Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

25/11/2012

LA TRANSITION VERS L’ECONOMIE DE VALEUR

Les défenseurs de ce nouveau système proposent plutôt la production de solutions que de biens et de services.

L’économie de la fonctionnalité propose de vendre au client un usage ou un résultat au lieu d’un produit.

Face à la crise écologique, il faut inventer de nouveaux modes de production. Voilà le principal message du colloque international, organisé dernièrement par l’Université Mohammed-V-Soussi à Rabat sur le thème «L’environnement et le développement durable : les nouvelles alternatives». Parmi les solutions suggérées, l’économie de fonctionnalité. Les défenseurs de ce nouveau système proposent plutôt la production de solutions que de biens et de services. Par exemple, quand les uns traiteront du sujet du transport et déplacement, eux, préfèrent parler de mobilité ; ou encore, ils préfèreront aux questions de chauffage, celles abordant le confort. «L’économie de la fonctionnalité propose de vendre au client un usage ou un résultat au lieu d’un produit. Exemple de la société Electrolux qui avait mené une expérience au Danemark et qui consistait à vendre de temps de lavage au lieu d’une machine à laver. Nous sommes en train de passer d’une économie de la production du volume à celle de la valeur.

Conscience environnementale

Ce nouveau système accorde plus d’importance aux producteurs qu’aux intermédiaires», a indiqué Michel Félix, professeur à l’université Charles-de-Gaulle à Lille. Son collège Laurent Hammou, ne pense pas le contraire : «La prise de conscience environnementale offre un nouveau champ pour les services centrés sur l’usage ou les résultats chez les particuliers».
La transition de l’économie du volume à celle de la valeur n’est-elle pas en train de remettre en cause les trois attributs de droits relatifs à la propriété d’un bien : le droit de l’utiliser : l’usus ; le droit d’en recueillir les fruits et les produits (récolte, loyer, revenus) : le fructus et le droit d’en disposer comme on le souhaite (le modifier, le vendre, en faire donation, le détruire en tout ou partie) : l’abusus.

Ces changements sont aussi en train de secouer les grandes multinationales dont les dirigeants avouent maintenant craindre Google, qui détient des informations comportementales des centaines de millions de personnes que leurs concurrents. Si la crise des ressources naturelles est vécue comme une opportunité pour inventer des solutions, il n’en est pas ainsi pour la gouvernance mondiale de l’environnement. «La gouvernance mondiale de l’environnement de Rio 1992 et Rio 2012 manque de règles contraignantes», a souligné Philippe Vaesken, maître de conférences à l’Université de Lille. Sur ce registre, le sommet de Rio 2012 a été marqué par le rejet de la création d’une organisation mondiale de l’environnement, chargée de mettre en place des règles coercitives. Ce constat résulte en partie de l’absence d’une conscience écologique chez les gouvernants dont l’intérêt national prime sur l’avenir de la planète.

Une conscience écologique

Pour voir un jour naître un gendarme mondial de l’environnement, la pression de la société civile sur les dirigeants ne doit pas cesser afin de participer à la formation de citoyen responsable.
«Pour voir naître une conscience écologique, trois conditions sont nécessaires : éducation, informations environnementales et médias vulgarisateurs», a noté Bousmaha El Cheikh, professeur à la faculté de droit et des sciences politiques, université Ibn Khaldoun, Tiaret en Algérie.
Quant à Mahjoub El Hiba, délégué interministériel aux droits de l’Homme, il a demandé à promouvoir les études sur le droit de l’environnemental et instauré une convergence entre droit de l’environnement et droits de l’Homme. Selon lui, «seul le droit protège l’environnement», citant le philosophe français Michel Serres, auteur du livre «Le Mal propre : polluer pour s’approprier».

Agriculture biologique

L’agriculture biologique représente un mode de production qui fait recours à des pratiques culturales et d’élevage respectueuses de la nature : refus de l’utilisation des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’utilisation d’intrants. Pour Sylvette Monier Dilhan, professeur à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), l’achat d’un produit bio est un acte solidaire parce que ce produit s’inscrit dans le cadre du développement durable. Plus le niveau d’éducation est élevé plus on achète bio.
«Pour favoriser la consommation des produits bio, il faut axer la communication sur les couches sociales à haut niveau et non sur le prix», a souligné Mme Monier Dilhan.

