Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

20/11/2012

UN TERMINAL POUR RENFORCER LE RESEAU DE DISTRIBUTION DU GAZ

Le Maroc veut profiter de son potentiel pour accroître la part du gaz dans son bouquet énergétique. Le ministère de l'Energie vient d'annoncer le projet de mise en place d'un terminal afin de booster la distribution du gaz dans le pays. Au terme du Forum international de l'Energie auquel le royaume a pris part en fin de semaine dernière, la gaz semble se profiler comme l'énergie de l'avenir après les couacs du nucléaire.

« Nous pensons qu'il est opportun d'augmenter la part du gaz dans notre bouquet énergétique », a déclaré vendredi dernier à la MAP Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, en marge du 3e Forum ministériel de gaz tenu à Paris. Il s’agit d’une rencontre internationale organisée conjointement par le Forum international de l'Energie [IEF] dont le Maroc est membre et l'Union internationale du gaz

Reconnaissant que le royaume est « actuellement [un] petit consommateur de gaz », le ministre estime que le royaume peut mettre à profit ses « qualités de disponibilité, de propreté et d'adaptabilité avec les énergies renouvelables » en vue d'« accroitre » la part du gaz dans son bouquet énergétique. Pour concrétiser cette orientation, le gouvernement projette la mise en place d’un terminal de gaz naturel liquéfié dans la région de Jorf Lasfar à El Jadida connecté à tout le réseau de distribution du pays. « C'est un investissement important que le Maroc compte faire en partenariat entre le secteur public et le secteur privé », a indiqué le ministre.

D’après M. Diouri la conception générale du projet a été faite et il est actuellement en phase d'études détaillée. Sa mise en œuvre concrète nécessitera une législation, relève le ministre soulignant qu'un projet de loi pour la régulation du secteur est en cours d'élaboration.

Le gaz, l’option de l’avenir ? La troisième édition du Forum ministériel de gaz a été l’occasion pour les Etats participants de mettre l’accent sur la nécessité de développer davantage la production et la distribution du gaz dans le monde. Ils ont ainsi mis en évidence certains « avantages » du gaz, notamment dans la production de l’électricité pour diminuer les émissions de CO2, le gaz étant plus propre que les autres énergies fossiles. Les participants ont également insisté sur la souplesse d'utilisation du gaz qui lui permet d'être plus adapté pour compléter les énergies renouvelables. Et d’ajouter qu’avec les incertitudes qui pèsent actuellement sur le nucléaire, après la catastrophe de Fukushima, « le gaz est appelé à prendre de l'ampleur ».

Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Najib Boulif, a déclaré en avril dernier que « le Maroc deviendra un pays producteur et exportateur de gaz ». Et même si plusieurs entreprises européennes avaient confirmaient ces déclarations, la directrice de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, avait réfuté ce genre d’hypothèse, soutenant que le royaume chérifien a encore un long chemin devant lui, pour atteindre la stature d’exportateur.

20:55 Écrit par OUTALHA dans Economie, MAROC | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

05/11/2012

L'économie sociale et solidaire, le levier économique en temps de crise

Née pour assurer le développement économique et social d'un territoire, l'économie sociale et solidaire représente 10 % des emplois dans le Nord - Pas-de-Calais. Un taux que ses partisans veulent voir monter. Au salon Créer, le mois dernier, l'association Action pour une économie solidaire a fait l'apologie de cette « autre manière de voir l'entreprise ».

L'actualité de ces dernières semaines caractérise le combat de l'association Action pour une économie solidaire du Nord - Pas-de-Calais. «  Avec la hausse des taux d'imposition, certaines fortunes s'évadent en Belgique, s'exclame Laurent Courouble, le chargé de l'appui des territoires de l'association. Mais ces gens-là pensent que la richesse n'est que financière. » Fort de cette conviction, il est allé la semaine dernière au salon Créer de Lille, à la rencontre des futurs entrepreneurs. L'objectif : leur montrer l'importance des termes tels que «  local », « partage », « environnement » ou « insertion » dans la définition de leur projet. « L'économie sociale et solidaire est ancrée sur un territoire, constate-t-il.

De fait, elle résiste mieux à la crise car elle est moins influencée par les fluctuations financières du modèle économique dominant. »

De la même manière, elle n'est pas délocalisable.

Promouvoir l'ESS

Au sein de l'association, les membres se battent contre les idées reçues. « Comme les autres sociétés traditionnelles, nos entreprises veulent aussi faire du profit, souligne-t-il. Mais ce profit n'est pas une finalité. » Lors de son intervention, Laurent Courouble s'est réjoui de voir l'engouement des créateurs d'entreprises. « Beaucoup sont venus nous voir car ils envisagent réellement la possibilité d'intégrer notre modèle économique. » Les derniers chiffres officiels tendent à le prouver. «  Vingt-cinq pour cent des créateurs d'entreprises veulent d'abord se réaliser, avant de s'enrichir. » Le financement de l'entreprise de l'économie sociale et solidaire serait aussi plus « humain ». Un paramètre qui attire les futurs entrepreneurs. Les coopératives de finances solidaires, présentes elles aussi durant le salon Créer, l'ont exprimé. Il y a quelques années, Laurent Courouble en a même fait l'expérience. « J'avais connu à un moment des périodes financières difficiles et j'ai pu avoir avec eux un vrai soutien psychologique. » À l'ébauche même de son projet, il a aussi senti que l'objectif social primait sur le rendement de sa future société.

La création d'une entreprise de l'économie sociale et solidaire possède aussi ses avantages en matière de fonctionnement.

Dans la région notamment, les structures basées sur ce modèle économique ont souvent le statut d'associations, mais aussi de SCOP ou de coopératives, ce qui leur permet de bénéficier de subventions publiques. Seul hic, en ces temps de crise, « ces aides ont tendance à baisser ... »

Des bénéfices nets

Les élus ont, depuis peu, pris en compte ce nouveau modèle économique. Mais rien n'est joué. « Certains râlent parce qu'ils ont l'impression de financer outre mesure l'économie sociale et solidaire, souligne Laurent Courouble.

C'est faux. Par exemple, ils ne prennent pas en compte ce qu'on appelle : "les coûts évités". » Le chargé de territoire prend alors l'exemple de l'insertion. « Elle permet de valoriser par le travail des personnes en difficulté qui auraient pu tomber dans l'alcoolisme ou la délinquance. Au final, cela aurait pu coûter plus cher à la société. » Dans le Nord - Pas-de-Calais, l'arrivée de l'économie sociale et solidaire serait même indispensable. « Vous imaginez si un jour des usines comme PSA ou Renault tombaient dans la région ? Les dégâts seraient énormes sur l'emploi. Il faut anticiper et ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier. »

le 15/10/2012

 

19:45 Écrit par OUTALHA dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |