12/01/2012
Les étudiants étrangers de France dans la tourmente
En France, l’accueil des étudiants étrangers, un enjeu crucial du système d’enseignement dans ce pays.
Devant le tollé suscité par son décret controversé interdisant aux étudiants étrangers en fin d’études de travailler ou de faire des stages professionnels en France, Claude Guéant, le ministre français de l’Intérieur, à la recherche de toute opportunité pour séduire l’électorat populaire, a décidé de reprendre sa copie. Il promet une nouvelle version supprimant les « malentendus ».
Les socialistes comme de nombreuses associations ne sont pas de cet avis, et demandent tout simplement l’annulation du décret vilipendé. L’une des collaboratrices de François Hollande, candidat à la présidence, est plus affirmative, soulignant que « l’accueil des étudiants étrangers en France constitue un enjeu crucial dans le processus d’internationalisation des universités françaises et dans la constitution des réseaux avec les universités étrangères prestigieuses ». Elle considère aussi que la décision inconvenante de Claude Guéant pénalise en même temps les étudiants français eux-mêmes qui ont besoin pour étudier dans les universités étrangères que les étudiants étrangers puissent venir en contrepartie en France.
Au-delà des dommages collatéraux que son décret pouvait provoquer, ce qui compte pour le ministre français de l’Intérieur, c’est de gagner autant de voix parmi l’électorat populaire au profit du président candidat.
Toute décision ou action pouvant agir dans ce sens, Claude Guéant la considère comme la bienvenue. Ainsi, vante-t-il son bilan record en matière d’expulsions au cours de l’année 2011. Ils sont un peu plus de 32 000 étrangers qui ont été expulsés. C’est un chiffre jamais atteint, se targue-t-il !
Dans la foulée, le ministre français de l’Intérieur dit vouloir réduire le nombre d’entrées des étrangers en situation régulière : le ramener à 150.000 au lieu de 200.000 actuellement. Claude Guéant qui joue son rôle à la perfection de rabatteur des voix populaires et d’extrême droite sait que son avenir politique est compromis. C’est pourquoi, il a cherché une place au soleil en briguant un poste de parlementaire en se faisant parachuter à Boulogne.
Déjà sa candidature suscite bien des critiques au sein même de sa famille politique.
Jeudi 12 Janvier 2012
21:08 Écrit par OUTALHA dans IMMIGRATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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11/01/2012
SARKOZY FAIT FEU DE TOUT BOIS
Se voyant au fond de l’abysse et ne sachant comment rattraper l’écart de plus en plus grand qui le sépare de son adversaire socialiste, Nicolas Sarkozy se lance dans des opérations de charme à l’égard de l’électorat populaire. Ainsi, il a entrepris un pèlerinage au village natal de Jeanne d’Arc, une manière de disputer la paternité de l’héroïne au Front national, mais Nicolas Sarkozy, le prestidigitateur voulant mettre tous les atouts de son côté, vient de sortir de sa manche une décision que l’on oserait dire populiste : la taxation des transactions financières. Une mesure que le même Sarkozy avait qualifiée, il y a 13 années, d’absurde.
Comme quoi, ce qui était absurde autrefois, peut devenir, opportunisme électoral oblige, une décision qui vient à propos mettre à contribution certains qui étaient à l’origine de la crise financière en Europe (sic). C’est le président français lui-même qui l’affirme.
Nicolas Sarkozy, sachant que sa proposition est difficile à accepter aussi bien par les intéressés eux-mêmes que par des pays européens qui ne veulent pas voir les capitaux fuir vers d’autres cieux, fait du forcing auprès de ses alliés, notamment la chancelière allemande Angela Merkel qui a dit un oui mais !
Décidé à faire passer sa directive qu’il pense le mettre dans les bonnes grâces de l’électorat, le président candidat se dit prêt à l’appliquer en France. Il procédera à l’amendement de la loi de Finances juste avant les élections.
Alors comprendra qui voudra !
Il est vrai qu’en annonçant une telle décision, Nicolas Sarkozy embarrasse ses adversaires candidats qui ne pourront pas le critiquer ouvertement.
Il reste que la France ne peut pas malgré le bon vouloir de son président appliquer à elle seule une telle initiative au sein d’une économie mondialisée. Auquel cas, les effets qu’elle pourrait subir pourraient être risqués.
D’autres pays ont essayé d’adopter une telle mesure, mais ils se sont vite ravisés quand les capitaux ont commencé à s’évader ailleurs.
Le président candidat va-t-il prendre le risque de mettre en œuvre une telle directive ou s’agit-il seulement d’un coup de bluff électoral ? L’avenir nous le dira.
Mercredi 11 Janvier 2012
21:28 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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