22/12/2011
LA CHARTE GOUVERNEMENTALE
La charte stipule que la nouvelle majorité œuvrera à la réalisation de l’intérêt général et à la sauvegarde de l’unité territoriale du pays.
Abdelilah Benkirane a dévoilé, vendredi soir, à l’issue d’une réunion avec ses alliés du PI, du MP et du PPS la charte qui servira de cadre de travail à sa majorité. Ce document qui affirme des principes généraux tels que la primauté de l’intérêt général engage également les signataires à poursuivre les réformes pour mieux asseoir la démocratie et l’Etat de droit, à élargir le champ des libertés, à moraliser la vie politique et à valoriser le travail du Parlement. Les quatre ont, en outre, dit leur intention de se mettre à l’écoute des citoyens et à associer l’opposition à la vie politique. Le chef de gouvernement désigné, qui a affirmé l’intention du groupe de travailler sans discontinuer tant que son programme de gouvernement n’a pas été élaboré, a annoncé qu’un comité de 8 membres veillera à l’application de la nouvelle charte. Les nouveaux alliés sont également convenus de la création de comités communs dont le but est de coordonner leur action au Parlement. Abdelilah Benkirane n’a pas été vendredi soir, au sortir d’une nouvelle réunion de son alliance gouvernementale, plus explicite sur l’entrevue que lui a accordée SM le Roi qu’il ne l’a été le jour où elle a eu lieu. «Il appartient à SM Mohammed VI de dire ce qu’il en est si tel est son bon vouloir», a-t-il laconiquement répondu à la presse qui avait mis une certaine insistance à savoir ce qui a été décidé lors de cette rencontre. Cependant, le rythme accru auquel le chef de gouvernement désigné mène ses consultations a fait dire à certains qu’entre autres orientations Benkirane pourrait avoir reçu celle d’aller plus vite en besogne. Cette interprétation semble corroborée par les faits puisque le groupe de travail de ce que la presse appelle dorénavant le G4 a travaillé en «flux tendu» - d’arrache-pied et sans discontinuer ces samedi et dimanche. Car, selon Benkirane, la tâche est ardue et grande consommatrice de temps. Visiblement agacé par les questions des médiateurs qui tournaient autour du même sujet de la composition du gouvernement, Benkirane a revêtu sa casquette d’enseignant pour expliquer que le sujet de la charte épuisé, il restait celui de la structure du gouvernement, celui de sa composition et celui de son programme. Et, a-t-il pris le soin d’ajouter : «Il ne faut pas prendre les uns pour les autres. Ce sont des choses totalement différentes auxquelles, du reste, nous nous attacherons à trouver solution dès cette fin de semaine». Cette volonté de boucler rapidement la boucle des concertations a ancré plusieurs commentateurs dans le sentiment que le nouveau gouvernement pourrait voir le jour avant la fin de l’année. En laissant transparaître à plusieurs reprises son optimisme concernant le déroulé des discussions et leurs perspectives, Benkirane a conforté ces pronostics. Mais plus que ce sentiment, c’est le fait que les secrétaires généraux des quatre partis de la «coalition gouvernementale» aient signé la charte définissant le cadre de leurs obligations réciproques qui incite à croire que la mise sur pied de la nouvelle équipe va bon train. Au siège du Parti de la justice et du développement (PJD), on précise que le document signé dans la soirée du vendredi constitue une référence en même temps qu’un contrat qui régit le travail de la coalition gouvernementale formée par les quatre et qui définit ses engagements envers les citoyens. Comme les signataires, les principes structurants de cette charte sont au nombre de quatre. Elles insistent, ces grandes orientations, sur la méthode participative au sein du gouvernement, sur l’efficacité dans la réalisation des objectifs, sur la quête de transparence et sur la responsabilité solidaire. Le document affirme également la volonté de la majorité de respecter les fondamentaux de la Nation et d’appliquer les dispositions constitutionnelles en élargissant le champ des réformes et en continuant l’édification de l’Etat démocratique. Au total, en allant plus en avant dans l’approfondissement des chantiers de la modernisation démocratique que le document qualifie d’Etat de droit et de citoyenneté, de liberté, de justice, de solidarité et d’entraide entre toutes les composantes de la société en vue de plus de progrès et de développement. La charte stipule par ailleurs que la nouvelle majorité œuvrera à la réalisation de l’intérêt général et à la sauvegarde de l’unité territoriale du pays. Les quatre promettent de valoriser le travail parlementaire, d’œuvrer à la bonne gouvernance et de travailler à la moralisation de la vie politique. Ils affirment leur volonté d’associer l’opposition à l’exercice de la démocratie par la concertation et le dialogue. Les nouveaux alliés sont également convenus de la nécessité de créer des outils de coordination de leurs actions au Parlement. Ils ont ainsi prévu un comité des secrétaires généraux à présidence annuelle tournante à la Chambre des députés et un autre formé des chefs de groupes à la Chambre des conseillers.
20:36 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
|
Imprimer | |
21/12/2011
ISRAËL PERSISTE ET SIGNE
Il ne se passe pas un jour sans que les autorités israéliennes ne décident ou prennent un arrêt confirmant le caractère raciste de leur entité.
Ce week-end en effet, une commission ministérielle israélienne devait discuter de l’interdiction de l’appel à la prière dans les localités arabes où sont cantonnés les Arabes de la Naqba, ceux qu’on appelle les Arabes de 1948 qui ont refusé de quitter leurs terres en Palestine occupée.
Cette nouvelle démarche raciste a fait sortir le Président israélien, Shimon Peres de ses gonds. Le chef de l’Etat israélien qui n’a en fait qu’un pouvoir honorifique s’en est pris à la droite qui gouverne actuellement le pays, affirmant qu’il y a des fous qui veulent provoquer la guerre entre Israël et le monde islamique. Pour Peres, cette décision est incongrue et crée une nouvelle source de conflit.
Israël est passé maître dans la provocation et le fait accompli, et donc des actes racistes à l’égard des Palestiniens, surtout ceux qui ont choisi de rester malgré les exactions des autorités d’occupation israéliennes.
Ce n’est pas la première fois que les Israéliens veulent interdire l’appel à la prière dans les mosquées palestiniennes sous prétexte que le bruit dérange la quiétude des gens. Mais à chaque fois sous la pression politique, la décision est reportée. Est-ce que cela va être l’occasion cette fois encore ? Il est trop tôt pour le dire.
Mais le président israélien, qui est travailliste et a une longue expérience politique, sait qu’il n’est pas dans l’intérêt d’Israël vu la conjoncture actuelle de s’attirer l’hostilité du monde islamique.
On se rappelle qu’il y a quelque temps, les autorités israéliennes avaient décidé de détruire le pont de Bab Al Maghariba (porte des marocains) donnant accès à la Mosquée Al Aqça parce que soi-disant, il serait vétuste. Or, le dessein des Israéliens visait à aménager un passage pour des engins militaires. Cette imposture a vite été découverte provoquant un tollé dans les pays arabes et islamiques.
Si le pont de Bab Al Maghariba a réellement besoin de travaux de restauration, les Palestiniens se disent prêts à le faire eux-mêmes.
Donc, les Israéliens n’ont plus de raison, ni d’excuse de se mêler du patrimoine des Palestiniens et au-delà de la communauté musulmane entière.
Pour eux, on le sait, il s’agit chaque fois que l’occasion leur est offerte, de procéder à la judaïsation de Jérusalem.
Lundi 12 Décembre 2011
19:25 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
|
Imprimer | |