Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

27/12/2011

LES FRANCAIS DECOUVRENT LE TRIPLE « A »

Le gouvernement Français se prépare à la perspective de la perte quasi inéluctable du «triple A» comme il tente d'y préparer les Français, même s'il assure qu'il n'y aura pas de troisième plan de rigueur avant la présidentielle.

La notation "Triple A": inconnue, jusqu’à cette année du grand public, qui depuis des décennies permet à la France de financer sa dette aux taux les plus favorables sur les marchés, a fait une entrée fracassante en 2011 dans le quotidien des Français.

L’agence américaine Standard & Poor's (S&P) a pointé du doigt la France en menaçant début décembre de dégrader les notes de 15 des 17 pays de la zone euro, qui risque de perdre deux crans d'un coup.

Depuis, Paris vit dans la hantise de la perte de ce "AAA".

La pression est d'autant plus forte que la France est aussi suivie de près par les deux autres grandes agences de notation.

Fitch a placé mi-décembre la note de la dette du pays sous "perspective négative", décision impliquant un risque de dégradation "d'ici deux ans". Moody's doit rendre en janvier son verdict sur une mise sous "surveillance négative", elle aussi porteuse de perte à terme du "triple A".

Dans ce contexte difficile le gouvernement Français affirme qu'il n'y aura pas de troisième plan de rigueur après ceux dévoilés fin août et début novembre.

La France mettrait un nouveau plan sur la table du sommet européen du 30 janvier autour de "l'emploi", même si la réunion risque d'être à nouveau dominée par la crise de la dette.

Depuis l'été et les premières mesures d'austérité, Paris navigue sur une ligne de crête périlleuse, pour ne pas sacrifier la croissance à la maîtrise des déficits.

Mais ce qui était déjà difficile avec une croissance initialement espérée autour de 2% pour 2012 se relève encore plus du domaine de l’impossible, depuis l'abaissement de cette prévision. Le gouvernement ne table plus que sur 1% de croissance l'an prochain. La plupart des analystes s'attendent plutôt à 0,5%, au mieux.

L'Insee table sur une brève période de récession au tournant de l'année.

Le gouvernement assure disposer encore d'une marge de manœuvre suffisante en cas de nouveau "choc de croissance": 6 à 8 milliards d'euros de crédits, mis en "réserve" dans le budget 2012.

Conjuguées à des mesures de "consolidation de la zone euro", ce matelas permettrait de "sortir au plus vite l'économie française du trou d'air actuel" sans nouveau plan d'austérité.

Le : 27.12.2011

09:46 Écrit par OUTALHA dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

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