05/12/2012
L’immigration rapporte à la France
Les immigrés sont une excellente affaire pour l’Etat français : ils rapportent une grosse douzaine de milliards d’euros par an et paient nos retraites. Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française : ils reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros, mais ils reversent 60,3 milliards. Autant dire un solde positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques, qui ne représente pourtant que la part monétaire de transferts bien plus importants. Dans ce pays de 64,7 millions d’habitants, 6,5 millions de Français comptent au moins un immigré dans leur famille. Les chiffres de l’immigration légale sont très fluctuants. En France, on recense environ 5,3 millions de résidents étrangers avec leurs familles.
Une équipe de chercheurs de l’université de Lille, a réalisé pour le compte du ministère des Affaires sociales une étude sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale. Travaillant sur des chiffres officiels, les chercheurs ont décortiqué tous les grands postes de transfert des immigrés. Il en ressort un solde très positif. Les chercheurs ont remis leur rapport en 2009, au terme de trois ans d’études. Les 47,9 milliards d’euros que coûte l’immigration au budget de l’Etat (2009) sont ventilés comme suit : retraites, 16,3 milliards d’euros ; aides au logement, 2,5 milliards ; RMI, 1,7 milliard ; allocations chômage, 5 milliards ; allocations familiales, 6,7 milliards ; prestations de santé, 11,5 milliards ; éducation, environ 4,2 milliards.
De leur côté, les immigrés reversent au budget de l’Etat, par leur travail, des sommes beaucoup plus importantes : impôt sur le revenu, 3,4 milliards d’euros ; impôt sur le patrimoine, 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation, 18,4 milliards ; impôts locaux et autres, 2,6 milliards ; contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2 milliards ; cotisations sociales, environ 26,4 milliards d’euros.
A ce solde positif de quelque 12,4 milliards d’euros il faut ajouter d’autres revenus pas toujours monétaires, mais d’une grande importance sociale et économique : les immigrés occupent l’immense majorité des emplois dont les Français ne veulent pas, et 90 % des autoroutes ont été et sont construites et entretenues avec de la main-d’œuvre étrangère. Sans immigrés, les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d’œuvre étrangère étant bien moins payée.
La comptabilité réalisée par les chercheurs de l’université de Lille fait ressortir aussi de profonds changements sociaux. Majoritairement jeunes, les immigrés sont de grands consommateurs : comme nous venons de le voir, ils versent environ 18,4 milliards d’euros à l’Etat sur leurs dépenses personnelles, notamment en TVA. Les immigrés ont modifié en profondeur le sport et les arts populaires français : la grande majorité des footballeurs de haut niveau sont issus de l’immigration, et les artistes d’origine immigrée, noirs et maghrébins, peuplent le Top 50 de la chanson populaire.
Parallèlement, de nombreux métiers, en particulier dans les services, ne fonctionnent en France que grâce à l’immigration. Plus de la moitié des médecins hospitaliers dans les banlieues sont étrangers ou d’origine étrangère. Pas moins de 42 % des travailleurs des entreprises de nettoyage sont des immigrés. Plus de 60 % des ateliers de mécanique automobile de Paris et de la région parisienne appartiennent à des mécaniciens et petits entrepreneurs d’origine étrangère.
Dans un domaine aussi crucial que l’avenir du système des retraites, les immigrés jouent un rôle des plus favorables. Le très officiel Comité d’orientation des retraites est parvenu à cette conclusion : “L’entrée de 50 000 nouveaux immigrés par an permettrait de réduire de 0,5 point de PIB le déficit des retraites.”
Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes, parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques.
Selon l’Institut national d’études démographiques , l’immigration a baissé en France depuis les années 1970. L’Hexagone compte une proportion d’étrangers (11 %) comparable à ses voisins : 13 % en Allemagne, 10 % au Royaume-Uni. Parmi les pays européens, l’Espagne est un cas particulier puisque l’immigration y est récente, remontant aux années 1990. Entre 2002 et 2007, quelque 600 000 migrants sont arrivés chaque année en Espagne, pays qui était lui-même, avant cela, un pays d’émigration. Les Etats-Unis, avec 42,8 millions d’immigrés, soit 13 % de la population, sont le premier pays d’accueil des étrangers à l’échelon mondial.
09:03 Écrit par OUTALHA | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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MAROC-UNION EUROPEENNE : LANCEMENT PROCHAIN DES NEGOCIATIONS SUR UN ACCORD DE LIBRE-ECHANGE COMPLET
Les négociations sur un accord de libre-échange complet et approfondi avec le Maroc seront lancées dans les prochaines semaines, a annoncé, jeudi à Bruxelles, la présidence chypriote du Conseil de l’Union européenne.
Cette annonce a été faite par le ministre chypriote du Commerce, de l’industrie et du tourisme, Neoklis Sylikiotis, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil Affaires étrangères/Commerce.
«Des progrès significatifs» ont été réalisés avec le Maroc en vue de la mise en place d’une zone de libre-échange complète et approfondie, a affirmé le ministre, ajoutant que le Conseil se félicite des avancées accomplies à ce sujet.
M. Sylikiotis a rappelé à ce propos que le Comité de la politique commerciale du Conseil, sous présidence chypriote, a donné la semaine dernière le feu vert au lancement des négociations avec le Maroc, et ce, suite aux conclusions positives de «l’exercice de délimitation» visant à mesurer la portée et le niveau d’ambition d’une future zone de libre-échange avec le Royaume. Il a également fait savoir que les ministres européens du Commerce ont analysé aussi lors de cette réunion la possibilité d’entamer des négociations pour la mise en place de zones de libre-échange complet et approfondi avec d’autres pays de la rive sud de la Méditerranée (Tunisie, Égypte et Jordanie). «C’est l’une des grandes priorités de la présidence de Chypre.
Nos relations avec ces pays sont bien avancées et nous voulons tirer le plus grand parti des développements qui ont suivi le Printemps arabe», a-t-il dit. Le ministre a tenu aussi à préciser qu’à travers ces zones de libre-échange, l’UE ambitionne de revaloriser les accords de coopération euro-méditerranéens dans la mesure du possible afin d’améliorer l’accès au marché et stimuler les réformes économiques dans les pays concernés. La Commission européenne avait annoncé le 14 novembre courant que l’exercice de délimitation concernant le Maroc avait été mené à bonne fin. Le 23 du même mois, le Comité de la politique commerciale a indiqué partager l’avis de la Commission selon lequel le Maroc est prêt à négocier un accord pour l’établissement d’une zone de libre-échange approfondi et complet.
Le Conseil avait autorisé en décembre 2011, l’ouverture de négociations sur un accord de libre-échange approfondi et complet avec le Maroc, l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie et adopté des directives de négociation dans ce sens. Il a précisé toutefois que les négociations ne seraient lancées qu’après consultation du Comité de la politique commerciale, sur la base d’un rapport de la Commission européenne. Le Comité de la politique commerciale est un groupe de haut niveau désigné par le Conseil en vertu des traités pour assister la Commission européenne dans la négociation d’accords avec des pays tiers ou des organisations internationales.
Lancement prochain des négociations sur un accord de libre-échange complet et approfondi
Les négociations sur un accord de libre-échange complet et approfondi avec le Maroc seront lancées dans les prochaines semaines, a annoncé, jeudi à Bruxelles, la présidence chypriote du Conseil de l’Union européenne.
Cette annonce a été faite par le ministre chypriote du Commerce, de l’industrie et du tourisme, Neoklis Sylikiotis, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil Affaires étrangères/Commerce.
«Des progrès significatifs» ont été réalisés avec le Maroc en vue de la mise en place d’une zone de libre-échange complète et approfondie, a affirmé le ministre, ajoutant que le Conseil se félicite des avancées accomplies à ce sujet.
M. Sylikiotis a rappelé à ce propos que le Comité de la politique commerciale du Conseil, sous présidence chypriote, a donné la semaine dernière le feu vert au lancement des négociations avec le Maroc, et ce, suite aux conclusions positives de «l’exercice de délimitation» visant à mesurer la portée et le niveau d’ambition d’une future zone de libre-échange avec le Royaume. Il a également fait savoir que les ministres européens du Commerce ont analysé aussi lors de cette réunion la possibilité d’entamer des négociations pour la mise en place de zones de libre-échange complet et approfondi avec d’autres pays de la rive sud de la Méditerranée (Tunisie, Égypte et Jordanie). «C’est l’une des grandes priorités de la présidence de Chypre.
Nos relations avec ces pays sont bien avancées et nous voulons tirer le plus grand parti des développements qui ont suivi le Printemps arabe», a-t-il dit. Le ministre a tenu aussi à préciser qu’à travers ces zones de libre-échange, l’UE ambitionne de revaloriser les accords de coopération euro-méditerranéens dans la mesure du possible afin d’améliorer l’accès au marché et stimuler les réformes économiques dans les pays concernés. La Commission européenne avait annoncé le 14 novembre courant que l’exercice de délimitation concernant le Maroc avait été mené à bonne fin. Le 23 du même mois, le Comité de la politique commerciale a indiqué partager l’avis de la Commission selon lequel le Maroc est prêt à négocier un accord pour l’établissement d’une zone de libre-échange approfondi et complet.
Le Conseil avait autorisé en décembre 2011, l’ouverture de négociations sur un accord de libre-échange approfondi et complet avec le Maroc, l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie et adopté des directives de négociation dans ce sens. Il a précisé toutefois que les négociations ne seraient lancées qu’après consultation du Comité de la politique commerciale, sur la base d’un rapport de la Commission européenne. Le Comité de la politique commerciale est un groupe de haut niveau désigné par le Conseil en vertu des traités pour assister la Commission européenne dans la négociation d’accords avec des pays tiers ou des organisations internationales.
Réunion sur la participation des pays partenaires de la PEV aux travaux des agences de l’UE
Le Maroc a pris part mercredi à une réunion à Bruxelles sur la participation des pays partenaires de la Politique européenne de voisinage (PEV) aux travaux des agences de l’Union européenne, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Cette réunion vise à donner aux participants l’opportunité d’établir des contacts, de poser des questions et de soulever des défis rencontrés relatifs à la participation des pays partenaires de la PEV aux travaux des agences, ajoute-t-on de même source.
La participation des pays partenaires de la PEV aux programmes de l’UE et aux travaux des agences de l’UE est un objectif clef de la PEV visant à soutenir les réformes, la convergence législative et l’échange d’expertises et de bonnes pratiques.
Elle permet aussi de consolider la coopération entre l’UE et ses partenaires en vue de les aider à renforcer leurs institutions, leurs processus de réformes ainsi qu’à rapprocher leurs législations, normes et standards avec la législation et la pratique européennes.
L’intégration des pays PEV aux travaux des agences s’effectue de façon progressive et sélective. La Commission identifie leurs capacités de participation en fonction des priorités des pays, de l’état des réformes sectorielles entamées ainsi que de leur engagement à long terme.
La Commission tient également compte des avantages existants pour l’UE ainsi que des capacités d’intégration des agences.
En mars 2007, le Conseil de l’UE a convenu de la participation graduelle de 13 partenaires PEV aux Agences et programmes de l’UE, dont le Maroc, afin d’encourager les réformes règlementaires et administratives, et de promouvoir la mise en convergence des politiques des partenaires avec les normes, standards et bonnes pratiques de l’UE.
Le Maroc a ratifié en 2012 le Protocole de l’Accord euro-méditerranéen sur la participation aux programmes de l’UE.
09:01 Écrit par OUTALHA | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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