15/11/2011
INDIGESTE
Une stratégie, quasi-unanimement adoptée, voudrait que l’on ne s’investisse, pour de vrai, dans la campagne électorale, que vers la fin. Histoire de préserver ses forces pour le sprint final. Faut pas trop s’inquiéter, l’actuelle campagne finira bien par se faire intéressante, bouillonnante et fiévreuse avant que les brides ne soient définitivement lâchées.
Avec l’avènement des récentes réformes politiques et constitutionnelles, on avait pourtant de bonnes raisons d’aspirer à une campagne totalement différente de toutes celles qui l’ont jusque-là précédée. Mais avec ces mentalités infectes qui continuent de sévir, le naturel, dans bien de cas, ne peut pas ne pas revenir au galop.
Ceux qui s’impatienteraient par ailleurs de ne pas voir la campagne commencer « pour de vrai », sont pour le moins servis du côté de quelques bourgs, comme de celui de quelques plus ou moins grandes villes.
Sans parler de ceux qui ne se sont pas embarrassés de quelque date officielle pour aller en campagne, contentons-nous de relater les graves dérapages relevés d’ores et déjà du côté de la ville ocre.
Il en est ainsi des agissements de quelques candidats et autres intermédiaires rompus à la fraude en tous genres, représentant ou roulant pour le compte d’un parti qui se voulait, croyait-on savoir, authentique et moderne et qui s’était fendu, répétait-il à qui voulait l’entendre, d’une mission de moralisation de la vie publique. Pratiques abjectes accentuées qui plus est par cette exécrable neutralité passive qui semble coller comme de la glu aux autorités responsables.
A Marrakech, toujours les « G.huitistes » semblent rivaliser en idées tout aussi nauséabondes.
Le cas de ce gars « MP » qui s’était fait trop généreux en moutons de l’Aïd, ou encore cet autre candidat tenant le volant de sa voiture bleue, d’une main, et distribuant de l’autre des billets tout aussi à la couleur de cette formation qui se veut fédératrice et tout aussi moralisatrice de cette pauvre vie publique que l’on est en train de mariner à toutes les sauces.
Juste un peu plus loin, à Rhamna, c’est justement la panse que l’on vise. Les cuistots improvisés sont trop sollicités. Les gourmands s’empiffrent à volonté. Et c’est tout un pays qui a du mal à digérer.
Mardi 15 Novembre 2011
21:03 Écrit par OUTALHA | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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14/11/2011
CES PARTIS …
C’est parti. Et il faut faire avec. Il faut surtout avoir l’intelligence d’en tirer le meilleur pari, car, figurez-vous, la démocratie, c’est (aussi) ça. La fameuse campagne est bel est bien là.
Elle se veut, surtout, radiophonique et cathodique.
Avec ces OVNI ou, plutôt, PVNP, (partis venus de nulle part) qui ont porté le nombre des formations en lice à une bonne trentaine, l’overdose est assurée. Ce n’est pas sans nous rappeler cette déferlante de sketchs ramadanesques qui cherchent désespérément à nous faire rire, mais qui ont le talent sans génie de produire l’effet contraire.
D’illustres anonymes qui s’invitent chez vous et qui ont le culot de vous regarder droit dans les yeux, pour vous promettre sans sourciller un Maroc meilleur baignant dans le bonheur … il faut le faire.
Sauf qu’il ne faut pas jouer leur jeu. Il ne faut surtout pas se dégoûter. Il ne faut en aucun cas jouer la politique de la chaise vide.
Heureusement que ce pays qui se trouve en pleine mutation est en mesure de compter sur ses forces vives, sur les quelques vrais partis politiques et les militants authentiques pour qui il n’y a d’autres intérêts que celui du pays. Fidèle à son engagement, fidèle à ses principes et aux valeurs qu’il défend depuis toujours, l’Union socialiste des forces populaires exhorte les Marocaines et les Marocains à se rendre, en masse, aux urnes, le 25 novembre prochain. C’est le meilleur moyen de neutraliser la force de nuisance des professionnels de la fraude et de la triche.
Pour l’USFP, ces législatives interviennent dans l’élan des réformes constitutionnelles adoptées à une écrasante majorité par les Marocains, et dans le contexte du Printemps arabe entre autres mutations enregistrées de par le monde. Il faut y croire. Il faut y croire dur comme fer. Que l’on use donc de son droit de vote! Que l’on s’acquitte de son devoir de voter! La consolidation du processus démocratique marocain passe par là.
Lundi 14 Novembre 2011
21:06 Écrit par OUTALHA dans MAROC, Politique, societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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