Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

21/12/2011

LE CAS PARTICULIER DU MAROC

Le Printemps arabe pose un problème au Maroc, à son image extérieure mais également à la conception que ses décideurs se font de leur propre pays.

L’exception politique marocaine

L’image d’une exception marocaine au sein de son environnement arabe ne date pas d’hier,

 il suffit de rappeler quelques pages des voyageurs européens du XIXe siècle : Charles de Foucauld, par exemple, souligne ce qu’il appelle la xénophobie, l’introversion du pays, sa sauvagerie, comparée à la relative ouverture des autres pays du Maghreb, déjà exposés à l’influence occidentale.

Durant les années Lyautey – 1907-1924 – un autre cliché se forma sous le premier, plus tenace, aux dimensions politiques insoupçonnées : le Maroc est une exception politique et historique; authentique et préservé du désenchantement de la modernité, royaume endormi que la France devait réveiller sans effaroucher.

Pays montagnard, libre et fier, au sein d’un monde arabe despotique et obscurantiste; pays monarchique entouré de républiques soviétiques et dictatoriales… Sur le métier à tisser de cette exception, les variations sont nombreuses autour de ce même motif : un Maroc positivement exceptionnel cerné d’un arrière-fond régional négatif.

La dernière variation sur ce thème date des années 1990 : le Maroc pays en voie de démocratisation dans un bloc arabe irrémédiablement autoritaire. Toujours l’exception bonne dans la catégorie négative. Telle est l’ironie des grands partages mentaux : les contenus peuvent changer, mais pas les frontières qu’ils établissent. Celles-ci se convertissent et se traduisent dans le langage du jour tout en restant les mêmes fondamentalement.

Pour le discours public marocain, il suffisait de pointer les défauts de nos voisins pour défendre le bilan intérieur. Dans un ensemble négatif, le Maroc était l’unique « plus ». Cela suffisait à lui donner une vocation politique : vitrine occidentale et démocratique de la région.

L’exception mise à mal par le Printemps arabe

A ce jeu de logique formelle, le Maroc sortait toujours gagnant aux yeux – les seuls qui comptaient, à vrai dire – des observateurs occidentaux. Or, depuis le début de 2011, un profond séisme a affecté le système. L’arrière-fond négatif est en feu. La démocratisation en cours fait pâlir les maigres acquis marocains. L’ensemble négatif clignote de signaux positifs et le « plus » marocain pâlit. La révolution, on ne la fait jamais seul, ou alors elle est intérieure, surréaliste, sans doute aussi dangereuse et nomade.

Aujourd’hui que toute une région flambe, le Maroc, par un retour de réel, se retrouve seul .

Le Printemps arabe pose un problème au Maroc, à son image extérieure mais également à la conception que ses décideurs se font de leur propre pays.

On était dans le sens de l’histoire tant que nos voisins étaient hors de course. On était l’exception, ils étaient la pathologie. Ils sont aujourd’hui l’exception. Que devient alors le Maroc ? Exception de l’exception ? C’est-à-dire l’immobilisme dans un environnement régional de nouveau sur les rails de la mondialisation historique ?

Une option s’offrit au Maroc suite aux événements tunisiens et égyptiens: jouer la course et la surenchère démocratique pour garder la distance – la nouvelle Constitution et les nombreux droits octroyés vont dans ce sens. Mais tôt ou tard, le discours public marocain sera appelé à se réformer et à répondre à cette question lancinante : comment concilier une démocratisation mondiale et notre singularité historique ?

Le : 17 octobre 2011  

19:13 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

ISRAËL PERSISTE ET SIGNE

Il ne se passe pas un jour sans que les autorités israéliennes ne décident ou prennent un arrêt confirmant le caractère raciste de leur entité.
Ce week-end en effet, une commission ministérielle israélienne devait discuter de l’interdiction de l’appel à la prière dans les localités arabes où sont cantonnés les Arabes de la Naqba, ceux qu’on appelle les Arabes de 1948 qui ont refusé de quitter leurs terres en Palestine occupée.
Cette nouvelle démarche raciste a fait sortir le Président israélien, Shimon Peres de ses gonds. Le chef de l’Etat israélien qui n’a en fait qu’un pouvoir honorifique s’en est pris à la droite qui gouverne actuellement le pays, affirmant qu’il y a des fous qui veulent provoquer la guerre entre Israël et le monde islamique. Pour Peres, cette décision est incongrue et crée une nouvelle source de conflit.
Israël est passé maître dans la provocation et le fait accompli, et donc des actes racistes à l’égard des Palestiniens, surtout ceux qui ont choisi de rester malgré les exactions des autorités d’occupation israéliennes.
Ce n’est pas la première fois que les Israéliens veulent interdire l’appel à la prière dans les mosquées palestiniennes sous prétexte que le bruit dérange la quiétude des gens. Mais à chaque fois sous la pression politique, la décision est reportée. Est-ce que cela va être l’occasion cette fois encore ? Il est trop tôt pour le dire.
Mais le président israélien, qui est travailliste et a une longue expérience politique, sait qu’il n’est pas dans l’intérêt d’Israël vu la conjoncture actuelle de s’attirer l’hostilité du monde islamique.
On se rappelle qu’il y a quelque temps, les autorités israéliennes avaient décidé de détruire le pont de Bab Al Maghariba (porte des marocains) donnant accès à la Mosquée Al Aqça parce que soi-disant, il serait vétuste. Or, le dessein des Israéliens visait à aménager un passage pour des engins militaires. Cette imposture a vite été découverte provoquant un tollé dans les pays arabes et islamiques.
Si le pont de Bab Al Maghariba a réellement besoin de travaux de restauration, les Palestiniens se disent prêts à le faire eux-mêmes.
Donc, les Israéliens n’ont plus de raison, ni d’excuse de se mêler du patrimoine des Palestiniens et au-delà de la communauté musulmane entière.
Pour eux, on le sait, il s’agit chaque fois que l’occasion leur est offerte, de procéder à la judaïsation de Jérusalem.

Lundi 12 Décembre 2011

19:12 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |