Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

25/11/2012

Baisse de 60% de la superficie cultivée en cannabis au Maroc en comparaison avec 2003

Le Maroc a programmé l'achat de 1 150 moyens de transport (voitures utilitaires, motocycles.. etc.) et l'acquisition des équipements d'intervention et du matériel laboratoire, pour une enveloppe de 420 millions de dirhams.

 La superficie cultivée en cannabis au Maroc a diminué de 60% en comparaison avec 2003, année référence de la première étude de terrain dans ce domaine, a assuré, lundi, le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser.
Au cours des dix premiers mois de 2012, il a été procédé à la saisie de 127 tonnes de chira, de 117 tonnes de kif en tiges, de 19 kg de cocaïne, de 6 kg d'héroïne, de 48 comprimés hallucinants, ainsi qu'au démantèlement de plusieurs réseaux criminels nationaux et internationaux, a indiqué le ministre, lors de la présentation du projet de budget sectoriel de son département devant la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants.
Le ministre a mis en avant, dans ce sens, les efforts des autorités publiques pour la lutte contre cette culture et les programmes de développement incitant la population à mener des activités économiques et agricoles alternatives, rappelant la mise en place de postes de police conjoints Marocco-espagnols aux ports de Tanger-Med et d'Algésiras et la désignation d'officiers de liaison aux aéroports Mohammed V à Casablanca et Barajas à Madrid, dans le cadre du renforcement de la coordination sécuritaire entre les deux pays.
S'agissant de la sécurité publique, M. Laenser a souligné que le plan quinquennal 2008-2012 visant le renforcement de l'administration territoriale a permis d'améliorer la qualité de l'encadrement territorial, de renforcer l'efficacité des interventions des services de sécurité et de l'administration territoriale, à travers une coordination bien ficelée des efforts consentis par les différents segments du système sécuritaire, outre la prise des mesures nécessaires à l'instauration de la sécurité et à la réduction de la criminalité.
Durant les sept premiers mois de l'année en cours, 332 480 affaires ont été enregistrées par les services de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie royale, a-t-il fait savoir, précisant que le traitement de ces dossiers a atteint un taux de plus de 86%, à la faveur de la conjugaison des efforts de l'ensemble des intervenants, à la mobilisation des moyens humains et matériels requis et à une série de mesures d'anticipation.
M. Laenser a souligné que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a persévéré dans la réalisation de projets visant l'élargissement de la couverture sécuritaire et à doter ses services des moyens de travail, y compris ceux en charge de la livraison des documents identitaires, le but étant de garantir le fonctionnement normal des services de sécurité, d'améliorer leur performance et de préserver l'ordre public.
Les opérations de restauration des édifices et de construction de nouveaux locaux ont été poursuivies en 2012, selon des programmes bien définis fondés sur des études minutieuses et intégrées, tenant compte des normes architecturales et sécuritaires en vigueur, a-t-il dit, relevant qu'il a été procédé à la dotation des services de sécurité centraux et régionaux en moyens de transport, en engins, en matériel informatique, en moyens de télécommunications, en matériel bureautique et en équipements d'intervention.
Au titre de l'année de 2013, a-t-il poursuivi, la DGSN envisage de poursuivre la mise à niveau de l'infrastructure sécuritaire, de programmer l'achat d'environ 1 150 moyens de transport (voitures utilitaires, motocycles.. etc.) et d'acquérir des équipements d'intervention et du matériel laboratoire, pour une enveloppe de 420 millions de dirhams.

20:54 Écrit par OUTALHA dans societe | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

LEVEE DE BOUCLIERS CONTRE LA TAXATION DES HAUTS REVENUS

Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ? Pourquoi ces commentaires abusifs qui voudraient donner à croire que cette taxe, destinée à financer (en partie) le Fonds de cohésion sociale, serait dolosive pour la compétitivité des entreprises marocaines?
Le projet de loi de finances 2013 est loin d’être parfait et il souffre de lacunes, d’incohérences, d’imperfections. Certes ! Mais, il n’en a pas moins l’avantage d’amorcer une démarche que tous les Marocains argentés se doivent de soutenir et d’adopter, celle qui vise à introduire plus de justice sociale et une meilleure répartition de la richesse produite dans notre pays. En effet, s’il est une vérité que l’on remarque au Maroc, quoi qu’en disent les repus, c’est bien celle de la forte disparité qui existe entre les nantis et les démunis. Et les premiers sont beaucoup moins nombreux que les seconds…

On remarque, également, que sous couvert de religiosité, parce qu’ils pratiquent l’aumône ou prennent en charge des personnes indigentes, certains protestent contre la volonté gouvernementale de taxer les hauts salaires et les hauts revenus, affirmant qu’ils accomplissent déjà leur devoir de solidarité sociale.

Mais, outre le fait que « faire le bien » ne se proclame pas, ne s’affiche pas et se comptabilise au crédit de tout bon Musulman après son rappel à Dieu, la participation au devoir de solidarité sociale devrait être une obligation morale indiscutable parce que destinée à alimenter les caisses de l’Etat, qui est seul en charge de la collectivité nationale.

Les groupes de la majorité parlementaire s’inspirent donc de cette “philosophie”, avec des amendements déposés devant la Commission des Finances et qui, peu ou prou, veulent renforcer ce devoir de solidarité puisqu’ils souhaitent introduire dans la Loi de Finances 2013 une taxe additionnelle sur le tabac alors que le principal opérateur du marché national, Imperial Tobacco, fait campagne pour un allègement de la taxation, et last but not least, une TVA à 30 % pour les produits de luxe importés, (voitures au-delà de 700 000 Dh HT, articles de grandes marques, bijoux, marbre, ivoire), les spiritueux, etc…
En somme, avec Benkirane et son gouvernement, la vie deviendra plus chère pour les riches, mais ces derniers ne devraient pas s’en plaindre puisqu’ils auront, de toute façon, les moyens financiers d’y faire face…

Quant aux hauts salaires, au-dessus de 25 000 dirhams nets par mois, on évitera de défendre la thèse de la «sur-taxation» en prenant en compte deux données que personne ne saurait démentir. La première indique que seuls 8 % des salariés déclarés à la CNSS perçoivent un salaire supérieur à 10 000 dirhams nets par mois. Les hauts salaires représentent donc moins de 1 % de ceux-là…
D’autre part, ce sont certainement les hauts salaires qui ont le plus profité de la baisse des taux de l’IR ces dernières années. Qu’ils en restituent un peu n’est pas vraiment dommageable pour eux surtout que concrètement, au quotidien, un salarié qui gagne 25 000 dirhams nets par mois, devra s’acquitter en fait de la modeste somme de 30 dirhams par jour au titre de cette taxe exceptionnelle.

Un paquet de « clopes » par jour, ce n’est pas trop pour la solidarité, surtout en pleine campagne de lutte contre le tabagisme !

20:53 Écrit par OUTALHA dans Economie, societe | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |