Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

22/09/2012

L’Iran arme lourdement la Syrie via l’Irak

L’Iran a utilisé des moyens aériens civils pour transporter en Syrie des militaires et de grandes quantités d’armes via l’espace aérien irakien afin d’aider Bachar Al-Assad à réprimer les insurgés, selon un rapport des services de renseignements occidentaux auquel Reuters a eu accès.
Les Etats-Unis interrogent en permanence les autorités irakiennes sur des vols iraniens soupçonnés de fournir en armes le régime syrien à travers son espace aérien. Jusqu’ici, Bagdad a toujours affirmé n’autoriser le passage d’aucune arme par ses airs.
Mais le rapport consulté par Reuters indique que des armes iraniennes ont été envoyées en très grandes quantités en Syrie via l’Irak. Ces livraisons ont été organisées par les gardiens de la Révolution iraniens, précise le rapport.
Si Téhéran, principal allié de Bachar al Assad, est depuis longtemps accusé de fournir des armes au régime syrien, ce rapport affirme que ces livraisons sont en réalité bien plus importantes et systématiques que ce qui était jusqu’ici imaginé, grâce à un accord entre des hauts responsables irakiens et iraniens.
«Des avions se rendent presque tous les jours d’Iran en Syrie en passant par l’Irak, avec à leur bord des gardiens de la Révolution iraniens, et des dizaines de tonnes d’armes destinées aux forces de sécurité syriennes et aux milices qui combattent les insurgés», indique le rapport, dont une copie a été obtenue grâce à une source diplomatique au sein des Nations unies.
Bagdad a démenti mercredi soir le contenu de ce rapport.
«L’Irak rejette les allégations infondées selon lesquelles il autoriserait l’Iran à se servir de son espace aérien pour acheminer des armes vers la Syrie», a dit Ali al Moussaoui, conseiller pour les médias du Premier ministre Nouri al Maliki.
«Le Premier ministre a toujours prôné une solution pacifique au conflit syrien et la nécessité d’une interdiction de toute ingérence d’un Etat tiers en Syrie, que ce soit en envoyant des armes ou en aidant d’autres à le faire», a-t-il ajouté.
 Selon ce rapport, que des diplomates occidentaux ont qualifié de crédible et de cohérent selon leurs informations, Téhéran s’est mis d’accord avec Bagdad pour utiliser son espace aérien.
Un diplomate estime qu’il est possible qu’aucun accord formel n’ait en réalité été trouvé, mais qu’il y ait entre les deux pays un accord tacite: ne jamais poser aucune question sur d’éventuels transferts d’armes en Syrie.
Plusieurs médias iraniens ont rapporté dimanche que le commandant en chef des gardiens de la Révolution, Mohammad Ali Jafari, avait admis que des membres de son corps armé apportaient une aide non militaire en Syrie et au Liban, et que Téhéran pourrait s’engager militairement aux côtés de Bachar Al-Assad si ses principaux ennemis passaient à l’offensive. Mais le lendemain, le ministère des Affaires étrangères a démenti ces informations.
Deux Boeing 747 iraniens spécifiquement mentionnés dans le rapport des services de renseignements occidentaux comme ayant été impliqués dans des transferts d’armes font partie des 117 avions frappés mercredi de sanctions par le département américain du Trésor.
Le Trésor américain a également placé sur sa liste noire la compagnie aérienne iranienne Yas Air pour avoir fourni des armes à Damas. Un comité d’experts des Nations unies chargé de surveiller l’application des sanctions imposées au régime iranien avait à plusieurs reprises indiqué que Yas Air, ainsi qu’Iran Air, envoyaient des armes en Syrie.
Ce comité avait également signalé que l’Iran envoyait des armes en Syrie via la Turquie, et non via l’Irak. Selon le rapport, ces livraisons par l’espace aérien turc ont en fait cessé.
«Depuis qu’Ankara a adopté une position ferme contre la Syrie, et déclaré qu’il allait intercepter tous les convois d’armes envoyés au régime d’Assad via le territoire turc ou son espace aérien, Téhéran a totalement cessé d’utiliser cet itinéraire», est-il écrit.
L’Iran n’a pas le droit de vendre des armes, en vertu d’un embargo des Nations unies qui fait partie d’un ensemble de sanctions internationales liées au programme nucléaire de Téhéran.

20:06 Écrit par OUTALHA dans international, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

9 000 salariés étrangers déclarés au Maroc. Combien sont-ils en réalité ?

Du fait des facilités d'entrée au Maroc, les Européens contournent les formalités de visa en faisant des allers-retours tous les trois mois. Français, Turcs et Chinois arrivent en première position. Le Maroc compte beaucoup moins d'étrangers qu'au début des années 60 et demeure essentiellement un pays d'émigration.

Le Maroc un pays d’immigration après avoir été, par excellence, celui de l’émigration ? Le ministre PPS de l’emploi, Abdelouahed Souhail, semble le croire lui qui, début juillet, dans une intervention à un forum du Conseil économique et social de l’ONU, établit un lien de causalité entre «la crise de l’emploi au Maroc» et «l’afflux de ressortissants des pays du Nord (…)» ! Les chiffres pourtant n’indiquent nullement que le Maroc soit devenu ou est en train de devenir un pays d’immigration.
Lors du dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) réalisé par le Haut commissariat au plan (HCP) en 2004, la surprise a été grande pour beaucoup de découvrir que, finalement, le nombre d’étrangers officiellement résidents au Maroc n’était que de 51 435 personnes, soit 0,17% de la population totale recensée à cette date. En 1960, quatre ans après l’indépendance du pays, le Maroc comptait 396 000 étrangers. 44 ans après, il n’en restait que 50 000.

En 2014, date du prochain RGPH, nous saurons si cette communauté d’étrangers a augmenté ou non et dans quelle proportion. Mais une quasi-certitude déjà : quelque importante que puisse être l’évolution du nombre d’étrangers depuis 2004, leur poids ne dépassera pas 1% de la population totale, tout au plus ! Rien à voir avec les proportions d’étrangers observées dans les pays réels d’immigration : 70% aux Emirats Arabes Unis, 35% au Luxembourg, 23% en Suisse, 22% en Australie, 21% au Canada, 16% en Autriche, 14% en Suède, etc. Ceci pour le cadre général. Sur la question spécifique de l’emploi, les étrangers travaillant au Maroc sont numériquement encore plus faibles. De là à penser qu’ils puissent «amplifier la crise de l’emploi»…

L’Anapec accorde en moyenne 2 000 attestations d’activité par an

Selon les statistiques du département de l’emploi, les salariés étrangers à la fin de l’année 2011 sont un peu moins de 9 000 personnes. Il s’agit bien sûr de travailleurs dont les contrats ont été visés, en premier établissement ou en renouvellement, par l’administration de l’emploi. Ce chiffre mérite quelques correctifs, le premier étant que certains étrangers, notamment européens, du fait des facilités d’entrée au Maroc dont ils bénéficient, n’accomplissent pas la formalité du visa de travail, ils peuvent se contenter d’un séjour touristique de trois mois renouvelables autant de fois que nécessaires par une simple sortie hors du territoire le temps d’un week-end par exemple. Ces personnes n’apparaissent donc pas dans les statistiques du ministère de l’emploi. Mais, objectivement, elles ne doivent pas être des masses ! Les salariés étrangers au Maroc, en vérité, représentent peu de choses. Même en considérant, hypothèse hautement improbable, que ceux qui sont déclarés au service du visa de l’emploi ne sont que la moitié de la population réelle des salariés étrangers, ceux-ci ne seraient qu’à peine 18 000. Que pèsent-ils dans la population active occupée, qui est de 10,3 millions de personnes, ou même dans la population des chômeurs qui est, au dernier chiffre, de 1,13 million de personnes. On est là sur des échelles tout à fait différentes.

Par ailleurs, ces salariés étrangers travaillent en général pour des sociétés étrangères ou à participation étrangère, et dans leur cas, il ne s’agit pas d’une immigration économique à proprement parler mais plutôt professionnelle et temporaire. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si les ressortissants de nationalité française sont en tête des salariés (3 116) dont le contrat a été visé par le ministère de l’emploi. Rappelons en effet que la France est économiquement très présente au Maroc, elle y est le premier investisseur. De la même manière, si les Turcs (740) viennent en deuxième position en termes de contrats visés par l’administration, c’est parce que ces dernières années, les entreprises turques sont fortement présentes au Maroc dans le cadre des marchés d’infrastructures qu’elles réalisent. La preuve, s’il en fallait encore une, qu’il s’agit moins d’immigration économique que professionnelle et temporaire, c’est que le classement des contrats visés par nationalité montre que les quatre premières concernent de grands pays développés : France (3116 salariés), Turquie (740), Chine (625) et Espagne (298).

Dans les pays dits d’immigration, le gros des travailleurs étrangers est issu de pays pauvres et/ou en voie de développement. Ce qui n’est pas le cas au Maroc. Mis à part le Sénégal classé à la sixième place par ordre d’importance de ses ressortissants salariés au Maroc, le premier pays africain, donc sous-développé, en l’occurrence le Congo, apparaît à la 20e place avec 92 ressortissants salariés.

Par ailleurs, même si l’ANAPEC accorde quelque 2 000 attestations d’activité en moyenne annuelle, le stock des salariés étrangers ne s’apprécie pas du même chiffre, ce qui accrédite l’idée qu’il s’agit d’activité plutôt temporaire. Entre 2007 et 2011, le stock des salariés dont les contrats ont été visés par le ministère de l’emploi n’a en effet augmenté que de 1398 personnes (voir tableau), soit une moyenne de 280 personnes par an...

Salarié étranger : le sésame de l'ANAPEC

Les entreprises désirant engager des salariés étrangers doivent d’abord s’adresser à l’ANAPEC qui vérifiera par une annonce publicitaire que le profil à recruter n’existe par sur le marché. Si, à l’issue de l’annonce, aucun candidat marocain ne s’est manifesté pour le poste, l’ANAPEC délivre alors «une attestation d’activité pour les salariés étrangers» et l’employeur est ainsi autorisé à recruter l’étranger mais après avoir obtenu un visa du ministère de l’emploi.

Cette procédure longue et fastidieuse que beaucoup abandonnent en cours de route, s’applique à tous les étrangers, sauf aux Sénégalais, aux Algériens et aux Tunisiens. Selon l’ANAPEC, environ 2 000 attestations en moyenne sont délivrées chaque année, sur environ 4 000 demandes.

20:05 Écrit par OUTALHA dans MAROC | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | | |  Imprimer | |