Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

13/01/2012

Du Manifeste de 1944 à la Constitution de 2011

Le peuple marocain célèbre aujourd’hui le 68ème anniversaire de la présentation, le 11 janvier 1944, du Manifeste de l’Indépendance.
Cet important document a constitué un tournant dans l’Histoire de la lutte du peuple marocain pour la libération et l’indépendance. Il a constitué une rupture entre les revendications pour de simples réformes politiques, administratives et économico-sociales et la réclamation de l’indépendance, dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du Maroc sous l’égide de la Monarchie marocaine et en vue d’établir la démocratie et l’Etat des Institutions.
Les signataires du Manifeste de l’Indépendance, pour revendiquer l’indépendance, sont partis du fait que le Maroc a toujours constitué « un Etat libre et souverain et qu’il a conservé son indépendance pendant 13 siècles jusqu’au moment où, dans des circonstances particulières, un régime de protectorat lui a été imposé ».
Ce régime, « qui avait pour raison d’être de doter le Maroc d’un ensemble de réformes administratives, financières et militaires sans toucher à la souveraineté du peuple marocain sous l’égide de son Roi »…, « a tenté de briser par des moyens divers l’unité du peuple marocain, a empêché les Marocains de participer de façon effective au gouvernement de leur pays et les a privés de toutes les libertés publiques et individuelles ».
Le Manifeste de 1944 a considéré que le Maroc, qui « constitue une unité homogène sous la haute direction de son Souverain, prend conscience de ses droits et de ses devoirs tant dans le domaine interne que dans le domaine international et sait apprécier les bienfaits des libertés démocratiques qui sont conformes aux principes de notre religion ».
Partant de ces considérations, les signataires du Manifeste de 1944 ont demandé « l’indépendance du Maroc dans son intégrité territoriale » sous l’égide de Sa Majesté le Roi et ont « sollicité de Sa Majesté de prendre sous Sa haute direction le mouvement de réformes qui s’imposent pour assurer la bonne marche du pays et de laisser à Sa Majesté le soin d’établir un régime démocratique… garantissant les droits de tous les éléments et de toutes les classes de la société marocaine et définissant le devoir de chacun ».
La commémoration du 11 Janvier intervient cette année au moment où le Maroc vient d’être doté d’une Constitution considérée par les observateurs comme très avancée sur le plan des réformes, de la séparation des pouvoirs et de la préservation des libertés individuelles et collectives.
Le préambule de cette Constitution stipule que le Royaume, « fidèle à son choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique », « poursuit résolument le processus de consolidation et de renforcement des institutions d’un Etat moderne, ayant pour fondements les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance. Il développe une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l’égalité de chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale dans le cadre du principe de corrélation entre les droits et les devoirs de la citoyenneté ».
Le nouveau texte de la Constitution confirme le fait que le Maroc est un Etat musulman souverain attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale et il « entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible ». Le Maroc réaffirme par la même occasion son attachement « aux Droits de l’Homme tel qu’ils sont universellement reconnus » et sa volonté « de protéger et promouvoir les dispositifs des Droits de l’Homme et du droit international humanitaire ».
La Constitution de juin 2011 constitue donc le couronnement d’un long processus engagé depuis le 11 janvier 1944 et marqué par différentes étapes dans la voie de l’établissement de la démocratie, de la justice sociale et de la séparation des pouvoirs.
Pour les signataires du Manifeste du 11 Janvier, l’indépendance ne pouvait être conçue que dans le cadre de l’intégrité territoriale du Maroc et de l’instauration de la démocratie politique, économique et sociale.
12/1/2012

12:26 Écrit par OUTALHA dans MAROC | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

12/01/2012

Vague de froid sur le Maroc

La ville grelotte, la campagne s’inquiète et la montagne appréhende le pire
Dame nature est avare en pluies et neige cette saison. En ces temps de chaleur politique, les citoyens ont froid. Très froid. Il faut dire que les pluies qui se font attendre accentuent cette vague de froid qui frappe tout le pays. Dans les plaines comme sur les montagnes ou au bord de la mer, ça caille.
Cette situation fait des malheureux mais aussi des heureux. Elle profite à certains qui se font la manne pendant cette période de froid et de maladies de la saison. Pharmaciens, médecins, marchands de bois de chauffage ou encore de couverture et autres vêtements d’hiver voient grimper leurs chiffres d’affaires.
Si dans les zones urbaines on parvient tant bien que mal à faire face à cette vague de froid qui persiste depuis des semaines, dans les zones rurales et montagneuses, on s’inquiète de plus en plus. A la campagne, chaque jour qui passe sans une goutte du ciel augmente les pertes au niveau des cultures. La gelée et le froid glacial ne favorisent guère le secteur agricole traditionnel ni celui de l’élevage. Cela aura des conséquences qui commencent à se faire sentir sur les prix des légumes et fruits. Ce n’est pas encore la faillite, mais si cette situation persiste, on risque fort de connaître une année de sécheresse sans précédent.
Dame météo annonce des pluies pour la semaine prochaine.
En fait, le Maroc connaît actuellement des baisses remarquables de températures dues, principalement, à une haute pression atmosphérique des Açores près de l’océan Atlantique qui pousse des troubles pluviométriques au centre de l’Europe, laissant le champ ouvert à des masses d’air froides et sèches. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la campagne. Un autre dossier brûlant pour le nouveau gouvernement qui doit venir en aide aux agriculteurs.
Dans les zones montagneuses, le froid envahit les hauteurs du pays. Du Moyen Atlas au Haut Atlas, en passant par l’Anti-Atlas, une vague de froid se fait sentir et fait grelotter tout le monde.
Certes, la situation n’est pas encore alarmante et on est loin du drame d’Anfgou, car il n’y a pas encore de chutes de neige, mais l’hiver s’annonce rude sur les hauteurs surtout lorsque  les neiges abondantes  s’abattront sur ces régions montagneuses avec des baisses de températures considérables. La population dans sa grande majorité dans ces zones reculées et enclavées est pauvre et n’a pas les moyens d’affronter les rigueurs de l’hiver. Et encore une fois, les habitants de ces régions se trouvent confrontés à l’éternel problème du bois de chauffe. Ce dernier devient de plus en plus coûteux et n’est plus à la portée de beaucoup de familles. Les subventions pour les communes évoluent en fonction du copinage et du clientélisme en ces temps préélectoraux. Et si les responsables ne prennent pas les initiatives adéquates, on risque fort de vivre des drames semblables à celui d’Anfgou.
Certes, des initiatives louables ont concerné les régions de Tounfit, Imilchil, en les alimentant en bois mais pour nombre d’observateurs de la société civile, ces actions restent limitées et insuffisantes pour parer à toute catastrophe.
En montagne et au sein des familles pauvres, le bois de chauffe est devenu une denrée inabordable puisque son prix a flambé ces dernières années. Une tonne de bois est vendue dans une coopérative, moyennant 1000 dirhams. De plus, il n’est plus subventionné depuis quelques années. Face à cette pénurie, l’Etat, les communes, et les conseils élus doivent intervenir pour offrir du bois à ces populations qui sont dans le besoin. Et pourquoi pas l’introduire sur la liste des produits subventionnés par la Caisse de compensation pour les zones montagneuses.
En définitive, il est temps de penser à mettre en place une Agence nationale de développement des zones montagneuses à l’instar de celles dédiées aux provinces du Sud et du Nord du pays.
Jeudi 12 Janvier 2012

21:10 Écrit par OUTALHA dans MAROC | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |