22/01/2012
DES MORTS DE TROP EN AFGHANISTAN
La mort de quatre soldat français semble précipiter un éventuel désengagement de la France d’Afghanistan le président Sarkozy qui s’est exprimé à ce sujet a d’ores et déjà annoncé la suspension de toute activité des soldats français stationnés en grande partie dans la Kapisa tout en brandissant la menace d’un retrait définitif.
Les faits ; Quatre morts, une quinzaine de blessés, dont "huit grièvement". C'est le lourd bilan de la dernière attaque qui s'est déroulée vendredi 20 janvier dans l'est de l'Afghanistan. Ce drame est une reproduction à l'identique du scénario du mois dernier
L'attaque a eu lieu à 8 heures du matin, heure afghane, dans le district de Tagab, dans la province de Kapisa, alors que les militaires terminaient l'entraînement sportif à l'intérieur de la base française de Gwam. Le tireur a été interpellé mais on ignore encore s'il s'agit « d'un taliban infiltré ou d'une personne qui a agi pour des décisions que nous ne maîtrisons pas», a confié Gérard Longuet. L'armée française a circonscrit le périmètre de la base.
Cette attaque pourrait marquer un tournant dans la présence française en Afghanistan.
L'attaque rappelle fortement celle du 29 décembre, lorsque deux légionnaires français avaient été abattus par un soldat de l'Armée nationale afghane (ANA) dont ils assuraient la formation dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul, région très infiltrée par la rébellion des talibans où se trouve la vallée de Tagab.
On sait que Français et Afghans cohabitent au sein des infrastructures militaires avec comme objectif d’assurer petit à petit le transfert de la responsabilité des militaires français aux nouvelles forces afghanes. Ces derniers temps, les attaques de militaires de l'Otan par des soldats afghans, ou des insurgés ayant infiltré les forces de sécurité, se sont multipliées. Un problème de confiance se fait de plus en plus insistant.
Comment assurer la transition si Français et Afghans se comportent en frères ennemis, le capital confiance entre forces de l’OTAN et recrues Afghanes étant épuisé, l'accès des bases françaises est désormais interdit aux militaires afghans et les opérations en cours ont été suspendus on envisage même le retour anticipé des soldats français, ce qui constitue une décision très difficile à prendre car elle au-delà du discrédit ce sont les relations avec les Etats- Unis qui risquent d’en pâtir .
Les forces de l'armée française interviennent dans la guerre d'Afghanistan depuis fin 2001 dans deux opérations internationales distinctes : la force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) sous commandement de l'OTAN et l'opération Enduring Freedom sous commandement américain. En 2010, elle est quatrième contributrice de la coalition.
Jusqu’alors cette présence militaire dans un pays aussi éloigné et inconnu ne suscitait aucun émoi particulier, les soldats français étant déployés dans un but de sécurisation, d’aide humanitaire et de reconstruction économique ainsi que de la formation des nouvelles forces afghanes C’est depuis le 26 mars 2008 que le Président propose au parlement l’envoi de troupes supplémentaires et que la France se met à participer à des combats contre les insurgés Talibans au sud du pays.
Le 18 Aout 2008 une patrouille du 8ème régiment parachutiste d’infanterie de marine est prise dans une embuscade en Kapisa, le bilan est de 10 morts et de 23 blessés.
A trois mois de l'élection présidentielle en France, la mort des quatre soldats peut relancer le débat sur la présence militaire en Afghanistan, décidée en 2001 par les socialistes et la droite, mais qui est de plus en plus contestée à gauche. François Hollande, candidat PS à la présidentielle, a réaffirmé sa volonté de retirer nos forces d'Afghanistan, le plus rapidement possible, au plus tard à la fin de l'année 2012 ceci, bien entendu s’il est élu, bien entendu il n’a pas remis en cause la décision d’y aller prise en 2001 puisque son parti était codécideur cette intervention.
Les quatre Français décédés vendredi portent à 82 le nombre de militaires français tombés en Afghanistan depuis le début du déploiement de la force internationale fin 2001.
La France, 4e plus important contingent en Afghanistan, compte actuellement 3.600 soldats, après le retrait de 400 de ses militaires depuis le mois d'octobre. Près de 130.000 soldats étrangers, aux deux tiers américains, sont déployés en Afghanistan.
Les forces françaises ont enregistré en 2011 leurs plus lourdes pertes depuis le début du conflit, avec 26 soldats tués en opérations, dont cinq dans un attentat suicide le 13 juillet. Elles sont fortement impliquées dans la formation de l'armée afghane, qui doit prendre le relais de l'Otan après le départ de la force internationale, programmée pour 2014. Le 18 Aout 2008 une patrouille du 8ème régiment parachutiste d’infanterie de marine est prise dans une embuscade en Kapisa, le bilan est de 10 morts et de 23 blessés. Cet événement est le déclencheur d’alerte en métropole dans l’opinion publique, en effet des questions et des incompréhensions naissent sur la présence militaire de la France en Afghanistan , le Français lambda a du mal à comprendre pourquoi des Français vont combattre et se faire tuer si loin de leur pays et chaque mort constitue pour lui un mort de trop, la grogne et la contestation monte et comme on est en période électorale chacun y va de sa petite idée pour convertir ce malaise, cumulé à d’autres , en intentions de vote et en points dans les divers sondages sur la cote de popularité de tel ou tel candidat, une véritable controverse naît où les principaux acteurs sont le gouvernement, l’armée française, l’opinion publique relayée par la presse ainsi que les familles des victimes.
Publié le 27/01/2012 par LIBERATION quotidien Marocain
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13:19 Écrit par OUTALHA dans international | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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17/01/2012
LES PRETEXTES D’ISRAËL
Sous prétexte que les changements intervenus dans la région arabe et les «menaces nucléaires» iraniennes mettent en danger sa sécurité, Israël agit pour torpiller la création de l’Etat palestinien.
Et ce sont les Européens qui l’affirment sans ambages! Pour eux, les Israéliens entreprennent actuellement une opération forcée de transfert dans la partie «C» de la Cisjordanie, et ceci, dans le but de faire échouer le projet de création de l’Etat palestinien avec comme capitale Jérusalem-Est, un projet qui fait son petit bout de chemin depuis la reconnaissance par l’Unesco de la Palestine comme membre à part entière.
Comme on le devine, la réaction européenne n’est pas du goût de Tel Avive qui trouve que les Européens se rangent du côté des Palestiniens.
C’est dire que les Israéliens se trouvent en quelque sorte en mauvaise posture. C’est peut-être trop dire ! En tout cas, les protecteurs d’Israël, c’est-à-dire les Américains se sont dépêchés de venir à son secours à leur manière en lui demandant de se montrer plus «conciliant» et donc positif dans ses négociations avec les Palestiniens.
On sait que des négociations informelles palestino-israéliennes se sont tenues à Amman, mais sans aboutir à un résultat palpable. Elles doivent reprendre dans quelques jours pour un nouveau round. Cependant, on ne se fait pas trop d’illusion! D’ailleurs, Mahmoud Abbas, le chef de l’Autorité palestinienne, annonce que la logique d’Israël est irrecevable du fait que l’Etat hébreu veut avoir la mainmise sur les territoires palestiniens et intervenir dans les affaires palestino-palestiniennes.
Si les Israéliens acceptent enfin de se mettre sérieusement à la table des négociations et admettre la présence de la Palestine en tant qu’entité à côté d’un Etat appelé Israël, Tel avive aura fait un pas de géant. Mais cela reste du domaine du rêve!
Si tel est le cas, le chef de l’Autorité palestinienne dit que tout accord avec Israël doit lui interdire d’être présent dans les territoires palestiniens. Il ne doit avoir aucune justification à le faire, et surtout ne pas considérer les Palestiniens comme des terroristes. Traiter les Palestiniens de terroristes est un slogan passe-partout pour les Israéliens du moment que cela leur permet d’attirer l’opprobre sur eux et leur porter préjudice. Tout cela entre dans leur politique de guerre ouverte, il faut utiliser le terme, contre les Palestiniens et l’existence d’un Etat palestinien.
Aujourd’hui, Israël à vrai dire n’est pas sorti de l’auberge. A côté du problème palestinien qui reste primordial pour les Israéliens, des changements qui secouent ses pays limitrophes à savoir l’Egypte et la Syrie, il y a les difficultés internes que vit le pays sur plusieurs plans, notamment économique et social. Sur ce dernier chapitre, Israël est en ébullition. Après les jeunes qui réclamaient plus de justice, ce sont les juifs Séfarades et éthiopiens, les Falachas, qui réagissent contre les signes de racisme dans la société israélienne.
Mardi 17 Janvier 2012
18:21 Écrit par OUTALHA dans international, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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