Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

21/12/2011

Avenir

L’équilibre fondamental du monde repose, plutôt que sur un rapport de forces avéré, sur la perception que l’on s’en fait. Les Etats-Unis sont forts, donc le Soudan devait être divisé en deux, le Moyen-Orient est la zone la plus instable de la planète, etc.

Ces clichés sont le fruit de décennies de travail pour forger l’inconscient collectif et créer des réflexes automatiques Aujourd’hui, l’Etat d’Israël s’est encore enfoncé un peu plus dans le déni de la Démocratie en demandant à des pays tiers de se substituer à lui dans la restriction du droit de mouvement de leurs citoyens souhaitant aller manifester à Gaza sous blocus illégal  mais pourtant accepté par la fameuse Communauté internationale.

Comme le monde ne s’arrête pas, ne s’arrêtera jamais, au même moment, une dispute à propos de frontières maritimes pour cause de gisements de gaz se profile entre le Liban et l’Etat hébreux. Nul doute que la Communauté internationale donnera raison à ce dernier.

Ce faisant, c’est l’avenir du pays qui est rogné chaque jour. En se soustrayant à ses devoirs juridiques, en rejetant avec mépris toutes les résolutions internationales et en l’affichant clairement, Israël travaille contre son propre avenir. Au nom de la stabilité dans la région, la Syrie a bénéficié d’un traitement de faveur qui commence à s’émousser. Pour des raisons pas très dignes.

L’Iran stigmatisé, mais en même temps craint, l’est aussi pour éviter l’émergence d’une puissance régionale capable d’inverser les rapports de force dans la région. Pour des raisons, faut-il le répéter, pas très dignes non plus.
La proposition de 2002 des pays arabes de reconnaître l’Etat hébreux dans les frontières internationales de 1967 était une occasion à ne pas rater. Pourtant, elle a été rejetée.

Dans quelques dizaines d’années, nul ne pourra prétendre ne pas avoir su. Pour éviter d’en arriver là, des efforts doivent être consentis des deux côtés. La paix est possible. Et malgré les ajustements qu’elle demandera, elle est la seule solution.

Alors, au lieu de préparer la guerre, pourquoi ne pas préparer cette fameuse paix ?

Le : 12 juillet 2011  

19:10 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

ACTES

les Tunisiens, contre toute attente, reprenaient en main il y a 9 mois,  leur destinée collective, ouvrant la voie à cette partie du monde qu’est le monde arabe dont peu pensaient que le courage pouvait braver la peur instituée par des décennies de dictature.

Aujourd’hui, en pleine reconstruction de ses infrastructures, la Tunisie avance vers le modèle qu’elle s’est choisi. Pour l’accompagner dans sa renaissance, le pays bénéficie de l’aide de plusieurs instances internationales. Ainsi, l’Union européenne a décidé de reventiler une bonne partie de son aide en fonction de critères liés au respect des normes démocratiques de base pour éviter le clientélisme passé et apporter un peu de transparence dans les mécanismes d’aides internationales.
Mais au même moment, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie annonce l’affectation de 577 millions d’euros au remboursement de la dette publique extérieure du pays.

Cela pose l’éternel problème de la révision ou de l’annulation de la dette des pays du Tiers-monde, en particulier au moment où certaines voix commencent à préparer l’opinion publique à un énième plan de sauvetage des banques, ou encore au moment où la faillite de la Grèce avec ses conséquences, sur tout le fonctionnement de l’Europe, n’est plus un sujet tabou.

Pour revenir à la Tunisie, si la solidarité qui prévaut pour les pays européens ne peut logiquement pas être étendue mécaniquement aux pays de la rive sud de la Méditerranée, siphonner les finances publiques d’un pays convalescent est un acte en complète contradiction avec les annonces lénifiantes qui se succèdent.

Au-delà de l’aspect pécuniaire, cela pose la question de la limite de l’engagement des pays créanciers, d’une part, et des attentes des Tunisiens, d’autre part. Il ne faut pas oublier que les Tunisiens ont arraché, seuls, leur liberté politique. Suspendre ces remboursements, dont une partie est prévue avant la fin de ce mois, serait un signal encourageant et concret pour la Tunisie, mais aussi pour tous les pays fragiles qui tentent de renouer avec la Démocratie.

Le : 13 septembre 2011  

19:09 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |