05/12/2011
UN CHOIX INTELLIGENT
Les enjeux de la nouvelle coalition gouvernementale auront sans nul doute des conséquences sur l’avenir de la Koutla.
L’USFP opte pour l’opposition, est-ce la fin de la Koutla ? Certainement. Maintenant que l’USFP a statué sur sa décision. Il est probable que le PPS finira par le rejoindre. On voit mal le PPS au gouvernement sans l’USFP.
Est-ce que l’USFP gagne en optant pour l’opposition ? Oui, pour faire le ménage en son sein. Il va regagner un peu de crédibilité. Ce n’est pas la première fois que l’USFP hésite sur la position qu’il doit adopter. C’était le cas en 2002 et même en 2007. Actuellement, la donne a changé car il y a une volonté de reconstruire le parti, sur le plan organisationnel notamment. Le parti souhaite aussi crédibiliser son discours. Il a été quelque peu usé par sa participation aux différents gouvernements depuis l’Alternance. L’autre problème était que les élites attachées à l’USFP auraient eu du mal à comprendre une participation du parti de la Rose à un gouvernement non seulement dirigé par le PJD, mais surtout dirigé par Benkirane. L’USFP aura beaucoup à gagner en optant pour l’opposition. Si on forme un gouvernement PJD-PI-MP-UC, ce sera la fin de la Koutla. Demain, on aura donc deux pôles au sein de l’opposition.
L’USFP d’un côté et le RNI-PAM de l’autre. Peuvent-ils s’entendre au sein de l’opposition parlementaire ? On a espéré plus de rationalisation du champs politique marocain. Le problème actuellement est qu’on pourrait se retrouver dans la même situation que lorsque le PAM et le PJD étaient dans l’opposition et où la véritable opposition existait entre ces deux partis. Le grand perdant pourrait être le PJD, car il avait comme priorité de s’allier avec la Koutla, et maintenant il devra s’allier avec des partis qui ont fait partie du G8. Or, lors de la campagne électorale, il n’a eu de cesse de critiquer cette alliance. Le PJD n’aura pas respecté ses engagements avec ses électeurs.
Mais a-t-il le choix ? Pas vraiment, mais quand même, le PJD a toujours parlé d’exercer la politique autrement. Si on forme un gouvernement PJD-PI-MP-UC, on peut le dire franchement, ce sera la fin de la Koutla. Demain, on aura donc deux pôles au sein de l’opposition : les socialistes de l’USFP et du PPS d’un côté, et les libéraux du RNI et du PAM de l’autre. Mais bon, cela arrangerai le PJD de s’allier avec l’UC plutôt qu’avec le PPS. Qu’aurait fait le PPS dans une majorité exclusivement de droite ! C’est pour cela que je pense que le PPS finira dans l’opposition.
L’USFP pourrait-il profiter de son virage à l’opposition pour créer un front de gauche avec des partis comme le PSU ou encore certains jeunes du 20 Février ? Une large partie de la jeunesse de l’USFP fait déjà partie du mouvement du 20 Février. L’essentiel, c’est que dans l’opposition, l’USFP peut se reconstruire et profiter des erreurs commises par le PJD et surtout celles de Benkirane.
Le : 5 décembre 2011
09:50 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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14/11/2011
CES PARTIS …
C’est parti. Et il faut faire avec. Il faut surtout avoir l’intelligence d’en tirer le meilleur pari, car, figurez-vous, la démocratie, c’est (aussi) ça. La fameuse campagne est bel est bien là.
Elle se veut, surtout, radiophonique et cathodique.
Avec ces OVNI ou, plutôt, PVNP, (partis venus de nulle part) qui ont porté le nombre des formations en lice à une bonne trentaine, l’overdose est assurée. Ce n’est pas sans nous rappeler cette déferlante de sketchs ramadanesques qui cherchent désespérément à nous faire rire, mais qui ont le talent sans génie de produire l’effet contraire.
D’illustres anonymes qui s’invitent chez vous et qui ont le culot de vous regarder droit dans les yeux, pour vous promettre sans sourciller un Maroc meilleur baignant dans le bonheur … il faut le faire.
Sauf qu’il ne faut pas jouer leur jeu. Il ne faut surtout pas se dégoûter. Il ne faut en aucun cas jouer la politique de la chaise vide.
Heureusement que ce pays qui se trouve en pleine mutation est en mesure de compter sur ses forces vives, sur les quelques vrais partis politiques et les militants authentiques pour qui il n’y a d’autres intérêts que celui du pays. Fidèle à son engagement, fidèle à ses principes et aux valeurs qu’il défend depuis toujours, l’Union socialiste des forces populaires exhorte les Marocaines et les Marocains à se rendre, en masse, aux urnes, le 25 novembre prochain. C’est le meilleur moyen de neutraliser la force de nuisance des professionnels de la fraude et de la triche.
Pour l’USFP, ces législatives interviennent dans l’élan des réformes constitutionnelles adoptées à une écrasante majorité par les Marocains, et dans le contexte du Printemps arabe entre autres mutations enregistrées de par le monde. Il faut y croire. Il faut y croire dur comme fer. Que l’on use donc de son droit de vote! Que l’on s’acquitte de son devoir de voter! La consolidation du processus démocratique marocain passe par là.
Lundi 14 Novembre 2011
21:06 Écrit par OUTALHA dans MAROC, Politique, societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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