25/01/2012
AGROALIMENTAIRE
LES EXPORTATEURS DE PRODUITS HALAL ORGANISENT LEUR BUSINESS
L'industrie du halal a désormais son rendez-vous professionnel. Une cinquantaine d'exposants marocains et surtout étrangers sont attendus à Meknès du 13 au 15 septembre prochain.
La filière halal est en train de connaître un développement inédit au Maroc. Nouveaux besoins obligent, les industriels de ce secteur s'emploient à mieux accompagner ce développement en investissant dans l'outil de production et en sondant les marchés à l'international. C'est dans le cadre de la 10ème Convention France Maghreb, organisée à Marrakech en septembre 2011, qu'est née l'idée de doter le Maroc d'un rendez-vous annuel des professionnels de l'export des produits halal. Pour la première fois au Maroc, en effet, un salon d'envergure internationale dédié à l'export du halal est instauré et fixé sur le calendrier, en l'occurrence du 13 au 15 septembre 2012, à Meknès, qui accueille, par ailleurs, chaque année, le Salon International de l'Agriculture (SIAM). Un salon qui a enregistré quelque 750.000 visiteurs lors de sa dernière édition en 2011.
La nouvelle vitrine du halal au Maroc porte le nom d'Expo Halal International, fruit d'un partenariat entre la société Maghreb Centre de Contacts (MCC) et le Centre Régional des Investissements (CRI) de Meknès-Tafilalet. Le concept du salon est né d'une étude d'opportunité qui estime a près de 500 milliards de dollars le marché halal dans le monde pour une population mondiale de 1,3 milliard de musulmans. C'est dire que plus que jamais, le halal offre aux professionnels de l'agroalimentaire, et même d'autres secteurs concernés, de grandes perspectives de développement, étant entendu que le taux de croissance de ce marché est estimé actuellement à 10% par an.
«Vu le potentiel économique du Maroc en la matière, ainsi que les données économiques du marché du halal dans les pays musulmans et ceux qui comptent des communautés musulmanes, il a été décidé d'organiser cet événement qui est par ailleurs recommandé aussi par des professionnels étrangers, notamment Français», précise Mohamed El Ouahdoudi, directeur général de MCC et organisateur de ce nouveau salon international. Pour une première édition, une cinquantaine d'exposants représentatifs de l'ensemble de la chaîne du halal sont attendus, notamment des acheteurs et des donneurs d'ordre dans le domaine. Pour ce qui est du visitorat, il est exclusivement professionnel, principalement des producteurs, des distributeurs et des opérateurs intéressés par l'export des produits halal. «Le marché du halal est dominé, en grande partie, par les produits carnés et dérivés. Mais il y a de la place aussi pour les compléments tels que boissons, confiseries, voire fromages et bien autres produits. Nous ciblons également les services associés à ce secteur», renchérit M. El Ouahdoudi. Il faut préciser également que cet événement, qui a pour ambition d'apporter des éclairages pertinents pour mieux exporter du halal, se veut fondamentalement innovant. «Certes, l'Europe dresse des barrières à l'entrée de certains produits de la filière halal, mais nous apportons des solutions originales qui permettent, dans un premier temps, de se conformer à ces contraintes, et par la suite de bénéficier d'accès privilégiés à ces marchés très demandeurs», estime-t-il. Mais au-delà du marché européen, même les débouchés africains et asiatiques sont considérés comme porteurs.
Plusieurs pays pionniers dans ce domaine, comme la Turquie, la Malaisie, la France et la Belgique, participeront à l'Expo Halal International en vue de partager leurs expériences et contribuer à la création d'une filière halal internationale. Celle-ci peut, en effet, être en phase avec les besoins actuels du marché, celui-ci attisant actuellement les convoitises, même si son image peut être ternie par une certaine crise de confiance, en raison notamment de la présence de plusieurs organismes de certification et de contrôle des cahiers des charges. On comprend d'ailleurs, dans ce contexte, qu'il y ait des polémiques interminables sur la question...
Des trophées à l'Expo Halal International
Dans le cadre de la première édition de l'Expo Halal International, il est prévu de récompenser les initiatives et innovations internationales dans le secteur du halal. Les Labels internationaux, les initiatives de B to B halal à l'échelle mondiale, les systèmes de traçabilité, les systèmes de management, de marketing et de promotion du halal ainsi que les produits et services pour l'année 2012, tout cela fera l'objet de distinctions. Les différents domaines de la filière et ses performances seront appréciés par les membres du comité de sélection. Les entreprises candidates les plus méritantes se verront ainsi attribuer des trophées Expo Halal International. Il faut aussi noter qu'outre l'offre complète en matière de produits alimentaires, ce premier salon professionnel au Maroc et dans le bassin méditerranéen, entièrement dédié à la filière halal, propose également une gamme de services dédiés à l'accompagnement des professionnels (financements, assurances, conseil, etc.).
06:54 Écrit par OUTALHA dans Economie, MAROC | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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17/01/2012
STANDARD & POOR’S MAINTIENT LA NOTE DU MAROC
-L’agence jugera sur les mesures du prochain gouvernement
-Sa dernière évaluation sur le Maroc était assez critique
-Le PJD promet 7% de croissance et un déficit contenu à 3% du PIB
S&P ne touche pas à la note du Maroc. L’agence indique qu’elle jugera sur la capacité du prochain gouvernement à soutenir la stabilité économique et la consolidation budgétaire.
Standard & Poor’s maintient sa confiance au Maroc en confirme la note BBB- du pays assortie d’une perspective stable.
Le Royaume avait accédé à la catégorie «Investment grade» en mars 2010. S&P ne juge pas, pour l’instant, nécessaire de toucher à la note du pays après les élections législatives. Pour elle, le nouveau gouvernement sera jugé sur sa capacité à soutenir la stabilité économique et la consolidation budgétaire et non sur la qualité de ses membres. En clair, la note du Maroc pourrait se dégrader ou évoluer positivement indépendamment de la présence des islamistes au pouvoir.
Dans sa dernière évaluation sur le Maroc, l’agence a jugé «les risques encourus par l’économie nationale très élevés en raison de sa forte dépendance de facteurs exogènes».
Les secteurs de l’agriculture ou du tourisme sont pointés du doigt en raison de leur exposition aux conditions climatiques et à la conjoncture internationale. Cela a valu le maintien du Royaume dans le groupe 8 sur une échelle de 10 en compagnie de l’Argentine, l’Egypte, l’Azerbaïdjan ou encore la Bolivie. Après sa nomination à la Primature, Abdelillah Benkirane tentera de concrétiser ses promesses de campagne. Le programme économique du PJD table notamment sur la réalisation d’un taux de croissance de 7% et une maîtrise du déficit budgétaire à hauteur de 3% du PIB. C’est dire que la tâche n’est pas aisée. En l’absence de mesures concrètes l’on devrait toucher le fond, avertissent les économistes.
Le projet économique du PJD prévoit également une réduction de moitié de la pauvreté. Sur ce point, le parti islamiste a sa petite idée. Il s’agira de taxer davantage les riches et d’un autre côté relever de 40% le revenu des classes moyennes d’ici 2016.
L’équipe de Benkirane devra en outre s’attaquer à la réforme de la compensation. Les économistes du parti avaient jusque-là reproché à l’ancien gouvernement son manque de courage sur ce dossier et les niches fiscales également.
En tout cas, les mesures du prochain gouvernement seront scrutées à la loupe par S&P.
18:27 Écrit par OUTALHA dans Economie, FINANCE, MAROC | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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