29/11/2012
CA SE GRIPPE!
Faute de renégociation du traité Merkozy, François Hollande s’était vanté au retour de son premier sommet européen d’avoir engagé la réorientation de la construction européenne. Osera-t-il réitérer ce bobard au lendemain du dernier sommet européen qui a échoué à adopter l’enveloppe budgétaire de l’Union pour la période 2014-2020 ? Car la discussion a tourné exclusivement autour de deux questions. De combien couper ? De 10% comme l’a défendu Hollande ou de 15% comme le voulait Cameron ? Et où couper ? Le concours de ciseaux tourne vite au dépeçage s’agissant d’un budget qui plafonne à l’origine à 1% du PIB européen. En tout cas il aura réduit en lambeaux l’illusion selon laquelle l’Union européenne pourrait mener des politiques de relance au niveau global tout en prônant l’austérité pour chacun de ces membres. L’ultime pirouette de Hollande, qui prétendait que la relance européenne ferait contrepoids à la rigueur en France, est au tapis.
Les tailles dans les dépenses publiques à tous les niveaux convergent donc pour provoquer une austérité généralisée. C’est la tendance de fond sur laquelle la crise va prospérer et s’approfondir. Mais ce processus n’est pas stable. Des événements accélèreront son cours. Viendra par exemple la défaillance de la Grèce, inéluctable depuis le premier jour où Papandreou capitula devant les financiers. La dernière tranche « d’aide » (majoritairement consacrée au renflouage des banques) a été décidée dans la nuit de lundi à mardi au terme d’un processus encore plus laborieux que les précédents. A chaque fois plusieurs semaines d’asphyxie financière étranglent le pays. Et l’engagement croissant des Etats dans le fonds européen de stabilisation financière est désormais utilisé par les agences de notation pour dégrader leurs dettes souveraines, notamment celle de la France. La Grèce est donc le cheval de Troie de la finance dans l’Union européenne visée par une attaque globale. Une guerre que l’Union perdra faute d’avoir accepté de la mener.
Pendant que la situation économique échappe aux dirigeants en place, notre système politique continue à partir en morceaux. Le rapport Jospin y changera autant qu’un sommet européen « de la dernière chance ». Goûteux paradoxe, il s’inscrit dans la présidentialisation du régime au moment où les primaires qui en sont l’expression emportent l’UMP au fond du gouffre. La débâcle du parti de l’ancien président, incapable de remettre de l’ordre et visé par une enquête judiciaire, est une marche de plus vers le « qu’ils s’en aillent tous ». Tant mieux ! L’alternance de droite n’est pas la seule issue à l’échec de ce gouvernement. Faute de solution préservant l’unité de l’UMP, elle deviendrait même hautement improbable. Du coup le changement peut venir d’autant plus de la majorité alternative que préfigure le Front de gauche.
L’UMP à terre, la majorité gouvernementale peut souffler ? Eh non. Elle a aussi du plomb dans l’aile. Pétri de productivisme et de localisme notabilaire, le Premier Ministre s’accroche à son aéroport avec une étroitesse de vue sidérante. Il semble penser que les CRS régleront le problème dans les boues du bocage nantais. A croire qu’il ignore aussi le b-a-ba du maintien de l’ordre ! Jules Moch se lamenterait d’une telle descendance. C’est au contraire pour le pouvoir l’enlisement assuré tant que la mobilisation ne faiblit pas et entraîne les Verts, à peine terminée la grève de la faim de leur maire Gatignon, vers une nouvelle confrontation tout aussi brutale avec le gouvernement auquel ils appartiennent.
Une politique qui ne marche pas, une majorité parlementaire qui renâcle à l’appliquer, le tout dans des institutions européennes de plus en plus brinquebalantes. Le haut se grippe chaque jour davantage. Comment fera-t-il quand le bas refusera de suivre ?
09:42 Écrit par OUTALHA dans Economie, societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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25/11/2012
Baisse de 60% de la superficie cultivée en cannabis au Maroc en comparaison avec 2003
Le Maroc a programmé l'achat de 1 150 moyens de transport (voitures utilitaires, motocycles.. etc.) et l'acquisition des équipements d'intervention et du matériel laboratoire, pour une enveloppe de 420 millions de dirhams.
La superficie cultivée en cannabis au Maroc a diminué de 60% en comparaison avec 2003, année référence de la première étude de terrain dans ce domaine, a assuré, lundi, le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser.
Au cours des dix premiers mois de 2012, il a été procédé à la saisie de 127 tonnes de chira, de 117 tonnes de kif en tiges, de 19 kg de cocaïne, de 6 kg d'héroïne, de 48 comprimés hallucinants, ainsi qu'au démantèlement de plusieurs réseaux criminels nationaux et internationaux, a indiqué le ministre, lors de la présentation du projet de budget sectoriel de son département devant la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants.
Le ministre a mis en avant, dans ce sens, les efforts des autorités publiques pour la lutte contre cette culture et les programmes de développement incitant la population à mener des activités économiques et agricoles alternatives, rappelant la mise en place de postes de police conjoints Marocco-espagnols aux ports de Tanger-Med et d'Algésiras et la désignation d'officiers de liaison aux aéroports Mohammed V à Casablanca et Barajas à Madrid, dans le cadre du renforcement de la coordination sécuritaire entre les deux pays.
S'agissant de la sécurité publique, M. Laenser a souligné que le plan quinquennal 2008-2012 visant le renforcement de l'administration territoriale a permis d'améliorer la qualité de l'encadrement territorial, de renforcer l'efficacité des interventions des services de sécurité et de l'administration territoriale, à travers une coordination bien ficelée des efforts consentis par les différents segments du système sécuritaire, outre la prise des mesures nécessaires à l'instauration de la sécurité et à la réduction de la criminalité.
Durant les sept premiers mois de l'année en cours, 332 480 affaires ont été enregistrées par les services de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie royale, a-t-il fait savoir, précisant que le traitement de ces dossiers a atteint un taux de plus de 86%, à la faveur de la conjugaison des efforts de l'ensemble des intervenants, à la mobilisation des moyens humains et matériels requis et à une série de mesures d'anticipation.
M. Laenser a souligné que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a persévéré dans la réalisation de projets visant l'élargissement de la couverture sécuritaire et à doter ses services des moyens de travail, y compris ceux en charge de la livraison des documents identitaires, le but étant de garantir le fonctionnement normal des services de sécurité, d'améliorer leur performance et de préserver l'ordre public.
Les opérations de restauration des édifices et de construction de nouveaux locaux ont été poursuivies en 2012, selon des programmes bien définis fondés sur des études minutieuses et intégrées, tenant compte des normes architecturales et sécuritaires en vigueur, a-t-il dit, relevant qu'il a été procédé à la dotation des services de sécurité centraux et régionaux en moyens de transport, en engins, en matériel informatique, en moyens de télécommunications, en matériel bureautique et en équipements d'intervention.
Au titre de l'année de 2013, a-t-il poursuivi, la DGSN envisage de poursuivre la mise à niveau de l'infrastructure sécuritaire, de programmer l'achat d'environ 1 150 moyens de transport (voitures utilitaires, motocycles.. etc.) et d'acquérir des équipements d'intervention et du matériel laboratoire, pour une enveloppe de 420 millions de dirhams.
20:54 Écrit par OUTALHA dans societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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