Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

05/12/2011

L’USFP devant un choix difficile

 Plusieurs membres de l’USFP ont décidé d’organiser, dimanche prochain, un sit-in de protestation devant le siège de l’USFP destiné à faire pression sur la direction pour passer à l’opposition
Dans le cadre des consultations pour la formation de la majorité gouvernementale, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) est pris entre deux feux. A la différence de l’Istiqlal qui est déjà partant pour la participation au gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane, le parti de la rose, qui n’a obtenu que 39 sièges lors des législatives anticipées, n’a pas encore tranché. Certains membres du bureau politique défendent, arguments politiques à l’appui, l’option de la participation. Mais des sources concordantes affirment que la tendance générale au sein du Conseil national du parti est plutôt au retour à l’opposition. Désormais, Abdelouahed Radi, premier secrétaire de l’USFP, auquel les membres du bureau politique ont confié la tâche de négocier avec le chef de gouvernement, trouvera une énorme difficulté pour convaincre l’un ou l’autre clan. «Que M. Radi vienne nous parler de la participation après le score catastrophique réalisé par le parti lors des élections est catégoriquement inacceptable», affirme un membre du Conseil national de l’USFP. D’ailleurs, plusieurs membres du parti ont décidé d’organiser, dimanche prochain, un sit-in de protestation devant le siège de l’USFP destiné à faire pression sur la direction pour passer à l’opposition. C’est ce qu’a affirmé à ALM Khalid Boubekri, membre de la Jeunesse ittihadie. «Actuellement, il n’y a pas de position de principe adoptée de façon préalable. Après la nomination officielle de M. Benkirane à la tête du gouvernement, nous attendons qu’il nous fasse des propositions et on tranchera par la suite», souligne, pour sa part, Mohamed El Yazghi, membre du bureau national de l’USFP, qui selon une source proche du dossier défend l’option de la participation à «un gouvernement de coalition nationale». «Il n’est pas pertinent de protester contre la direction car, dans tous les cas, nous devons en dernier lieu recueillir l’avis du Conseil national», indique M. El Yazghi. Bien évidemment, c’est le Conseil national du parti qui tranchera en dernier lieu pour l’une ou l’autre option, mais que gagnera effectivement l’USFP dans l’une ou l’autre situation? Dans l’hypothèse où l’USFP obtiendrait des postes ministériels, cela lui permettrait, selon les partisans de la participation, d’atténuer «les décisions extrémistes» que pourrait prendre le gouvernement Benkirane. Aussi, une éventuelle divergence parmi les membres de la Koutla conduirait automatiquement à sa mort. En fait, à partir du moment où l’Istiqlal a décidé, d’ores et déjà, de prendre part à la majorité, la participation de l’USFP sauverait ce bloc qui n’a retrouvé sa dynamique que récemment avec la naissance du G8. Par contre, pour le camp opposé, l’USFP n’aurait gagné jusqu’ici de sa participation au gouvernement, qu’un cumul de mauvais résultats et une régression sans précédent du rendement du parti. Aussi, ceux qui appellent au passage à l’opposition estiment que le parti dispose de cadres qualifiés à jouer excellemment le rôle de l’opposition, notamment Driss Lachgar et Abdelhadi Khaïrat. En outre, pour les adeptes de l’option de l’opposition, ce n’est pas seulement la participation en soi qui suscite débat mais la participation à une équipe gouvernementale chapeautée par M. Benkirane. Le patron des Ittihadis se trouve aujourd’hui dans une situation embarrassante. Après sa rencontre avec M. Benkirane, nouveau chef de gouvernement, qui devrait avoir lieu incessamment, M. Radi devra faire un choix difficile.

 
 

21:18 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

LE PJD REMPORTE LES LEGISLATIVES 2011

Avec 107 sièges sur 395 Les islamistes modérés du PJD ont remporté haut la main les législatives du 25 novembre.  

 Cette victoire va permettre au roi Mohamed VI de désigner au sein de ce parti - le chef du futur  gouvernement, qui sera chargé de former un gouvernement de coalition, en vertu des dispositions de la nouvelle constitution qui vient d’être votée haut la main suite au referendum de cet été.

Résultat du jeu de la démocratie, le futur chef du gouvernement ne peut être que parmi les responsables du PJD, pas forcément le secrétaire général mais aussi l’un de ses dirigeants et dans ce cas précis le comité politique du parti devra se réunir et décider de la position à adopter.

 

Il faut souligner que ce parti, très jeune puisqu’il n’a vu le jour qu’en 1998 sous son identité actuelle, ne cesse de monter en puissance dans l’estime des marocains, de 42 sièges en 2002 il passe à 47 en 2007, le nombre  passe  à 107, c’est dire que ses cadres sont bien vus des marocains.

 Conservateur, nationaliste et islamiste, le parti est un inconditionnel de l’institution Amir al mouminine qui fait du Roi le commandeur des croyants, un opposant à l’occidentalisation des mœurs dans un souci de sauvegarde de l’identité marocaine  et un farouche défenseur de la justice.

 Le PJD n'est pas associé à aux mouvements de contestation qui ont secoué le pays depuis le début de l’année et qui comporte des islamistes radicaux, surtout AL ADL WALIHSSANE du cheik YASSINE ainsi que des partis d'extrême gauche, il a pris ses distances même si plusieurs de ses militants ont soutenus le mouvement du 20 février.

 Pariant sur leur virginité politique, les islamistes du Parti de la justice et du développement ont mené une campagne agressive. Sous la houlette de leur secrétaire général, le tonitruant Abdelilah  Benkirane, ils ont su tirer profit des divisions de la majorité sortante, du ras le bol des marocain et du recul sans précèdent de l’image des partis politiques qui n’ont plus la confiance des marocains qui ne voit en eux que des institutions opportunistes et électoralistes.

Le Maroc est donc le troisième pays musulman du bassin méditerranéen à être dirigé par un parti islamiste, avec la Turquie et la Tunisie.

 Conscient de la nécessité de travailler de concert avec leur environnement, les dirigeants du PJD vont tisser des pactes en vue de former une coalition à même de gouverner et de sortir le pays de la crise que connaissent plusieurs secteurs comme l’enseignement, la santé et l’emploi, seul hic leur inexpérience mais ce n’est pas de l’insurmontable.

19:57 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |