Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

27/12/2011

Le Printemps ...russe !

En Russie, les manifestations se succèdent malgré des déclarations rassurantes du président Dimitri Medvedev. Les protestataires réclament l’annulation des dernières élections de la Douma qui ont donné vainqueur le parti du Premier ministre Vladimir Poutine et l’organisation d’une nouvelle consultation électorale.
La majorité des Russes estiment que les dernières élections législatives ont été truquées. Ils ont été confortés par la déclaration du Conseil des droits de l’Homme de Moscou qui se prononce en faveur d’un nouveau scrutin.
Le Premier ministre actuel et candidat à la présidence de la Russie en remplacement de Medvedev, Vladimir Poutine, ne semble pas faire l’unanimité parmi les Russes, que ce soit parmi le peuple ou les intellectuels. Il en va de même pour le père de la Perestroïka, Mikhail Gorbatchev qui demande, lui, tout simplement le départ immédiat de Poutine qui a cumulé plusieurs mandats à la tête de la Russie. Pour Gorbatchev ancien dirigeant soviétique et prix Nobel de la paix, Poutine a fait son temps et son départ ne sera pas dramatique !
Sauf que Vladimir Poutine ne veut pas lâcher du lest ! Il a été jusqu’à comparer ses opposants de singes ! Il estime que les  élections législatives du 4 décembre se sont déroulées normalement et qu’il n’y a pas lieu de les annuler.
Ce n’est pas l’avis de la majorité des Russes qui affirment que si leurs doléances ne sont pas satisfaites, on peut craindre le pire voire une révolution.
Pour débloquer la situation, le président russe Dimitri Medvedev a cherché à jouer les pompiers en annonçant des concessions visant à refondre le système politique, en rétablissant notamment l’élection au suffrage direct des gouverneurs des régions, mesure qui avait été suspendue en 2004. Le chef du Kremlin a aussi annoncé un assouplissement des règles d’enregistrement des partis politiques.
Ces mesures n’ont pas satisfait les opposants comme on pouvait s’y attendre. Ils estiment que ces ouvertures sont trop timides et trop tardives ! Et puis, elles ne prendraient effet qu’en 2016 ; d’ici là le nouvel ancien président Vladimir Poutine pourra toujours les annuler ou les modifier.
Ainsi la Russie se trouve-t-elle à son tour atteinte du syndrome du Printemps arabe. Elle vit le mouvement de contestation qui a éclaté dans des pays arabes pour être relayé en Europe et en Amérique.
Il va sans dire que l’événement majeur de l’année 2011 aura été sans conteste le Printemps arabe !

Mardi 27 Décembre 2011

16:59 Écrit par OUTALHA dans international | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

07/12/2011

Égypte : Les Frères musulmans bientôt à l’épreuve du pouvoir

Le mouvement islamiste compte des centaines de milliers de membres et a mis en place un important réseau social, maillant la société via des programmes sociaux ou religieux.
La victoire attendue des Frères musulmans aux premières législatives post-Moubarak les propulsera dans l’élite politique mais mettra aussi leur crédibilité à l’épreuve du pouvoir. Près de dix mois après la chute du régime du président Hosni Moubarak, au pouvoir pendant 30 ans, les Egyptiens se sont rués vers les urnes pour élire un nouveau Parlement, mettant sur les rails la transition démocratique. Le Parti de la liberté et la justice (PLJ) des Frères musulmans a affirmé être en tête dans cette première phase des élections, étalées sur plusieurs mois et censées doter le pays du Parlement qui devra nommer une commission pour rédiger la future Constitution. La confrérie islamiste avait avant les élections exigé que la majorité parlementaire soit chargée de former le prochain gouvernement du pays, dirigé par l’armée depuis le renversement en février de M. Moubarak, chassé par un mouvement de contestation sans précédent. L’idée d’un Parlement dominé par les islamistes -après des élections au Maroc et en Tunisie où les courants religieux l’ont emporté- a agité les milieux laïques et effrayé la minorité copte, les chrétiens d’Egypte. Mais les Frères musulmans égyptiens pourraient également se voir obligés de composer avec une percée électorale inattendue des fondamentalistes salafistes, tenants d’un islam encore plus conservateur que le leur. «C’est une excellente opportunité pour tester le mouvement. Pendant des années, ils ont fait de grandes déclarations, comme le fait que liberté et religion étaient compatibles, sans avoir à rendre de comptes», estime Rabab el-Mahdi, professeur de sciences politiques à l’Université américaine du Caire. Une victoire donnerait à la confrérie la légitimité et la légalité qu’elle réclame depuis des années. Mais elle pourrait dans le même temps saper sa crédibilité si elle acceptait de faire partie d’une assemblée faible face à des généraux qui conserveraient toutes les prérogatives. «Ils vont devoir se battre pour les pouvoirs du Parlement et y parviendront plus facilement en s’alliant aux libéraux», affirme Mme Mahdi, pour qui le PLJ, qui compte de nombreux hommes d’affaires, «est, sur le plan économique, plus proche des libéraux que de n’importe quel autre parti islamiste». Mais avant toute chose, les Frères musulmans devront mener deux batailles. D’une part, ils devront s’atteler à rassurer les Egyptiens qui veulent leur liberté politique, après s’être dotés pour la première fois d’un parti légal, le PLJ, qui prône un «Etat civil et démocratique, non-religieux et non-militaire qui respecte les droits de l’Homme». D’autre part, ils devront donner une visibilité à un Parlement aux attributions incertaines face à un conseil militaire tout-puissant.

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