Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

20/12/2011

RECESSION DE L’HEXAGONE

Décidément, le Président français Nicolas Sarkozy qui brigue un second mandat est en mauvaise posture ! Il joue de malchance. Chaque fois qu’il pense avoir réussi à remédier à la crise financière, sa joie n’est qu’éphémère ! Les remèdes trouvés pour régler la situation s’avèrent inefficaces.
Coup sur coup, il apprend deux mauvaises nouvelles : l’entrée de la France en récession. C’est l’INSEE qui annonce que le PIB français baissera en 2012, année électorale.
La prévision de l’INSEE est corroborée par l’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques qui met en garde contre la spirale infernale : austérité= récession.
Autre mauvaise nouvelle, Fytch, agence de notation, vient après son homologue Standard & Poor’s de placer le triple A français sous surveillance négative. Ce qui pourrait expliquer que la France est sous la menace de perdre son triple A et de voir sa dette extérieure grimper davantage.
Quoi qu’il ait fait ou entrepris, le Président français se trouve aujourd’hui dans une situation peu enviable. Tous ses efforts avec l’aide appréciable de la chancelière allemande Angela Merkel pour consolider l’euro, en prenant des mesures draconiennes contre les Etats désinvoltes sont anéantis. Et comme dans ces cas, il faut trouver un bouc émissaire : le gouvernement français s’en est pris à celui de Londres, et à David Cameron dont le seul tort est d’avoir refusé d’entériner l’accord franco-allemand, à savoir décider des sanctions éventuellement contre les mauvais élèves européens qui ne respecteraient pas la rigueur budgétaire.
Or, la réticence du Premier ministre britannique peut s’expliquer puisque son pays ne fait pas partie de la zone euro, et puis, il a voulu par son acte éviter tout regard étranger dans les affaires de la City.
Pour les Britanniques, la solidarité européenne a des limites !
Pour noyer le poisson, Paris affirme que même Londres se trouve en difficulté financière et qu’il ne tardera pas à perdre son triple A, autrement dit la confiance des prêteurs.
Les propos aigres-doux échangés entre les deux capitales agacent leurs partenaires européens qui disent que ce n’est guère le moment d’envenimer les rapports entre Français et Britanniques, alors qu’ils ont des choses plus urgentes à discuter pour surmonter les difficultés financières auxquelles l’Europe se trouve aujourd’hui confrontée.
Ce qui est à remarquer, c’est que ce ne sont plus les gouvernements qui ont leur mot à dire dans la gestion de leurs finances. C’est maintenant aux agences de notation qu’incombe le rôle de distribuer les bons et mauvais points tenant ainsi l’épée de Damoclès sur la tête des pays!

Lundi 19 Décembre 2011

19:10 Écrit par OUTALHA dans Autres | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