20:47 Écrit par OUTALHA dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

Les contrats d'avenir lancés à Lille,

Le ministre du Travail, Michel Sapin, sera à Lille pour parrainer la signature des premiers contrats d'avenir de la ville. Il s'agira des premiers également dans la région. Un événement pour la vingtaine de jeunes déjà prêts à entrer dans le dispositif. La ville prendra sa part en finançant 50 emplois d'ici 2014 (crédits politique de la ville) et en signant un accord avec la Région, ce qui devrait représenter 7 à 900 contrats d'avenir de plus.

1 Le principe.

« Nous ne perdons pas de temps ! », déclarait François Hollande, la semaine dernière, en parrainant les premiers contrats d'avenir à Chelles (Seine-et-Marne). Son ministre du Travail sera à Lille lundi pour parrainer les premiers contrats lillois. « L'emploi des jeunes est une urgence partagée. Je ne pensais pas que ce serait aussi rapide, mais on est prêts ! », Sourit Walid Hanna, adjoint à la politique de la ville. Ces contrats d'avenir, ouverts aux 16-25 ans, sans diplôme ou de niveau CAP-BEP, issus de quartiers défavorisés, en recherche d'emploi depuis au moins six mois, la politique de la ville en financera 50. Un chiffre annoncé à la mi-septembre. L'État finance 75 %, la ville 25. « J'ai prévenu les associations que certaines de leurs actions ne seraient plus financées car mon choix va vers ces emplois », dit Walid Hanna.

La montée en puissance viendra par un accord avec le conseil régional. Ce dernier vote bientôt une délibération pour le financement de 6 000 contrats d'avenir dans la région. Des 25 % restant à charge de l'employeur, la Région prendra sa part, de 20 à 100 % en fonction du poste. « 6 000 dans la région, mais pour Lille, au regard de son poids, de ses quartiers populaires et du taux de chômage, cela sera 700 à 900 », indique Pierre de Saintignon, premier adjoint à Lille et vice-président du conseil régional.

2 De vrais emplois.

« Il faut s'emparer du dispositif, mais pas n'importe comment », prévient Walid Hanna. La loi dit qu'il s'agira d'emplois associatifs et du secteur non-marchand. Les domaines à privilégier : le développement durable, le numérique, l'aide à la personne, l'animation sociale, culturelle et sportive. Les équipes politiques de la ville ont planché pour « affiner » ces directives. « Le jeune doit sortir armé et formé du dispositif », poursuit l'élu. « Le volet formation est très important. Si au bout, il n'y a pas de CDI, le jeune aura un bagage », renchérit Lise Delarue, directrice de la mission locale de Lille. Un travail main dans la main mission locale-politique de la ville est mené. L'une car elle est au contact de 8 000 jeunes, l'autre car elle finance des emplois d'adultes relais, ce qui façonne son expérience. « On n'invente pas de nouvelles actions, on ne part pas de rien. On va prendre ce qui marche déjà dans les actions qu'on porte et le multiplier. » Walid Hanna cite les médiateurs famille/éducation dans les écoles, les animateurs de clubs sportifs, les médiateurs précarité énergétique, les écrivains publics et interprètes. « Le cadre de vie et la propreté sont pourvoyeurs d'emplois, la culture aussi. »

3 Pour quels Lillois ?

« On ne veut pas que ça devienne un guichet », affirme Walid Hanna qui a réuni les associations et la mission locale à la mairie, la semaine dernière. Dix-huit associations lilloises étaient présentes. Bien plus ont déjà manifesté l'envie de participer au dispositif. « Ce sont des structures qu'on connaît bien », explique Lise Delarue. La mission locale a eu deux semaines pour mobiliser ses agents et notamment ceux de son service Un pas pour l'emploi. « On y recense des jeunes prêts à l'emploi, pour qui on a déjà levé tous les obstacles sociaux, d'insertion... » Ne leur manque que le job. La mission locale en a 24, prêts à travailler  « On ne veut pas faire du chiffre. Et il n'y aura pas d'emplois au rabais »

Le 17/11/2012

20:15 Écrit par OUTALHA dans societe | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |