Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

18/01/2012

Ouverture

A partir du 6 février prochain, Moncef Marzouki, le président tunisien entamera une visite qui le mènera en Algérie et au Maroc.

Plaidant la patience et la raison auprès de ses concitoyens mais aussi auprès de la communauté internationale, Marzouki entend tirer bénéfice de la nouvelle donne à Tunis, pour mettre en place un partenariat concret, en particulier avec l’Algérie voisine où la zone frontalière entre les deux pays reste l’une des plus pauvres de la région. Avec le Maroc, nul doute que la position de Rabat pendant la période de turbulences qui a suivi la chute du lâche tyran Ben Ali, permettra de renforcer les relations entre les deux pays, en basant les efforts sur la complémentarité entre les deux pays, dans un cadre régional plus solide. Mais avant tout, le dirigeant tunisien, Maghrébin convaincu, pourrait réussir à relancer cette fameuse Union du Maghreb Arabe, en proposant un contour acceptable par l’ensemble des pays de la région, à commencer par l’Algérie. 

Comme annoncé par le ministre des Affaires étrangères algérien, l’UMA, telle qu’elle pour voir le jour, nécessiterait de nouvelles institutions et de nouveaux mécanismes et nul doute que cette assertion est partagées par toutes les chancelleries de la région. Ce serait là un cadeau important que l’on pourrait faire à la Tunisie et qui pourrait bénéficier à tous les pays concernés.  Avec de nouveaux interlocuteurs du côté marocain et tunisien et une réunion de la diplomatie du Maghreb qui pourrait avoir lieu d’ici la fin du mois de février, le signal envoyé serait le bienvenu dans un contexte où l’année 2012 n’a pas encore trouvé son élan sur le plan international et, particulièrement,  sur le volet économique.

Au moment où l’Union pour la Méditerranée appelle aussi à une reconfiguration ou une mise à plat, l’émergence d’un pôle régional cohérent est une nécessité qu’aucun pays ne peut s’offrir le luxe de dénigrer.

Le : 18 janvier 2012  

14:09 Écrit par OUTALHA dans MAGHREB | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

15/12/2011

VOISINAGE

Nos relations avec notre voisin algérien sont-elles condamnées à éternellement évoluer en dents de scie ?

Tandis que les messages se sont succédés ces derniers mois, de part et d’autres sur un mode positif, ouvrant la porte à des spéculations de normalisation, l’opération de séduction de Nouakchott par Alger pourrait ressembler à une tentative d’encercler le Maroc en profitant de la déception mauritanienne de n’avoir pas été retenue au Conseil de sécurité.

Mais quel serait le résultat au final ?

Une guerre ?

Une invasion ?

Le penser serait ridicule.

Le laisser croire aussi.

Depuis le début de cette année, le Maroc a réussi à naviguer adroitement et à se maintenir dans un état de stabilité, tout en avançant sur le thème de la démocratie. Les résultats achevés ne seront jamais aussi importants pour donner satisfaction à tout le monde, mais une analyse dépassionnée permet de mesurer le chemin parcouru avec objectivité.

Pour sortir de cette impasse qui trouble le cours de l’Histoire depuis l’indépendance de nos pays respectifs, se projeter dans l’avenir permettrait d’atténuer l’importance des écueils et de remettre en perspective la réalité. Les événements qui ont balayé la région et l’émergence de nouvelles classes politiques au niveau régional sont certainement une occasion unique , qui ne durera pas et qui ne se répétera pas , de tourner la page et de mettre les efforts en commun pour l’édification d’un espace maghrébin réel.

D’où l’importance capitale d’une diplomatie offensive, sans complexes, qui défende au mieux les intérêts du pays, tant sur le plan économique que sur celui de l’intégrité territoriale, en mettant en balance les partenariats utiles et les autres et surtout, en s’inscrivant dans une dimension régionale pour défendre la position du Maghreb, plutôt que celle d’un mouvement indépendantiste comme le Polisario, essoufflé autant que marginalisé par l’évolution de la question saharienne dans les chancelleries autant que dans les mentalités.

Ce que les Mauritaniens, les Marocains, les Algériens,  les Tunisiens et les Libyens attendent, c’est la liberté de se projeter dans l’espace et dans l’avenir, sans entraves, plutôt que de se recroqueviller chacun dans un espace balkanisé.

Le : 15 décembre 2011   

14:11 Écrit par OUTALHA dans MAGHREB | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |