21/12/2011
BHV FAIT LA POLEMIQUE
Bernard Henri Lévy, le philosophe français plus connu sous les initiales BHV, est devenu l’ardent défenseur des causes arabes et islamiques. Mais son initiative, aussi louable soit-elle, peut-elle être crédible ? L’homme vêtu toujours en costume noir et chemise blanche sans cravate, est au centre de polémiques parmi ses confrères qui remettent en cause sa science. Qu’à cela ne tienne ! Il devient un écrivain boulimique. Il est devenu la star des libraires.
Depuis peu, il s’est trouvé une autre vocation, celle de l’omniprésent dans les conflits arabes et islamiques, défendant les causes des peuples opprimés. On sait le rôle déterminant qu’il a joué dans le conflit libyen et l’implication active de la France dans le soulèvement des Libyens contre l’autocrate Kadhafi qui promettait à son peuple larmes et sang.
Aujourd’hui, BHV veut s’intéresser à la Syrie et à l’Iran, promettant à Bachar Al Assad et Ahmadinejad, le sort du Libyen Mouammar Kadhafi.
Si son entreprise ou son entremise a été quelque peu facile en Libye, la star de la philosophie française n’est pas sûre de rencontrer le même succès dans les deux derniers pays !
Il reste à remarquer qu’il ne montre pas le même zèle s’agissant de la cause palestinienne. Lui qui se targue d’être sioniste et d’avoir la double allégeance pour la France et Israël est plutôt réticent quand il est question de l’affaire palestinienne. Son parti pris est notoire !
Son intérêt porte d’abord et avant tout sur Israël qu’il défend bec et ongles et peu importe la cause des Palestiniens ! Tous les principes qu’il aime agiter à tout bout de champ ailleurs, n’existent plus quand l’Etat hébreu est en cause. Israël peut spolier les terres des Palestiniens, violer leurs droits ou bafouer les décisions et résolutions internationales sur la Palestine, Bernard Henri Lévy préférera prendre le parti de son pays de cœur. Dans ce cas, comment faut-il comprendre l’agitation de BHV quand il s’agit d’autres causes arabes ? Est-ce pour se donner bonne conscience ou comme nous l’avons dit, son initiative ou ses initiatives n’ont finalement pour but que chercher une aura à moindre frais qu’il était en train de perdre en France ? Dans l’affaire libyenne, qui a utilisé l’autre ? Est-ce lui qui a exploité la résistance libyenne ou c’est le contraire ?
Ce qui est sûr, c’est que tout le monde dans cette affaire a trouvé son compte !
Mais ce scénario n’est ni transposable, ni valable ailleurs d’autant que la crédibilité de BHV est mise en doute !
Aussi, ne vaut-il pas mieux pour lui de se mettre au vert et se faire oublier ?
A trop vouloir en faire, il risque de brûler ses cartes. Sa crédibilité est entamée parmi ses pairs, que va-t-il lui en rester? Ecrire des livres instantanés comme c’est le cas pour raconter son aventure libyenne!
Samedi 17 Décembre 2011
19:20 Écrit par OUTALHA dans Autres | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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LE MAROC AUX PRISES AVEC LE TERRORISME
Comme partout ailleurs dans le monde, le Maroc a souffert des répercussions causées par les attentats du 11 septembre 2001. En l’espace d’une décennie, pas moins de onze attentats ont frappé le Royaume. Outre les cinq attentats simultanés survenus le 16 mai 2003 à Casablanca, cinq autres attentats-suicides ont touché le Maroc en 2007, dont un dans le fameux cyber-café du quartier populaire de Sidi Moumen, trois autres attaques à Hay El Farah, sans oublier le kamikaze qui s’est fait exploser devant le Centre américain à Casablanca, le 14 avril 2007. Plus récemment, l’attentat ayant frappé le cœur de Marrakech, notamment sa fameuse place Jamaâ El Fna, tuant 17 personnes le 28 avril dernier.
Le Maroc reste quand même un pays dans lequel la menace terroriste est moins présente. Il n’en demeure pas moins que le Royaume est devenu clairement, depuis le 11 septembre 2001, une cible de choix pour les groupes terroristes, dont la menace est désormais une priorité pour les sécuritaires marocains. La date du 11 septembre marque aussi, pour les Marocains, un tournant dans la vision qu’ils ont du terrorisme islamiste car, s’il est vrai que le Marocain réprouve le terrorisme, il a su parfaitement faire la distinction entre terrorisme et islam. Et son adhésion à la lutte contre le terrorisme s’est faite tout naturellement ; une adhésion dont le meilleur exemple n’est autre que le gérant du cyber-café de Sidi Moumen. Élevé au rang de héros national, le jeune homme avait, à ses risques et périls, décidé de virer le terroriste de son café, lorsqu’il a su que ce dernier correspondait avec des réseaux du terrorisme international. Mohammed VI ne s’y est d’ailleurs pas trompé, lorsqu’à l’occasion de la célébration de la fête du Trône de 2007, il décida de décorer le dénommé Mohammed Fayez.
Des conséquences néfastes sur la démocratie
Les actes terroristes du 11 septembre ont eu d’énormes conséquences sur la géopolitique internationale, mais pas seulement. La majorité des pays ont modifié leur approche de lutte anti-terroriste, engendrant un tour de vis sécuritaire sans précédent, aussi bien au sein des régimes autoritaires que dans les démocraties libérales. Les États-Unis, souvent érigés en modèle de démocratie et de respect des droits de l’Homme, en sont le parfait exemple ; notamment quand ils jettent, sans jugement, des présumés terroristes dans la prison extra-judiciaire de Guantanamo Bay… Ne dérogeant pas à la règle, le Maroc a de même souffert du retour de l’approche sécuritaire engendrée par le drame du 11 septembre.
Une majorité d’observateurs de la scène politique marocaine s’accorde sur le fait que la date du 11 septembre 2001, a marqué l’arrêt du processus d’ouverture politique et de respect des droits de l’Homme, que Mohammed VI a voulu impulser. Sonnés par le jaillissement de la menace terroriste, les sécuritaires marocains ont pris le dessus sur les réformateurs, marquant le retour de la répression politique envers les islamistes, qu’ils soient terroristes ou pacifistes. Au lendemain des tristes attentats du 16 mai 2003, plus de 2000 personnes ont été mises sous les verrous, moins d’une semaine après l’attaque, souvent suite à des jugements expéditifs ; tandis que lors de l’attaque terroriste dont Madrid a été victime en 2004, la police espagnole n’a procédé que à l’arrestation de huit personnes.
Le PJD pointé du doigt
Au Maroc, les sécuritaires ont profité de la menace terroriste pour réprimer les partis islamistes, même ceux ayant intégré le jeu politique. On se souvient que le PJD était pointé du doigt au lendemain des attentats du 16 mai, subissant moultes pressions qui, en réalité, n’ont jamais cessé. Tandis que des hommes politiques, dont ceux du parti Al Badil Al Hadari, ont été mis derrière les barreaux. Mais après l’avènement du printemps arabe, la sagesse politique a prévalu au Maroc : une nouvelle Constitution plus démocratique a été approuvée. Espérons juste que les vieux réflexes disparaîtront une bonne fois pour toutes, et pour de vrai cette fois-ci.
Le : 9 septembre 2011
19:07 Écrit par OUTALHA dans Autres | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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