27/01/2013
L’IMMIGRATION, IDEES FAUSSES ET PREJUGES.
L’immigration est tantot présentée comme une solution possible aux maux économiques et sociaux dont souffre la France à cause de son vieillissement, tantot comme un fardeau qui aggrave son deficit, plombe les comptes d’organismes sociaux comme la sécurité sociale, la Caf ou encore les retraites. Qu’en est-il au juste?
Parmi les fausses assertions propagées notamment par l’extrême droite Les immigrés prennent les emplois des Français.
Faux dans la mesure où cette croyance repose sur l’idée selon laquelle il existe une quantité fixe d’emplois disponibles. Ironiquement, cette idée complètement fausse semble être partagée autant par les socialistes dans la mesure où elle a justifié l’instauration des 35 heures que par le Front National qui désigne les étrangers comme responsables du chômage des français.
L'immigration augmente-elle le chômage ?
Vrai mais avec une nuance de taille, c’est le SMIC qui en est la vraie cause. Etant donnée la structure d’immigration peu qualifiée de la France, les bas salaires devraient s’ajuster à la baisse pour éliminer le chômage involontaire. Mais l’existence d’un SMIC élevé empêche cet ajustement par les prix ou le mécanisme de l’offre et de la demande conduisent à un salaire d’équilibre. Il s’ensuit un ajustement par les quantités dans lequel une partie de la population se retrouve au chômage. L’arrivée massive d’immigrés peu qualifiés réduit la probabilité qu’un travailleur peu qualifié obtienne un emploi. En ce sens, les Français peu qualifiés font aussi les frais de la concurrence exercée par d’autres travailleurs peu qualifiés sur le marché du travail. La suppression du SMIC éliminerait cet effet pervers de l’immigration peu qualifiée. Alternativement, si l’on veut maintenir le SMIC, il faut cesser d’importer des travailleurs peu qualifiés.
L’immigration a-t-elle un impact sur les salaires ?
OUI. L’immigration peut changer l’échelle des salaires selon sa nature qualifiée ou pas. En effet, si la structure d’emplois des immigrés diffère de la structure d’emplois de la population, alors les salaires relatifs des emplois davantage occupés par les immigrés diminuent. Par exemple, si la plupart des immigrés sont peu qualifiés, alors les salaires associés aux emplois peu qualifiés vont avoir tendance à diminuer relativement aux hauts salaires. Ensuite, cela augmente les inégalités, et favorise une spécialisation internationale bas de gamme de la France. Cela dit, l’ampleur précise de l’impact sur l’échelle des salaires est difficile à mesurer. Les études empiriques tendent à conclure qu’il est modéré.
Au contraire, si la plupart des immigrés étaient des travailleurs hautement qualifiés, on observerait une pression à la baisse sur les hauts salaires. Cela diminuerait les inégalités, et favoriserait une spécialisation haut de gamme de la France. Malheureusement, notre pays privilégie encore une immigration peu qualifiée.
Y-a-il une discrimination contre les immigrés de la part des patrons?
Possible mais ce n’est pas dans leur intérêt. Il est possible que certains employeurs aient un comportement raciste, et refusent d’embaucher des immigrés d’une certaine couleur, ou les payent moins que les autres travailleurs. Pourtant, il suffit qu’un nombre suffisant d’employeurs n’aient pas de tel comportement pour que les immigrés aillent travailler pour eux, pour le salaire qu’ils méritent (selon leur productivité). Si on adopte le raisonnement de la pensée économique libérale on peut facilement dire que si les entreprises sont en concurrence entre elles, et dans un souci de compétitivité, elles ont intérêt à employer les catégories de la population qui reçoivent un salaire plus faible que justifié par leur productivité et du coup réaliser davantage de profits. En définitive, dans la mesure où les firmes poursuivent le profit, il n’est dans l’intérêt d’aucune d’entre elles d’avoir un biais raciste.
Bien sûr, dans la mesure où la productivité moyenne des immigrés diffère de la productivité moyenne des Français, le salaire moyen payé aux immigrés sera différent du salaire moyen payé aux Français, sans que cela ne reflète en aucune façon un racisme sous-jacent.
Pour conclure, la concurrence et la poursuite du profit font en sorte que les employeurs ne discriminent pas contre les employés. Si l’on veut améliorer le sort des immigrés sur le marché du travail, il faut donc améliorer leurs qualifications, augmenter la concurrence et encourager la recherche du profit.
L’immigration est-elle la solution au problème des retraites ?
NON dans la mesure où l’immigration telle qu’elle est pratiquée à présent par la France aggrave plutôt qu’elle ne résout le problème des retraites. D’une part, la France a besoin de travailleurs très qualifiés. L’immigration actuelle, qui adopte des critères familiaux dans plus que 70% des cas, le regroupement familial a lui seul représente 20% au moins des nouveaux arrivants, l’avantage est donné aux anciennes colonies pour des raisons non-économiques, est contre-productive.
11:00 Écrit par OUTALHA dans IMMIGRATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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LA PAUVRETE, ENNEMI PUBLIC A COMBATTRE
Elle nous guette, nous inquiète, telle une lèpre contagieuse, nous tentons de l’occulter plutôt que de la combattre, elle peut être appelée mouise, guigne, dèche de quelque nom qu’on l’affuble, c’est toujours la pauvreté et c’est d’elle qu’il s’agit.
Elle ne frappe pas qu'un voisin imaginaire, elle est au cœur des familles, dans nos cités et nos villages … et nous ne faisons rien, ou si peu pour l’éradiquer!
Or, la pauvreté ne peut engendre de la pauvreté de par le fait que, régie par la loi du plus fort, elle attise des comportements individualistes et laisse la part belle aux citoyens sans scrupules, ceux qui s’accommodent de la corruption et du cynisme !
Il faut la combattre peut la détrôner de ses assises avant qu’elle ne prenne définitivement racine. Ce combat est essentiel pour prospérer.
Dans l’économie vers laquelle nous nous acheminons, il est nécessaire de donner à chaque individu son espace de contribution, c’est-à-dire la possibilité d’honorer ses obligations de citoyen et de créer de la valeur grâce à ses talents et son savoir-faire. Il est évident qu’un homme affaibli réduit sa contribution … quand elle ne devient pas carrément négative, ce qui est pénible, surtout pour lui.
Certes, mourir de faim au Maroc reste exceptionnel sinon inexistant. Mais pour autant, nombreux sont ceux qui doivent recourir aux associations humanitaires pour leur survie au quotidien, sans compter les innombrables assistés de toutes natures grâce à l’hospitalité légendaire de nos concitoyens. Le nombre de pauvres ne cesse de croître. Ce décompte est hélas difficile à établir. Il est même sujet à caution.
La pauvreté elle-même est difficile à appréhender. Il existe néanmoins une définition statistique communément admise pour la mesurer. Pour les européens, est pauvre celui dont le revenu net est inférieur à 60 % du niveau du revenu médian d'un pays. En France ce seuil oscille autour de 1 463 €/mois. Mais chez nous il est extrêmement difficile voire impossible de fixer un seuil en deçà duquel on est considéré comme pauvre. Nous adoptons donc la définition religieuse du pauvre et de l’indigent.
La pauvreté n'est pas seulement une catégorie comptable. La pauvreté c'est aussi la misère affective, l'absence de perspectives d'avenir, l'insatisfaction de notre société d'hyperconsommation l’écart abyssale entre une minorité nantie et une écrasante majorité d’insatisfaits… le gâchis des talents qui ne s’exprimeront jamais pour cause de chômage chronique et structurel que connait notre pays. Ce n’est pas du manque de ressources que le Maroc souffre mais de l’inégalité dans la distribution des richesses, un système de l’enseignement qui ne sert qu’à fabriquer de nouveaux pauvres, l’inégalité des chances….
Pour penser un nouveau mode de développement, un modèle qui laisse sa juste place aux aspirations humaines en veillant au respect de tout et de tous : nous devons remettre à la mode nos échelles de valeur notamment notre hospitalité et notre solidarité et par conséquent mettre de notre coté toutes les chances de réussite dans ce combat.
La crise est l'occasion rêvée de remettre à plat notre société. Alors oui, définissons une nouvelle norme d'évaluation de la pauvreté, à l'instar de l'indice de développement humain (IDH qui intègre des notions de santé, d’éducation et de niveau de vie), qui prend en compte d'autres facteurs !
Le Maroc s’est depuis le 18 Mai 2005 doté d’un mécanisme novateur et unique en matière de lutte contre la pauvreté à savoir l’INDH qui a fait de la lutte contre la pauvreté et la précarité sa cible et du développement humain son objectif, et qui depuis a fait ses preuve et démontré sa pertinence. Elle a permis de réduire sensiblement la pauvreté dans les zones ciblées en finançant des milliers de projets portés en majorité par des femmes et des jeunes qui sont les franges de la société les plus exposées. C’est une idée ambitieuse, une réalisation complexe, un coup d’essai réussi qui s’améliore au fil des années et qui s’érige en marque déposée Marocaine.
Ce n’est pas seulement un programme qui vise la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale à travers la réalisation de projets d’appui aux infrastructures de base, des projets de formations et de renforcement des capacités des citoyens ou encore de promotion d’activités génératrices de revenus et d’emploi, c’est une philosophie, une nouvelle approche de gestion sociale de la chose publique, un produit purement marocain destiné aux Marocains mis en œuvre par les Marocains dans le but d’instaurer une gouvernance participative en érigeant les associations et les coopératives comme acteurs incontournables du développement locale.
En somme lutter contre la pauvreté l’exclusion et la précarité implique nécessairement de travailler sur un bouclier social et économique qui permettra d’empêcher les hommes et les femmes sains de corps et d’esprit de sombrer dans le gouffre … un bouclier conçu avec réalisme et dignité.
10:57 Écrit par OUTALHA dans societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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