Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

15/12/2011

JEU ELECTORAL

Claude Guéant n’aura jamais mieux mérité la carte de super membre du Front national que Marine Lepen lui a généreusement proposée! Par ses sorties, interviews et déclarations, l’actuel ministre de l’Intérieur français a démontré qu’il est plus lepéniste que Lepen. Son action n’est pas fortuite. Elle s’inscrit dans un but bien déterminé, celui de débaucher, autant qu’il peut, la clientèle de l’extrême droite en usant du discours qui répond le plus à leur demande, voire à leur exigence. C’est-à-dire s’en prendre à l’étranger responsable de tous les maux et souffrances du Français. Après s’être attaqué à l’immigration irrégulière, le voilà qui ratisse plus large encore en s’en prenant cette fois-ci à l’immigration régulière. Il serait quelque 200.000 étrangers à s’installer chaque année en France. Claude Guéant trouve que c’est trop. Il décide alors de se débarrasser de 10.000 chaque année. Même accueillies officiellement, il estime que ces personnes doivent être dignes de la France, en respectant ses traditions, son droit et ses grands principes. Et c’est pourquoi, ces immigrés doivent adopter ces règles. De même que l’art de vivre français comme les civilités, la politesse, la gentillesse.
Claude Guéant voit en ces immigrés légaux des impolis, des méchants. En somme, ils seraient des délinquants qui s’ignorent.
Que l’immigré soit régulier ou non, il est logé à la même enseigne. Il est stigmatisé de la même manière et c’est malheureux de la part d’un officiel gouvernemental.
Même l’étudiant étranger n’échappe pas à la «vigilance» du lepéniste de service. Lui aussi serait un paria. Pour s’en débarrasser, il a trouvé la parade. Il a d’une part augmenté les ressources exigées pour obtenir le titre de séjour, et une fois leurs études terminées, les étudiants doivent quitter le territoire français au risque de se retrouver en situation irrégulière. Qu’ils ne pensent surtout pas à trouver un boulot ou une formation post-études pour acquérir une expérience.  C’est le cas de beaucoup de diplômés, tous menacés d’expulsion! Ainsi, l’extrême peut dormir tranquille.

 D’aucuns voient dans cet activisme du ministre français de l’Intérieur une course à l’échalote! C’est dire qu’au fur et à mesure que l’élection présidentielle approche, Guéant se démène comme un beau diable pour plaire à l’électorat de Marine Lepen.
Qui dit que d’autres pays ne vont-ils pas emboîter le pas à la France pour, cette fois-ci, traiter de la même manière hostile les ressortissants de la douce France qui y viennent chercher des salaires attrayants qui dépassent, et de loin à diplômes et expériences égaux, ceux des autochtones, sans parler du bien-être dont ils jouissent loin des rigueurs climatiques de leur propre pays? Par ses agissements et ses actes, Claude Guéant aveuglé par la chasse aux voix, quitte à s’allier au diable, ne sait pas qu’il est en train de porter préjudice à son pays, et que le capital sympathie que la France pouvait encore avoir est en train de fondre comme neige au soleil!

16:20 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

Les opposants à la participation gouvernementale du PPS s’organisent

«C’est un coup d’Etat contre  la légitimité de la ligne politique du PPS, contre  son identité, contre les décisions de son 8ème congrès. C’est un coup d’Etat contre les alliances de notre parti décidées par les congressistes et une violation des droits des militants et militantes du Parti du progrès et du socialisme. Ce qui s’est passé samedi 10 décembre au PPS constitue une trahison des élites». Saïd Saadi, celui-là même  qui a gelé depuis plusieurs mois déjà son appartenance au bureau politique du PPS, ne décolère pas.

Depuis la tenue, samedi 10 décembre, du comité central du parti des anciens communistes pour voter la participation au gouvernement conduit par l’islamiste Abdelilah Benkirane, la résistance s’organise. Les militants du PPS qui s’opposent à l’entrée de leur famille politique dans un cabinet conduit par le PJD ont décidé de rendre publiques leurs convictions mais aussi leur engagement à l’identité de gauche du parti d’Ali Yata, Aziz Blal et tous ceux et celles qui ont une certaine idée de la gauche.
Mercredi 14 décembre,  à Rabat, ces opposants ont livré, par le menu détail, à la presse les circonstances dans lesquelles la décision de participation au cabinet Benkirane a été prise par le comité central du PPS. «La conférence de presse que nous donnons aujourd’hui est un événement politique», ont-ils prévenu.
 «Il faut tout d’abord noter que le 8ème congrès du PPS tenu en 2010 avait déterminé le cercle des alliances de notre parti. Il s’agit de la Koutla, de la gauche et du camp des modernistes. A aucun moment il n’a été question des islamistes du PJD. Seul un congrès extraordinaire peut décider d’un changement de cap et de ligne politique et certainement pas un comité central», soutient l’ancien secrétaire d’Etat sous le gouvernement Youssoufi.
A en croire  ces militants en colère, le comité central de samedi dernier est loin d’être légitime. La salle qui a abrité les travaux de ce comité central aurait été «inondée» de personnes qui ne seraient pas membres du CC du PPS et dont certaines «n’appartiendraient même pas au parti». «Dans ces conditions, il n’est pas du tout sûr que le vote en faveur de la participation auquel nous avons assisté soit réellement majoritaire. Ces personnes ont été ramenées pour chahuter les partisans de la non participation gouvernementale du PPS. De plus, le rapport présenté par le bureau politique n’était pas neutre, au contraire, il était orienté vers la participation. Un tel rapport devait se contenter de mettre en lumière les points forts et faibles de la participation et ceux de la non participation. La direction du PPS a parlé d’un consensus historique nouveau. Personne n’en a débattu en notre sein. Le consensus historique a eu lieu que je sache en 1998 avec l’avènement de l’alternance. Aujourd’hui il serait plus juste de parler d’un consensus opportuniste et d’une quête effrénée pour les postes ministériels et autres fauteuils dorés de la responsabilité», soutient S. Saadi. L’alliance avec le PJD est une trahison et un reniement des valeurs de gauche pour lesquelles se bat le PPS depuis 70 ans alors qu’il était encore le Parti communiste marocain.

Une trahison et un reniement des valeurs de gauche
« Nous ne sommes pas contre le PJD parce qu’il regroupe les islamistes. Nous sommes contre les obscurantistes. Nous sommes contre ceux qui s’opposent aux droits des femmes et qui mettent en péril les libertés individuelles. Nos projets de société respectifs sont en totale contradiction. Comment pouvons-nous nous retrouver ? » s’interroge avec force ce membre du bureau politique du PPS. «Soyons clairs, ceux qui ont voté le 25 novembre ont choisi les conservateurs. Ils ne nous ont pas accordé à nous, partis de gauche, leur confiance. D’ailleurs lors de ces législatives, la gauche parlementaire a connu un recul. En 2007, elle était représentée par 70 députés. Aujourd’hui, ils ne sont que 62. C’est à mes yeux une sanction de l’électorat», fait remarquer Saïd Saadi.
En intégrant le gouvernement conduit par le PJD, le PPS, soutiennent les partisans de la non participation, a perdu son âme. «Il a aussi et surtout montré qu’il est sous la pression de deux lobbies. D’abord le lobby de ceux qui pensent être ministrables et celui des notables, ces nouveaux députés qui n’ont rien à voir avec le parti, qui ne connaissent rien ni de sa ligne politique ni de son programme et dont la plupart ont gagné aux élections grâce au pouvoir de l’argent», affirme le candidat déçu au poste de secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme.
Ceux et celles qui s’opposent à la participation gouvernementale de leur famille politique, le PPS, ont bien l’intention de faire entendre leur voix et leur différence. Mais attention, pas question pour eux de faire scission. «Notre conviction profonde est que scission est synonyme de mort. Il n’y a aucun projet de scission sur notre agenda politique. En tant que militants, nous allons nous accrocher au PPS, au vrai, et son école politique», conclut Youssef Magouri, membre du comité central du PPS et de la jeunesse socialiste.

 Jeudi 15 Décembre 2011

16:08 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |