Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

06/06/2012

L’ONU, ce machin !

Il a eu raison, le général De Gaule, de dire lors de l’une de ses fameuses sorties tout le « bien » qu’il pensait de  l’ONU.
L’homme est loin d’avoir usurpé son qualificatif de visionnaire. Le général De Gaule savait de quoi il parlait ! Et pourtant, son pays fut l’une des cinq puissances qui allaient former à San Francisco, l’Organisation des Nations unies après la Seconde Guerre mondiale pour prendre lieu et place de la société des Nations (SDN), un autre machin qui était lui aussi incapable de réussir sa mission. Rares sont les fois où les cinq pays permanents du Conseil de sécurité, privilège de puissances fondatrices de l’ONU, ont pu faire montre de leur unanimité afin de contribuer à résoudre une crise ou un problème survenu sur la scène internationale. Chacun des pays concernés a plutôt usé de son droit de veto selon ses intérêts ou ses accointances pour entraver l’intervention de l’ONU. Et puis les fois où l’ONU a eu à se mêler d’un problème quelconque, cela s’est souvent terminé par un fiasco, sinon à faire empirer les choses. Et dans les meilleurs des cas à les faire traîner.
Les exemples sont nombreux qui montrent l’échec de l’ONU. On peut citer le Congo au début des années 60 et la disparition tragique dans ce pays de son Secrétaire général, Dag Hammarskjöld qui a péri dans un accident d’avion. La thèse d’un sabotage fut tout de suite évoquée. Finalement l’on ne saura jamais la vérité. L’enquête menée par l’ONU elle-même était incapable de déterminer les véritables causes de l’accident.  Ce n’est pas la première fois que l’ONU ne peut mener à terme une enquête et déterminer les causes ou les responsables d’une crise ou d’une bavure.  C’est le cas du génocide au Rwanda, et le conflit génocidaire de l’ex-Yougoslavie avec un bilan humain de quelque 300.000 morts et plus d’un million de déplacés. Les musulmans de Bosnie ont payé un lourd tribut.
Il y a aussi l’exemple flagrant d’Israël qui ignore superbement les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et du Conseil de sécurité puisque bénéficiant du soutien de l’un des membres permanents, en l’occurrence les Etats-Unis, et continue ainsi à violer les droits légitimes du peuple palestinien.
Le régime syrien qui est protégé, lui, par la Russie, autre membre permanent du Conseil de l’ONU, poursuit la guerre meurtrière contre son peuple. En ce qui nous concerne, c'est-à-dire la résolution de l’affaire du Sahara, un problème artificiel qui a été imposé à notre pays par les ennemis de notre intégrité territoriale, qui a été confiée aux Nations unies, perdure. Jusqu’à quand ? On ne saura le dire. En tout cas, la détermination des Marocains reste  intacte et rien ne viendra l’ébranler car ils sont attachés à leur cause nationale.

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28/05/2012

Les béquilles de l'histoire

Ce qui manque encore a ces négociations sur le Sahara ? Un souffle de pragmatisme que l'envoyé spécial de l'Onu n'a pas su, ou voulu, trouver.

Peut-on indéfiniment avoir des rencontres informelles quand ces dernières ne reposent sur aucune plateforme concrète ? Après trois années d’un processus venu pallier le blocage induit par les positions figées, la question du Sahara a aujourd’hui besoin d’un nouveau souffle, d’une nouvelle approche.

Car, il faut bien le dire, le contexte dans lequel ces négociations ont été entamées n’est plus le même, alors que l’approche de l’ONU, elle, est restée inchangée. Alors que l’Afrique et le monde arabe vivent aujourd’hui au rythme de troubles politiques profonds, le représentant des Nations Unies non seulement n’arrive pas a imposer un cadre de négociations politiques concret mais fait montre d’une myopie étonnante (volontaire ?) à propos d’une question complexe qui agite la région depuis 35 ans.
Il conviendrait peut-être alors de rappeler à Christopher Ross que c’est le Maroc lui-même qui avait introduit, aux premiers jours de son indépendance, la question du Sahara devant la commission de décolonisation de l’ONU pour libérer un territoire alors occupé par l’Espagne. Il serait peut-être nécessaire de re-préciser que le Polisario est d’abord né d’un mouvement de protestation entamé par des étudiants sahraouis marocains, pour dénoncer les conditions de vie dans lesquelles vivaient les populations des provinces du Sud. On pourrait, aussi, gentiment demander à M. Ross de relire l’histoire très riche de cette période de la Marche verte pendant laquelle Algérie et Libye ont fait germer dans la tête des étudiants sahraouis cette idée d’indépendance d’un territoire qui n’a jamais fait l’objet d’une revendication auparavant, parce que faisant partie intégrante d’un pays qu’il connaît bien aujourd’hui et qui s’appelle le Maroc.

Tout cela, bien sûr, relève de l’histoire et M. Ross doit sans doute être préoccupé par le présent. Or, que dit le présent ? Il dit qu’en août 2008, un rapport indépendant avait montré, chiffres à l’appui, que l’indice de développement des provinces du Sud était de 0,729, bien supérieur au 0,672 que constitue la moyenne nationale pour tout le Maroc. Le présent dit aussi que les provinces du Sud sont parfaitement intégrées dans le Royaume avec une administration en ordre de marche, des représentants au Parlement, des plans de développement, une régionalisation avancée dont elles seront les premières à bénéficier et des instances en charge des droits de l’homme. Le présent dit aussi que beaucoup parmi ces rêveurs d’indépendance sont de froids calculateurs qui se promènent avec des cartes d’identité marocaines et profitent de cette nationalité tout en torpillant le pays. Le présent, M. Ross, exige une autre lecture, une lecture politique, qui s’appuie sur les béquilles de l’histoire et marche avec les pas de la réalité.

22:35 Écrit par OUTALHA dans international, MAROC, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |