07/12/2012
CORRUPTION, ON EST LOIN DES PREMIERS RANGS !!
Transparency International vient comme chaque année de publier son classement de la corruption de par le monde. Une fois de plus le haut du tableau est occupé par les pays européens les plus développés alors que les pays arabes campent toujours dans les zones critiques. Le Maroc quant à lui ne cesse de régresser et pointe désormais au 88 ème à l’échelle mondiale, 8 ème pays arabe et seulement 12 ème au niveau africain, surclassé par des pays comme le cap vert, le Ghana ou le Rwanda, parmi les pays d’Afrique du nord c’est la Tunisie qui arrive en tête. Le sommet de la hiérarchie au niveau des pays arabes est dominé par les pays du golf (Qatar, E.A.U et Bahreïn)
La première place de l’enquête 2012 est occupée par le Danemark, la Finlande et la Nouvelle Zélande. Viennent ensuite la Suède, Singapore et la Suisse, qui occupent respectivement les 4e, 5e et 6e places. Les Etats-Unis d’Amériques ont été classés au 19ème rang derrière le Japon et le Royaume-Uni, qui occupent conjointement la 17ème place. La France vient en 22eme position, derrière l’Allemagne et le Canda, qui occupent respectivement la 13ème et la 9 eme place.
Enfin, en bas du classement, viennent l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie, qui occupent conjointement la 174 ème et dernière place des pays les plus corrompus à travers le monde.
Sommairement on peut définir la corruption comme étant l'abus d'un pouvoir confié à un agent public en vue d'un gain personnel. Cette approche est la mieux adaptée à l'appréhension du phénomène car elle est à la fois, plus flexible que celle qu'opère habituellement le droit pénal qui applique le concept originaire qui définit la corruption comme toute altération d'un état premier considéré comme pur et idéal. Le mot corruption s'applique ainsi à des actes malhonnêtes, il implique un comportement par lequel un agent public s'enrichit de manière impropre en détournant un pouvoir qui lui a été confié mais aussi l’existence d’un corrupteur à savoir le citoyen qui, pour voir sa demande, légale ou pas, accepte de payer. C’est en quelque sorte la mise en vente d'une conscience.
Cette gangrène n’épargne aucun pays et toutes les sociétés la connaissent à des degrés différents. Mais lorsque la corruption prend des proportions telles qu'elle risque de contrarier les efforts accomplis en vue d'instaurer une bonne gouvernance, elle entraîne la dégénérescence générale du tissu social. Obstacle au développement, la corruption peut éventuellement favoriser la criminalité organisée, qu’elle soit crapuleuse ou à col blanc. En fait, si la corruption se développe sans entrave, la démocratie peut difficilement s'épanouir et la justice prévaloir. La prise de conscience du coût politique, économique et social de la corruption a depuis quelques années, donné naissance à des efforts à l'échelle internationale pour combattre ce fléau et d’encourager la transparence.
Le classement du Maroc ne cesse malheureusement de régresser, de 79 ème en 2007 il passe à 88 ème en 2012.
Cette condamnable pratique ne cesse de prendre de l’importance, c’est devenu pour beaucoup de mes concitoyens un comportement normal pour faciliter leurs démarches, voire des honoraires obligatoires et supplémentaires à verser pour de nombreux agents administratifs véreux qui n’hésitent pas à subordonner le bon exercice de leur fonction au versement de cette fameuse « tadwira ». On parle toujours de campagnes de lutte contre la corruption, on organise des séminaires, mais en vain. La solution à ce fléau présuppose la conjugaison des efforts de toutes les composantes de la société civile, du pouvoir public la mobilisation des intellectuels … sinon on n’aboutira jamais à des résultats permettant de mettre terme à ce désastre.
Il est également temps de mettre à la disposition des citoyens les moyens nécessaires pour dénoncer les abus de pouvoir, écouter et traiter leurs doléances se rapportant tant à l’amélioration de la transparence qu’à la lutte contre les actes de corruption. Dans ce cadre, donner à la société civile les moyens d’action pour une lutte efficace et persuasive contre toute tentative de corruption.
Parmi les mesures d’action il y a l’introduction d’un module dédié à la sensibilisation contre les méfaits de la corruption dans les programmes officiels du système éducatif et dans les cursus des écoles de formation des cadres. La déclaration de patrimoine avant la prise de fonction par tous les agents des services publics, la reforme de l’appareil judiciaire, l’accès à l'information et la transparence dans la gestion des affaires publiques.car l’un des obstacles majeurs à la lutte contre la corruption réside dans l’irrespect par les administrations publiques du droit à l’information et l’absence d’une culture de la communication.
Il est urgent de se concerter et de réfléchir à ce phénomène, d’en observer les manifestations, d’en étudier les causes, d’en suivre l’évolution et de proposer les solutions appropriées tout en suivant leur mise en œuvre et leur entrée définitive dans les mœurs, au lieu d’occuper parmi les nations un rang qui ne nous honore guère.
10:22 Écrit par OUTALHA dans societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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