Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

03/12/2012

LE SMS A 20 ANS

Le 3 décembre 1992. Il est signé Neil Papworth, un jeune informaticien britannique envoyait ses vœux à un collègue  «Happy Christmas» tapé sur un PC et envoyé à un téléphone portable.  le SMS est né.

Depuis lors, avec la démocratisation des téléphones portables, il est devenu le moyen de communication favoris de millions d’usagers grâce à sa simplicité d’usage. La «folie» SMS a débuté dans le monde entier au début des années 2000.  Aujourd’hui, il s’en échange 220.000 par seconde dans le monde, 40 milliards en France soit une moyenne de 242 SMS par mois et par usager.

Le SMS est maintenant tellement ancré dans nos habitudes que nous n’imaginons plus un monde sans. Au début, les opérateurs prévoyaient d’utiliser ce système pour avertir leurs abonnés dans des cas particuliers. Mais avec la mise à disposition de ce système au grand public, son usage a explosé surtout que le coût des SMS est épargné aux abonnés, puisqu’ils sont devenus gratuits il y a quelques années.

Mais les plus vieux se rappellent des messages abrégés, faits pour ne pas dépasser la limite fatidique des 160 caractères imposée par les opérateurs. Une époque aujourd’hui oubliée avec l’avènement des smartphones et des SMS illimités.  Le SMS occupe désormais la seconde place des fonctionnalités les plus utilisées par les détenteurs de téléphones mobiles. En France, on parle aussi de texto, ce terme a été déposé par l'opérateur français SFR, mais son usage s'est très rapidement généralisé.

Les relations mêmes entre les usagers ont été modifiées par le SMS, il n'y a qu'à constater les désastres de son abus sur le langage ou l'orthographe des utilisateurs les plus convertis. Bien avant le Mail, le SMS s'est imposé par sa forme instantanée laissant des informations durables aux utilisateurs, chacun pouvant consulter sa messagerie à loisir et conserver les messages. Depuis, l'apparition des forfaits illimités en SMS, mais aussi en accès Internet pousse des analystes à envisager la domination du Mail sur le service de messagerie. Néanmoins les textos resteront toujours le moyen le plus rapide de s'échanger des micros conversations.

Ces messages courts ont longtemps constitué une corne d'abondance pour les opérateurs mobiles qui les faisaient payer à prix d'or. Mais la source commence à se tarir. Ils sont désormais fortement concurrencés par d'autres supports. La faute aux applications de messageries instantanées (comme What'sApp ou BBM) ou qui sont associés à des réseaux sociaux comme Messenger avec Facebook. Ces applis permettent en effet d'échanger gratuitement des messages et sont très massivement utilisées. Le manque à gagner commence à devenir colossal pour les opérateurs de la planète, déjà pénalisés par la baisse du coût de la voix et de la data.

Le progrès étant par définition dynamique, on est tenté de s’interroger de quoi sera fait l’avenir proche surtout avec l’importance sans cesse croissante des réseaux sociaux dont twitter qui commence à devenir non un moyen de communication mais « carrément un acteur à part entière »

08:59 Écrit par OUTALHA dans Multimédia, societe | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

29/11/2012

LES MEDIAS ET LE MOYEN-ORIENT

« Le Moyen-Orient dans les médias » était le thème d’un débat organisé par l’École d’Automne de l’École de Gouvernance et d’Économie de Rabat (EGE).

Parmi les intervenants, Alain Frachon, journaliste au Monde et Abdel Wahab Baderkhan, ancien rédacteur en chef d’Al Hayat.

Sami Al Ajrami est le seul journaliste palestinien à couvrir la guerre à Gaza pour des médias israéliens. Correspondant pour le quotidien Maariv, Al Ajrami a toujours tenu à faire son travail journalistique avec la plus grande objectivité possible. Il n’utilise ni les termes « criminels sionistes » ni « terroristes » et refuse de qualifier l’armée israélienne d’armée de « défense ». « Je peux donner l’information de manière humaine et compréhensible à mon public israélien », déclare-t-il au site d’information américain, The Daily Beast. De part l’audience à laquelle il s’adresse, Sami Al Ajrami considère qu’il ne peut se permettre de parler uniquement des Israéliens ou des Palestiniens. « Je compare les deux misères », explique-t-il. Pourtant, depuis que sa fille âgée de 9 ans a été blessée suite à un raid israélien et qu’on a dû lui amputer trois doigts le 15 novembre dernier, l’avis du journaliste semble évoluer. C’est pourtant uniquement grâce au réseau professionnel du journaliste en Israël que sa fille a pu se faire soigner dans un hôpital israélien. Au-delà du cas exceptionnel de Sami Al Ajrami, qu’il s’agisse de journalistes arabes ou occidentaux, le Moyen-Orient reste un sujet délicat. La couverture médiatique de la région était le thème d’une des conférences de l’École d’Automne de l’École de Gouvernance et d’Économie de Rabat (EGE) mercredi dernier. Le panel a réuni un journaliste français, Alain Frachon du Monde, et un journaliste panarabe, Abdel Wahab Baderkhan, ancien rédacteur en chef d’Al Hayat.

Groupes de pression

Abdel Wahab Baderkhan indique que les médias panarabes permettent une certaine audace et transcendent les autorités nationales. « Il est clair que les groupes de pression existent. Rien n’est écrit, mais implicitement, à Al Hayat, nous savions qu’il ne fallait pas se mettre à dos les autorités saoudiennes. Mais, malgré cela, nous avons tout de même réussi à dépasser les limites habituelles de la presse nationale », se félicite-t-il. Pour Baderkhan, la presse panarabe a encouragé la création de médias transnationaux et a largement influencé les lignes éditoriales des médias nationaux. Pour Alain Frachon, par contre, le principal groupe de pression est le journaliste lui-même, son identité et ses convictions. Le journaliste insiste sur « le souci d’être contradictoire et de se forcer à penser contre soi-même ». Mais n’est-ce pas là le minimum requis dans tout travail journalistique ?  Pour cet ancien correspondant du Monde à Téhéran et Jérusalem, la principale difficulté semble être son manque de connaissances de la région. « Il a fallu que je m’adapte à ces sociétés et que je m’identifie aux personnes qui les composent afin de comprendre un environnement qui ne m’est pas familier.  Il serait plus facile pour moi de couvrir l’Europe. C’est un environnement que je connais mieux. » Mais ne serait-il pas plus difficile de « penser contre soi » dans ce cas ?

Polyphonie médiatique

La question demeure sur ce qui fait la particularité de la région et rend son traitement médiatique plus délicat. Une possible explication serait celle de la complexité et de la diversité des sociétés qui composent la région. Et c’est justement ce que certains médias occidentaux omettent lorsqu’ils considèrent la région comme un seul bloc monolithique. Les erreurs fréquentes de localisation des pays sur carte par des chaînes comme Fox News n’en sont que les exemples les plus flagrants. Donnant l’exemple de l’Agence France Presse, Alain Frachon affirme que « bien que l’agence emploie des journalistes locaux, le récit de l’AFP demeure un récit français de l’actualité. Il est bon de confronter le récit occidental à un autre récit. L’Occident n’a plus le monopole des médias. On est passé d’un état de monophonie à celui de polyphonie médiatique ». Pour Frachon, l’émergence de récits alternatifs, à travers des chaines comme Al Jazeera, est tout aussi bénéfique à la région qu’à la profession.

09:52 Écrit par OUTALHA dans Multimédia | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |