05/12/2011
LE PJD REMPORTE LES LEGISLATIVES 2011
Avec 107 sièges sur 395 Les islamistes modérés du PJD ont remporté haut la main les législatives du 25 novembre.
Cette victoire va permettre au roi Mohamed VI de désigner au sein de ce parti - le chef du futur gouvernement, qui sera chargé de former un gouvernement de coalition, en vertu des dispositions de la nouvelle constitution qui vient d’être votée haut la main suite au referendum de cet été.
Résultat du jeu de la démocratie, le futur chef du gouvernement ne peut être que parmi les responsables du PJD, pas forcément le secrétaire général mais aussi l’un de ses dirigeants et dans ce cas précis le comité politique du parti devra se réunir et décider de la position à adopter.
Il faut souligner que ce parti, très jeune puisqu’il n’a vu le jour qu’en 1998 sous son identité actuelle, ne cesse de monter en puissance dans l’estime des marocains, de 42 sièges en 2002 il passe à 47 en 2007, le nombre passe à 107, c’est dire que ses cadres sont bien vus des marocains.
Conservateur, nationaliste et islamiste, le parti est un inconditionnel de l’institution Amir al mouminine qui fait du Roi le commandeur des croyants, un opposant à l’occidentalisation des mœurs dans un souci de sauvegarde de l’identité marocaine et un farouche défenseur de la justice.
Le PJD n'est pas associé à aux mouvements de contestation qui ont secoué le pays depuis le début de l’année et qui comporte des islamistes radicaux, surtout AL ADL WALIHSSANE du cheik YASSINE ainsi que des partis d'extrême gauche, il a pris ses distances même si plusieurs de ses militants ont soutenus le mouvement du 20 février.
Pariant sur leur virginité politique, les islamistes du Parti de la justice et du développement ont mené une campagne agressive. Sous la houlette de leur secrétaire général, le tonitruant Abdelilah Benkirane, ils ont su tirer profit des divisions de la majorité sortante, du ras le bol des marocain et du recul sans précèdent de l’image des partis politiques qui n’ont plus la confiance des marocains qui ne voit en eux que des institutions opportunistes et électoralistes.
Le Maroc est donc le troisième pays musulman du bassin méditerranéen à être dirigé par un parti islamiste, avec la Turquie et la Tunisie.
Conscient de la nécessité de travailler de concert avec leur environnement, les dirigeants du PJD vont tisser des pactes en vue de former une coalition à même de gouverner et de sortir le pays de la crise que connaissent plusieurs secteurs comme l’enseignement, la santé et l’emploi, seul hic leur inexpérience mais ce n’est pas de l’insurmontable.
19:57 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
|
Imprimer | |
Les commentaires sont fermés.