Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

03/01/2012

Elections: des alliances contre nature

De l’avis des observateurs nationaux et étrangers, les élections législatives du 25 novembre 2011 ont été les plus transparentes, les plus crédibles et les plus incontestables de l’Histoire du Maroc. Certes il y avait quelques irrégularités ici et là mais en général, leur déroulement n’a pas été entaché de graves et conséquentes interventions des autorités et de l’argent. Les urnes ont largement consacré, comme prévu, les islamistes en première place. Mais ce qui a caractérisé vraiment ces élections avant et après le scrutin du 25 novembre, c’est la confusion et le manque de clarification du champ politique à travers certaines alliances et coalitions hétéroclites pour ne pas dire plus. Des alliances hors normes où la gauche se mêle à la droite, le centre rejoint l’extrême droite et où tout s’embrouille pour faire obstacle à tout assainissement de la scène politique nationale. Des unions où les idéologies et les programmes n’ont aucune importance. Seul l’intérêt partisan ou la ministrabilité restent les critères dominants. Le blocage pour la constitution du gouvernement Benkirane en est une preuve tangible.

19:26 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

DANS LA CONTINUITE DU CHOIX POPULAIRE

La constitution d'un gouvernement, quelles que soient sa ou ses couleurs a toujours été un événement qui s'inscrit régulièrement dans la continuité institutionnelle de l'Etat. Pas plus, pas moins non plus que les autres.

Près de cinq semaines après sa nomination, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, peut enfin se prévaloir et se réjouir d'un gouvernement digne des attentes. Il n'aura pas démérité et les ministres nommés composent un cabinet où se croisent le souci de l'homogénéité, les critères de compétence et la rigueur. Qu'il ait attendu aussi longtemps avant de former son équipe - en réalité pas plus que Abderrahmane El Youssoufi ou Abbas El Fassi - témoigne à la fois d'une rédhibitoire volonté de fédérer les aspirations des uns et des autres et d'un implacable désir de conjurer tout risque de faux pas.

Le sentiment de perfectionnisme aura dominé d'un bout à l'autre du processus.

A y regarder de plus près, en définitive, peine n'aura pas été perdue, le Maroc a gagné un gouvernement d'union nationale, bénéficiant de la confiance du Roi, de l'adhésion du peuple et du soutien d'une majorité parlementaire évidente.
Il convient de souligner, par ailleurs, que sur 31 personnes qui forment le nouveau gouvernement, vingt d'entre elles n'ont jamais exercé la fonction de ministre auparavant. Ils intègrent pour la première fois le cadre des responsabilités gouvernementales et, de ce fait, confèrent à l'institution une dimension de changement significative. S'ils sont publics, voire familiers, les visages nouveaux ne demeurent pas moins méconnus. Ils apportent, en effet, une certaine fraîcheur et incarnent une alternance politique et générationnelle certaine.
On remarquera et on déplorera surtout que seule une femme et pas plus fait partie de cette formation qui a préféré apparemment sacrifier, hélas ! à la tentation misogyne ! Elle fait partie des instances dirigeantes du PJD, certes, mais elle ne représente pas pour autant l'idéal de parité souhaité et pour lequel on n'a pas cessé de se battre depuis des années. Il reste que les autres partis politiques, consultés et interpellés par le poids de la femme, n'ont pas su se battre afin de proposer des femmes. Un parlement où s'activent des femmes compensera, heureusement, cette faille. On attendra d'autres jours meilleurs, l'on se fera donc une raison de cette entorse à la démocratie. Il reste que le nouveau gouvernement incarne, à coup sûr, une exigence : la rigueur.

Abdelilah Benkirane porte les espérances de tout un peuple. Il bénéficie du soutien de ses sympathisants, et d'une empathie certaine de catégories diverses et du peuple marocain. L'homme sur lequel repose désormais le poids de la responsabilité gouvernementale – dont au premier chef la coordination – fédère une équipe dont il y a lieu de mettre en exergue le pluralisme démocratique, ensuite l'éthique politique et cette sociabilité qui est le trait dominant de la modestie.
Il faut soutenir le gouvernement nouveau parce qu'il incarne le renouveau et bénéficie paradoxalement de l'inexpérience ! Il faut soutenir ce qu'il incarne comme promesse collective, parce qu'elle procède d'un choix irréversible du peuple marocain.

le : 03.01.2012

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