Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

05/01/2012

SEULE CONTRE TOUS

Désolé pour tous ces confrères qui ont noirci des pages et des pages, accouchant de quelque chose comme trente-six mille gouvernements, surtout qu’un collectif de lecteurs abusés se serait formé pour exiger d’être indemnisé pour tous ces dirhams perdus et pour pas grand-chose. Là, après un long mois d’attente, on a enfin quelque chose à nous mettre sous la dent, bien que la couleuvre soit, pour ainsi dire, dure à avaler.
Ceux qui prédisaient  un chamboulement du paysage politique national à travers la structure et la composition du cabinet Benkirane en ont eu pour leurs frais.
Plutôt que de surprise, c’est de grosse déception qu’il s’agit.
A la lumière de la nouvelle Constitution, de la présence féminine sous la Coupole et à de grands postes de responsabilité, on s’attendait à ce que le nouveau gouvernement aille dans le sens d’une parité voulue,  en principe, par tous et qui, de ce fait, doit couler de source. Mais, voilà qu’on nous a servi la nomination d’une dame, une seule, d’un côté, et de l’autre, une bonne trentaine de mecs. Elle les vaudrait tous, la brave Bassima, serait-on tenté de dire. Un état de fait, là aussi, qui vient confirmer une donne indiscutable. Dans ce cher pays qui est le nôtre, la femme évolue à une vitesse qui est tout autre que celle de l’homme qui se trouve acculé à s’accrocher pour suivre. A s’accrocher aussi, et surtout,  à ses prérogatives ancestrales. Des machos purs et durs, ces responsables politiques marocains qui n’ont pas trouvé meilleur critère pour justifier cette aberration que d’évoquer une soi-disant compétence. Celle-ci serait donc exclusivement masculine.
A les en croire, il n’y aurait pas de femmes compétentes au sein du séculaire Istiqlal, ni chez les camarades du PPS, qui avaient pourtant promis une meilleure entrée en matière. Sans parler du MP que l’on a toujours du mal à situer.
Et comme par hasard, ce sont les très conservateurs du PJD qui ont glissé une femme au milieu de onze autres ministres hommes.
Mais la preuve qu’il y a de la préméditation dans l’air et surtout d’indécrottables préjugés dans les esprits mâles, c’est que Madame Bassima Hakaoui se voit flanquer du ministère de la Famille et de la Femme. Un travail de femme, donc comme par fatalité.
On comprend l’indignation de tous ces mouvements féministes marocains.
La présence de la ministre PJD, féministe elle aussi, serait faite pour les consoler, sauf qu’il s’agit d’une féministe version  « halal ».
N’a-t-elle pas déclaré sans ciller ni sourciller qu’elle est pour la polygamie et pour le mariage des mineures? Osons espérer qu’elle va revoir tout cela. Responsabilité oblige.

Jeudi 5 Janvier 2012

21:24 Écrit par OUTALHA dans MAROC, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

CASABLANCA SOUFFRE DE SA GESTION COMMUNALE

On savait que Casablanca était malade de ses élus.

On savait aussi que la métropole était souffrante d’une gestion catastrophique.

On savait également que l’intérêt des habitants était le cadet des soucis de ceux qui gèrent la ville blanche.

On savait de même que la gestion du Grand Casablanca vivait une situation de blocage permanent. Lequel blocage dure depuis environ neuf mois au cours desquels une paralysie totale s’est emparée du Conseil de la ville qui n’a pu voter le compte administratif faute de quorum.
De session ordinaire en session extraordinaire, le déblocage n’a pu avoir lieu et ce malgré l’intervention directe ou indirecte des autorités locales. Parfois, les réunions ont tourné à la mascarade voire à la bouffonnerie. Mais l’aberration est que le wali du Grand Casablanca devient maintenant l’ordonnateur de la commune au lieu du maire par la force des choses. Une démarche qui permet à la ville blanche de continuer à fonctionner, aux projets d’être menés à terme et d’assurer la gestion des affaires courantes comme les salaires et honorer les engagements du Conseil.
Durant cette période de blocage et de tractations, la gestion du maire de la ville, a été contestée par la majorité des membres du Conseil qui réclamaient sa démission. Certains exigeaient l’intervention de la Cour des comptes et de la justice pour établir éventuellement malversations et détournements, à les en croire.
Le Conseil refuse de cautionner par le vote des projets qu’ils considèrent fictifs ou dont ils n’ont pas eu connaissance ni en commissions ni lors des réunions du Conseil de la ville. Les édiles  refusent ce qu’ils appellent la politique du fait accompli exercée par le maire et «ses compagnons». Ils démontrent, preuves à l’appui, que la gestion de la ville est anti-démocratique, fallacieuse et abusive. Mais durant cette année de blocage, pourquoi le ministère de tutelle n’a-t-il pas voulu assumer ses responsabilités au moment opportun en appliquant l’article 25 de la Charte communale qui stipule que « lorsque, pour des raisons portant atteinte au bon fonctionnement du Conseil communal, les intérêts de la collectivité sont menacés, le Conseil peut être dissous par décret motivé publié au Bulletin officiel»? 
Est-ce parce que les intérêts défendus, notamment étrangers par le maire sont plus stratégiques que les intérêts des Casablancaises et des Casablancais et les impérieuses nécessités de la démocratie ?
La manière avec laquelle il a permis à la Lydec d’échapper au feu roulant des interrogations des édiles locaux lors des inondations semblent l’attester. A l’approche des élections  communales en mars prochain, il semble que le département de tutelle ait choisi sa solution du problème en fonction d’un paramètre important : l’impunité.
Particulièrement en ce qui concerne le maire de la capitale économique. Toute autre solution adoptée aurait eu pour conséquence une reddition des comptes qui n’aurait sans doute pas contenté certains milieux.
Le gouvernement Benkirane aura-t-il le courage d’exhumer tous les dossiers litigieux liés à la gestion du Grand Casablanca et de les soumettre à la justice?

17:06 Écrit par OUTALHA dans CASABLANCA | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |