Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

18/01/2012

LA ZONE EURO FRAGILISEE

La dernière notation de Standard & Poor’s sur les pays de la zone euro tombe à un mauvais moment. Après la France et huit autres pays, c’est au tour du Fonds européen de stabilité financière (FESF), censé venir en aide aux pays en difficulté, de voir sa note dégradée par l’agence.
 Les agences de notation semblent s’acharnent sur la zone euro, déjà fragilisée par la crise de la dette. S &P  a dégradé, lundi, le triple A du Fonds de secours européen visant à venir en aide aux pays en difficulté.
Vendredi, l’agence de notation américaine avait déjà abaissé la note souveraine de neuf pays dont la France, l’un des principaux pourvoyeurs du Fonds de secours. Cet abaissement de la note du FESF est certainement la conséquence de la dégradation des notes de la France et de l’Autriche, deux des contributeurs du fonds, a expliqué Standard & Poor’s. L’Espagne, déjà en pleine crise, passe à un simple A avec perspective négative, l’Italie avec son nouveau gouvernement dirigé par Mario Monti, qui a récemment annoncé une importante cure d’austérité se retrouve avec un BBB+, le Portugal, la Slovénie, la Slovaquie, l’Autriche entre autres ont vu leur note abaissée.
En revanche, l’Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas et le Luxembourg conservent la confiance de l’agence de notation américaine. Cependant les autorités de la zone euro tentent  de rassurer l’opinion publique.
L’Exception allemande
Le chef d’État français, Nicolas Sarkozy, en déplacement en Espagne minimise les effets de cette dégradation. Cette situation est notamment due à l’explosion du déficit budgétaire des pays de la zone euro ces dernières années. De nombreux pays dont la Grèce, l’Italie entre autres, ont eu recours à l’endettement pour se financer, générant ainsi un niveau élevé de la dette publique. L’Allemagne s’en est sortie à coup de  réformes drastiques menées ces dix dernières années, selon les économistes qui estiment que le pays a su assainir ses finances publiques pour gagner la confiance des investisseurs.
L’Allemagne, première puissance économique de l’Europe, avait adopté en 2005 plusieurs mesures pour favoriser la croissance de son économie. Son taux de chômage est de 5,5 %, l’un des plus bas de l’Union européenne, alors qu’en Espagne par exemple, il est de 22,9%. Mais Berlin ne compte pas se réjouir de sa situation au moment où la monnaie unique est plus que jamais en péril.
Renforcement du fonds de secours européen
Cette perte du triple A effrite la crédibilité des pays concernés sur les marchés financiers dans la mesure où le taux d’intérêt de leur emprunt va augmenter. Les conditions d’emprunt subiront également des durcissements. L’une des conséquences de cette situation pourrait aussi être la fuite des investisseurs vers d’autres marchés plus sûrs. Concernant le Fonds européen de stabilité financière (FESF), la BCE a appelé les pays à le renforcer.
Le Japon a également annoncé qu’il continuera d’acheter des obligations du FESF en dépit de l’abaissement de sa note.
Par ailleurs, Standard & Poor’s a notifié que le fonds en question  pourrait retrouver sa note maximale si les pays contributeurs, et notamment l’Allemagne, acceptent d’augmenter leur garantie financière, mais pour le moment, ce point de vue ne semble pas faire l’unanimité.
Le : 18 janvier 2012 

18:52 Écrit par OUTALHA | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

Ouverture

A partir du 6 février prochain, Moncef Marzouki, le président tunisien entamera une visite qui le mènera en Algérie et au Maroc.

Plaidant la patience et la raison auprès de ses concitoyens mais aussi auprès de la communauté internationale, Marzouki entend tirer bénéfice de la nouvelle donne à Tunis, pour mettre en place un partenariat concret, en particulier avec l’Algérie voisine où la zone frontalière entre les deux pays reste l’une des plus pauvres de la région. Avec le Maroc, nul doute que la position de Rabat pendant la période de turbulences qui a suivi la chute du lâche tyran Ben Ali, permettra de renforcer les relations entre les deux pays, en basant les efforts sur la complémentarité entre les deux pays, dans un cadre régional plus solide. Mais avant tout, le dirigeant tunisien, Maghrébin convaincu, pourrait réussir à relancer cette fameuse Union du Maghreb Arabe, en proposant un contour acceptable par l’ensemble des pays de la région, à commencer par l’Algérie. 

Comme annoncé par le ministre des Affaires étrangères algérien, l’UMA, telle qu’elle pour voir le jour, nécessiterait de nouvelles institutions et de nouveaux mécanismes et nul doute que cette assertion est partagées par toutes les chancelleries de la région. Ce serait là un cadeau important que l’on pourrait faire à la Tunisie et qui pourrait bénéficier à tous les pays concernés.  Avec de nouveaux interlocuteurs du côté marocain et tunisien et une réunion de la diplomatie du Maghreb qui pourrait avoir lieu d’ici la fin du mois de février, le signal envoyé serait le bienvenu dans un contexte où l’année 2012 n’a pas encore trouvé son élan sur le plan international et, particulièrement,  sur le volet économique.

Au moment où l’Union pour la Méditerranée appelle aussi à une reconfiguration ou une mise à plat, l’émergence d’un pôle régional cohérent est une nécessité qu’aucun pays ne peut s’offrir le luxe de dénigrer.

Le : 18 janvier 2012  

14:09 Écrit par OUTALHA dans MAGHREB | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |