21/12/2011
LE MAROC AUX PRISES AVEC LE TERRORISME
Comme partout ailleurs dans le monde, le Maroc a souffert des répercussions causées par les attentats du 11 septembre 2001. En l’espace d’une décennie, pas moins de onze attentats ont frappé le Royaume. Outre les cinq attentats simultanés survenus le 16 mai 2003 à Casablanca, cinq autres attentats-suicides ont touché le Maroc en 2007, dont un dans le fameux cyber-café du quartier populaire de Sidi Moumen, trois autres attaques à Hay El Farah, sans oublier le kamikaze qui s’est fait exploser devant le Centre américain à Casablanca, le 14 avril 2007. Plus récemment, l’attentat ayant frappé le cœur de Marrakech, notamment sa fameuse place Jamaâ El Fna, tuant 17 personnes le 28 avril dernier.
Le Maroc reste quand même un pays dans lequel la menace terroriste est moins présente. Il n’en demeure pas moins que le Royaume est devenu clairement, depuis le 11 septembre 2001, une cible de choix pour les groupes terroristes, dont la menace est désormais une priorité pour les sécuritaires marocains. La date du 11 septembre marque aussi, pour les Marocains, un tournant dans la vision qu’ils ont du terrorisme islamiste car, s’il est vrai que le Marocain réprouve le terrorisme, il a su parfaitement faire la distinction entre terrorisme et islam. Et son adhésion à la lutte contre le terrorisme s’est faite tout naturellement ; une adhésion dont le meilleur exemple n’est autre que le gérant du cyber-café de Sidi Moumen. Élevé au rang de héros national, le jeune homme avait, à ses risques et périls, décidé de virer le terroriste de son café, lorsqu’il a su que ce dernier correspondait avec des réseaux du terrorisme international. Mohammed VI ne s’y est d’ailleurs pas trompé, lorsqu’à l’occasion de la célébration de la fête du Trône de 2007, il décida de décorer le dénommé Mohammed Fayez.
Des conséquences néfastes sur la démocratie
Les actes terroristes du 11 septembre ont eu d’énormes conséquences sur la géopolitique internationale, mais pas seulement. La majorité des pays ont modifié leur approche de lutte anti-terroriste, engendrant un tour de vis sécuritaire sans précédent, aussi bien au sein des régimes autoritaires que dans les démocraties libérales. Les États-Unis, souvent érigés en modèle de démocratie et de respect des droits de l’Homme, en sont le parfait exemple ; notamment quand ils jettent, sans jugement, des présumés terroristes dans la prison extra-judiciaire de Guantanamo Bay… Ne dérogeant pas à la règle, le Maroc a de même souffert du retour de l’approche sécuritaire engendrée par le drame du 11 septembre.
Une majorité d’observateurs de la scène politique marocaine s’accorde sur le fait que la date du 11 septembre 2001, a marqué l’arrêt du processus d’ouverture politique et de respect des droits de l’Homme, que Mohammed VI a voulu impulser. Sonnés par le jaillissement de la menace terroriste, les sécuritaires marocains ont pris le dessus sur les réformateurs, marquant le retour de la répression politique envers les islamistes, qu’ils soient terroristes ou pacifistes. Au lendemain des tristes attentats du 16 mai 2003, plus de 2000 personnes ont été mises sous les verrous, moins d’une semaine après l’attaque, souvent suite à des jugements expéditifs ; tandis que lors de l’attaque terroriste dont Madrid a été victime en 2004, la police espagnole n’a procédé que à l’arrestation de huit personnes.
Le PJD pointé du doigt
Au Maroc, les sécuritaires ont profité de la menace terroriste pour réprimer les partis islamistes, même ceux ayant intégré le jeu politique. On se souvient que le PJD était pointé du doigt au lendemain des attentats du 16 mai, subissant moultes pressions qui, en réalité, n’ont jamais cessé. Tandis que des hommes politiques, dont ceux du parti Al Badil Al Hadari, ont été mis derrière les barreaux. Mais après l’avènement du printemps arabe, la sagesse politique a prévalu au Maroc : une nouvelle Constitution plus démocratique a été approuvée. Espérons juste que les vieux réflexes disparaîtront une bonne fois pour toutes, et pour de vrai cette fois-ci.
Le : 9 septembre 2011
19:07 Écrit par OUTALHA dans Autres | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
|
Imprimer | |
20/12/2011
QUAND L’ART EST-IL APPARU ?
Qui était le tout premier humain artiste? Était-il peintre ou musicien? Danseur ou sculpteur? Comment a-t-il pu transmettre son art? Où et à quelle époque a-t-il vécu?
Une chose est sûre : presque toutes les manifestations artistiques connues ont moins de 40.000 ans. Est-ce que cela veut dire que l’art est apparu il y a environ 40.000 ans? Rien n’est moins sûr! Ici et là, des chercheurs ont découvert des productions artistiques beaucoup plus vieilles. Les traces de pas dans certaines cavernes paléolithiques (période commençant il y a environ trois millions d’années et allant jusqu’à 12.000 ans avant notre ère) laissent supposer que des humains pratiquaient déjà la danse.
Une forme féminine sculptée sur un petit caillou et vieille de plus de 200.000 ans a été trouvée en Palestine. Et il paraît aussi que l’homo-habilis (entre 2.5 et 1.8 million d’années) aurait eu une préférence pour certaines couleurs de cailloux !
Pour savoir quand l’art est apparu, il faut d’abord que les chercheurs s’accordent sur ce qu’est l’art. En effet, les limites entre l’art comme moyen de communication et la notion d’esthétique ne font pas l’unanimité. Faut-il considérer les images préhistoriques comme de l’art ou plutôt de simples exemples du comportement symbolique de nos ancêtres? En fabriquant des outils, l’homme a inventé les formes. Est-ce de l’art ?
C’est peut-être à cause des divergences entre les conceptions de ce qu’est l’art que les avis sur la naissance de l’art varient. Certains chercheurs pensent que l’art est apparu subitement après une sorte d’explosion socioculturelle il y a 40.000 ans. Pour les adeptes de la théorie «Out of Africa», c’est une mutation génétique qui est à l’origine de l’intérêt des humains pour l’art et le symbolisme. Selon cette même théorie, l’ancêtre de l’homme moderne aurait quitté l’Afrique pour l’Europe et le Proche-Orient il y a environ 50.000 ans, date qui coïncide avec l’apparition des premières manifestations artistiques dans le monde. D’un autre côté, comme les arts ont été profondément liés à la religion et que beaucoup d’arts dans le monde sont religieux, l’on attribue également les origines de l’art aux religions. Pour d’autres chercheurs, le concept même de la «naissance» de l’art est inapproprié, car les humains seraient par nature des artistes, et l’histoire de l’art commencerait donc avec celle de l’humanité.
Personnellement, je ne suis pas convaincu qu’un phénomène aussi important ait pu apparaître soudainement.
La créativité humaine s’est probablement développée très lentement, sur des milliers d’années. Il est clair que, dans ce domaine, on n’a fait qu’égratigner la surface. Il faut se rappeler que seuls les sites de quelques pays développés ont été bien étudiés.
Même la fameuse grotte de Chauvet était inconnue avant 1994 ! Il existe dans le monde des centaines d’autres sites qui n’ont encore été ni étudiés ni répertoriés ni même découverts.
19:14 Écrit par OUTALHA dans Loisirs et Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
|
Imprimer | |