09/12/2011

L’enjeu de la communication

La récente crise économique mondiale a mis en évidence la capacité de résistance de la migration et confirmé que la mobilité humaine fait partie intégrante de notre monde interdépendant. C’est ce que souligne, en tout cas, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) dans son nouveau rapport « État de la migration dans le monde 2011 » consacrée cette année au thème : « Bien communiquer sur la migration ».
« La migration est l’occasion d’échanger des talents, des services, des compétences et des expériences. Or, elle demeure un sujet politiquement sensible, et les pouvoirs publics ont souvent la difficile tâche de dissiper les malentendus qui l’entourent », affirme l’OIM.
Les informations et les idées erronées, poursuit la même source, peuvent en effet enclencher un cercle vicieux, en influençant la politique gouvernementale qui, à son tour, perpétue des attitudes négatives dans les médias et l’ensemble de la communauté.
« Il est clair que la migration est souvent invoquée pour masquer les peurs et les incertitudes de la population face aux problèmes du chômage, du logement et de la cohésion sociale dans les pays d’accueil. La migration peut être également tenue pour responsable de la perte de capital humain et de la dépendance économique dans les pays d’origine » déclare le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.
En analysant l’idée que se fait l’opinion des migrants et de la migration, le rapport fait apparaître que, dans les pays de destination, la population a tendance à largement surestimer, parfois jusqu’à 300 %, la taille de la population migrante. En Italie, par exemple, le pourcentage de migrants se situait autour de 7 % en 2010. Or, les enquêtes ont montré que la population évaluait ce pourcentage à 25 %.
De même, aux États-Unis d’Amérique, certains sondages d’opinion ont révélé qu’en 2010, le public estimait à 39 % le pourcentage de migrants dans la population, alors qu’il se situait en réalité à 14 %.
Le rapport relève, par ailleurs, que les mentalités face à la migration continuent d’être largement façonnées par le statut socioéconomique, l’âge et le niveau d’instruction des personnes interrogées, ainsi que par leur niveau de relations avec les migrants.
Les attitudes et les résultats d’enquête sont aussi influencés par les points de vue sur les possibilités d’emploi, et l’idée courante selon laquelle les migrants prennent le travail des nationaux et/ou mettent à rude épreuve les ressources d’un pays.
Or, le rapport signale que les sondages d’opinion sont parfois sujets à caution, leurs résultats reposant sur des suppositions erronées de ce qu’est ou n’est pas un migrant.
Il souligne en outre que les enquêtes et les informations diffusées par les médias s’intéressent rarement aux employeurs et ne relaient guère leur opinion, alors même que ceux-ci sont aujourd’hui des acteurs clés sur la scène migratoire mondiale.
De même, le rapport soutient qu’un discours faussé sur la migration contribue à la propagation de sentiments anti-migrants, qui ont ressurgi depuis peu dans de nombreuses régions du monde. Des préjugés négatifs, des attitudes discriminatoires, voire des manifestations de xénophobie sont réapparus dans les sociétés de destination, suscitant des controverses sur les avantages du multiculturalisme.
Cependant, le rapport ne prône pas pour autant un parti pris sans réserve sur les questions migratoires. Pour mener un débat ouvert sur la migration, il faut comprendre et affronter non seulement ce qui fait peur, mais aussi les attitudes négatives qui ressortent des enquêtes, afin d’apaiser l’hostilité publique.
L’action des pouvoirs publics et le discours politique peuvent donc jouer un rôle déterminant dans la façon dont les migrants sont considérés dans les sociétés d’origine et d’accueil, note l’OIM. A cet égard, poursuit l’Organisation, bien communiquer sur les migrants et la politique migratoire est un enjeu essentiel pour les gouvernements des pays de départ et de destination. « Il est absolument indispensable, selon le rapport, de bien communiquer sur la migration, car gérer les flux migratoires signifie aussi gérer la façon dont les migrants sont perçus dans la société ».
Pour cela, le rapport propose divers moyens pour mieux communiquer sur la migration, de façon à faciliter la compréhension et la reconnaissance des avantages de celle-ci, à encourager la formulation de politiques davantage fondées sur des données probantes, et à s’assurer une meilleure participation des migrants eux-mêmes. Parmi ces moyens, le rapport cite l’élaboration d’un discours sur la migration ouvert, nuancé et dépolitisé et la promotion d’un débat qui nourrisse le discours dominant et ne se contente pas d’y réagir.
Autres moyens abordés : adoption de mesures répondant aux préoccupations du public pour éviter que les migrants ne soient transformés en boucs émissaires ; collaboration avec les médias pour parvenir à une couverture des questions migratoires exacte et objective, fondée sur les informations disponibles ; et reconnaissance des migrants comme des acteurs à part entière de l’information, qui participent directement au débat public sur la migration.
En présentant les informations disponibles sur les représentations et les attitudes du public au sujet de la migration, le rapport analyse également les principales tendances de la migration observées en 2010 et 2011 sous l’angle de l’action publique, de la législation, ainsi que de la coopération et du dialogue à l’échelle mondiale et régionale.
En hommage à son soixantième anniversaire, l’OIM n’a pas manqué de retracer dans son rapport l’évolution de son approche suivie en matière de gestion des migrations, et la diversification de ses activités programmatiques depuis la fin de la guerre froide.

8/12/2011

10:32 Écrit par OUTALHA dans Autres | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |