28/05/2012
Le PJD limite le mandat de ses dirigeants

Plus de dirigeants éternels dans nos partis. La loi organique sur les partis politiques l’a suggéré, le PJD est en passe de le concrétiser. Le parti islamiste stipule dans son projet de statuts qui sera validé lors du congrès de la mi-juillet, qu’un responsable ne peut pas rester dans son poste pendant plus de deux mandats. Ce qui veut dire que le secrétaire général, Abdelilah Benkirane, par exemple, n’a plus droit qu’à un seul mandat à la tête du parti. La mesure concerne également le président du conseil national, et les secrétaires régionaux, provinciaux et locaux. Le projet fixe également les modalités et les conditions du choix de ses futurs représentants dans des postes politiques, au gouvernement par exemple.
22:23 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
|
Imprimer | |
25/01/2012
Maroc version 2011.
Le Souverain n'a pas seulement répondu aux diverses attentes exprimées tout au long de ces années qui se sont écoulées depuis le début de son règne. Il a esquissé un nouveau projet de société.
L’attente était grande, le discours a dépassé les simples revendications conjoncturelles. Dans un discours qui fera date, le Roi Mohammed VI a lancé une nouvelle génération de réformes qui chambouleront le fonctionnement du pays au cours des années à venir. Régionalisation très avancée, reconnaissance du pluralisme culturel, adhésion aux principes universels des droits de l’homme et aux recommandations de l’IER, renforcement des pouvoirs d’un exécutif dont le Premier ministre sera exclusivement issu de la voie des urnes... Le tout devant être formalisé par des changements dans la loi suprême du pays, sur lesquels se penchera une commission appelée à se concerter avec les acteurs politiques, la société civile, les citoyens et les jeunes, pour donner corps à ces idées et ayant la latitude de proposer d’autres pistes. Ladite Constitution sera soumise au référendum pour un consensus national.
Nous aurons sans nul doute l’occasion de revenir sur les implications organisationnelles de tels changements qui prendront plusieurs mois avant d’aboutir à leur armature institutionnelle finale, mais quelques idées phare se dégagent de ce que l’on pourrait qualifier de véritable programme pour l’avenir.
Ainsi, l’architecture institutionnelle du pays sera caractérisée par une meilleure répartition des pouvoirs. Un Premier ministre au statut renforcé qui devient pleinement chef de l’exécutif et un Conseil de gouvernement aux prérogatives inscrites dans la Constitution. Il en est de même pour le Parlement.
Autre tournant majeur, une participation des citoyens à la gestion de leurs affaires économiques et sociales. La prééminence des gouverneurs et walis, représentants de l’Etat, s’efface devant celle des présidents de régions élus au suffrage universel direct. Fini les décisions qui tombent de Rabat. Ce sont les gens des régions qui prendront leur avenir en main.
Corollaire de ces pouvoirs plus accrus et de la démarche participative, la responsabilisation des acteurs. Premier ministre, Parlement, Conseils régionaux, chacun devra répondre de ses actes, jouir de ses succès et assumer ses échecs. L’exercice de l’autorité, le Souverain l’a souligné, sera lié «aux impératifs de contrôle et de reddition des comptes».
En un mot, le Souverain n’a pas seulement répondu aux diverses attentes exprimées tout au long de ces années qui se sont écoulées depuis le début de son règne, il est allé plus loin. Il a esquissé un nouveau projet de société. Une version 2.0, une révolution venue d’en haut.
12:23 Écrit par OUTALHA dans MAROC, Politique, societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
|
Imprimer | |