Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

05/01/2012

LA COMPOSITION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT MAROCAIN

• Abdelilah Benkirane : Chef de gouvernement.
• Abdellah Baha : ministre d'Etat.
• Mohand Laenser : ministre de l'Intérieur.
• Saad-Eddine El Othmani : ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
• Mustafa Ramid : ministre de la Justice et des libertés.
• Ahmed Toufiq : ministre des Habous et des affaires islamiques.
• Driss Dahak : secrétaire général du gouvernement.
• Nizar Baraka : ministre de l'Economie et des finances.
• Nabil Benabdellah : ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville.
• Aziz Akhannouch : ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime.
• Mohamed El Ouafa : ministre de l'Education nationale.
• Lahcen Daoudi : ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.
• Mohamed Ouzzine : ministre de la Jeunesse et des sports.
• Aziz Rabbah : ministre de l'Equipement et du transport.
• El Hossein El Ouardi : ministre de la Santé.
• Mustapha El Khalfi : ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
• Fouad Douiri : ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement.
• Abdelouahed Souhail : ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle.
• Abdelkader Aâmara : ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies.
• Lahcen Haddad : ministre du Tourisme.
• Bassima Hakkaoui : ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social.
• Mohamed Amine Sbihi : ministre de la Culture.
• Abdessamad Qaiouh : ministre de l'Artisanat.
• Lahbib Choubani : ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile.
• Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l'Administration de la défense nationale.
• Abdellatif Maâzouz : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger.
• Charki Draiss : ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.
• Youssef Amrani : ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
• Mohamed Najib Boulif : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance
• Abdelâdim El Guerrouj : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration.
• Idriss Azami Al Idrissi : ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des finances chargé du budget.

16:54 Écrit par OUTALHA dans MAROC | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

04/01/2012

UNE FEMME, DES TECHNOCRATES ET DES REVENANTS : LE GOUVERNEMENT BENKIRANE EST ENFIN CONSTITUE

Le gouvernement Benkirane vient d’être officiellement nommé par le Souverain. Cela s’est passé le mardi 3 janvier 2012 au Palais Royal de Rabat.
Le secrétaire général du PJD, désigné au poste de chef de gouvernement le 29 novembre dernier, aura finalement mis un tout petit peu plus d’un mois pour former son Exécutif.


Avec quatre partis au pouvoir et 28 ministères, l’architecture de ce 30ème gouvernement du Maroc indépendant n’a pas connu de bouleversement majeur, hormis quelques légers changements comme l’Artisanat qui est érigé en ministère à part entière ou encore la création d’un secrétariat d’Etat au budget.
Cinq parmi les nouveaux ministres n’appartiennent à aucun parti politique. Le ministère de l’Agriculture dont le locataire est (encore) Aziz Akhennouch qui a démissionné, dimanche 1er janvier, du Rassemblement National des Indépendants pour rejoindre, en technocrate, le nouveau gouvernement.
Gros plan sur l’Intérieur dont le ministre délégué est désormais Charki Draiss, jusque-là directeur général de la sûreté nationale. On s’en souvient, Abdelilah Benkirane avait concédé, dès ses premières déclarations à la presse, des ministères qu’il a décrit comme sensibles et ne devant pas aller aux partis. Le gouvernement de Benkirane signe donc le retour de départements de souveraineté –un concept qui n’existe pas dans la Constitution- : les Habous et Affaires islamiques, le secrétariat général du gouvernement et l’Administration de la défense. Ahmed Taoufik, Driss Dahak et Loudiyi sont donc maintenus à leurs postes. Petite consolation ou avancée légère, l’Intérieur et les Affaires étrangères sont par contre partisans. Mohand Laenser, le leader du Mouvement populaire, est le nouveau ministre de l’Intérieur tandis que Saad-Eddine El Othmani, le président du conseil national du PJD, devient le chef de la diplomatie marocaine, en succession  à Taieb El Fassi Fihri. Il sera flanqué de Youssef Amrani, nommé ministre délégué aux affaires étrangères.
Grosse déception : une seule femme au gouvernement
La plus grosse déception réside dans la présence d’une seule et unique femme dans cette équipe ministérielle. Bassima Hakkaoui, figure emblématique du PJD, est ministre du Développement social, de la Femme, de la Famille et de la Solidarité. Les islamistes ont été les seuls à conjuguer la ministrabilité au féminin. Les trois autres partis de la coalition, l’Istiqlal, le PPS et le Mouvement populaire, ont sacrifié leurs militantes sur l’autel de l’exercice du pouvoir. L’Istiqlalienne Kenza Ghali et la PPS Guejmoula Ben Abbi ne résisteront pas aux secrètes négociations et passeront à la trappe…Que s’est-il passé ? Pourquoi le chef de gouvernement n’a-t-il pas réussi à imposer à ses partenaires de la majorité la féminisation de l’Exécutif qui comptait 7 femmes ministres ? Et quel crédit accorder à la thèse selon laquelle les partis politiques seraient confrontés à une crise des compétences féminines
Le leader des islamistes dont le parti s’est classé premier aux législatives du 25 novembre dernier a été mis à l’épreuve des tractations, des négociations voire des pressions avant que son équipe ministérielle ne voie enfin le jour. Les consultations avec les autres formations politiques composant la coalition gouvernementale –l’Istiqlal, le PPS et le Mouvement populaire- auront été plus difficiles que prévu. Les Istiqlaliens ont été, on le sait et ils l’ont toujours prouvé, des négociateurs redoutables, allant jusqu’à menacer de bloquer le processus de formation du gouvernement. Après s’être assuré de la présidence de la Chambre des représentants, l’Istiqlal a décroché six ministères : l’Economie et les Finances (Nizar Baraka), l’Artisanat (Abdessamad Qayouh),  l’Energie et Mines (Fouad Diouri), l’Education nationale (Mohamed El Ouafa), le ministère délégué aux Affaires étrangères (Youssef Amrani)  et enfin celui en charge de la Communauté marocaine à l’étranger (Abdellatif Maâzouz).
Le secrétaire général du  PPS et désormais ministre de l’Habitat, l’Urbanisme et la Politique de la ville s’est, lui aussi, révélé fin négociateur. Avec ses 18 députés, ce parti a réussi à occuper quatre ministères plutôt importants. Outre l’Urbanisme, les anciens communistes ont en charge l’Emploi et la Formation professionnelle (Abdelouahed Souhail), la Santé (El Hossein El Ouardi) et la Culture (Amine Sbihi). Les quatre nouveaux  ministres représentant le PPS au sein du gouvernement Benkirane sont membres du Bureau politique de cette formation politique.
Quant au Mouvement populaire, il se contentera de quatre portefeuilles, autant que le PPS. Les Harakis sont responsables de l’Intérieur –malgré toutes les résistances du PJD-, de la Jeunesse et des Sports (Mohamed Ouzzine), du Tourisme (Lahcen Haddad) et de la Modernisation des secteurs publics (Abdelâdim El Guerrouj).
Fort de ses 107 sièges remportés lors de ces dernières législatives, le PJD décroche le gros lot et occupe 11 ministères : les Affaires générales et Gouvernance (Najib Boulif), la Justice et les Libertés (Mostafa Ramid), l’Equipement et les Transports (Abdelaziz Rabbah), les Affaires étrangères (Saad-Eddine El Othmani), l’Enseignement supérieur (Lahcen Daoudi), le Commerce et l’Industrie (Abdelkader Amara),  les Relations avec le Parlement (Habib Choubani), le Budget  (Driss Azami), le Développement social, la Femme et la Famille (Bassima Hakkaoui), la Communication et porte-parole du gouvernement (Mostafa Khalfi) en plus d’un ministère d’Etat qui est revenu à Abdallah Baha, fidèle parmi les fidèles d’Abdelilah Benkirane.
Dès sa désignation, le chef de gouvernement avait promis des têtes nouvelles, la féminisation et le rajeunissement des troupes. Ce ne sera pas vraiment le cas, les trois autres partis qui forment sa majorité n’ayant pas vraiment joué la carte du changement…

Mercredi 4 Janvier 2012

16:46 Écrit par OUTALHA dans MAROC | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |