Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

07/12/2011

Modèle

La question des modèles se pose dans la plupart des pays ; en particulier, dans les anciennes colonies où la rémanence des références des anciennes métropoles, doublée de quelques coups bas destinés à perpétuer la dépendance sous une nouvelle forme, a longtemps offert l’économie d’une réflexion puisant ses racines et ses objectifs au niveau national ou régional.

A la lumière des dernières élections législatives au Maroc, les opposants au PJD ont tenté de casser le lien idéologique entre le parti marocain et son lointain cousin turc, en essayant de ne garder de cette unité référentielle fantasmée que le côté obscur. Non, la situation entre les deux pays ne souffre aucune comparaison ! L’idée était d’empêcher le PJD de tirer profit du succès des dix dernières années de l’AKP et de le réduire à un parti obscurantiste, sans prétention réelle.

La véritable question appelle à plus de nuance. Si le parcours de l’AKP est intéressant, il ne peut être dupliqué mécaniquement. Or, jamais le parti de Benkirane n’a prétendu cela.

Cependant, les sujets d’inspiration sont nombreux. Dans le rapport à la loi, qui doit s’appliquer de manière uniforme à tous les citoyens, ou encore dans la recherche du consensus et le respect des diversités, entre autres, les sujets ne manquent pas. A l’AKP, mais aussi dans notre propre patrimoine ainsi que dans notre évolution ; en particulier, ces dernières années.

Plus généralement, le modèle marocain, qui a encore prouvé ses spécificités dans l’histoire immédiate, doit s’imprégner profondément des attentes exprimées et les synthétiser, harmonieusement, à la lumière de toutes les expériences qui peuvent contribuer à lui donner la matière nécessaire pour affronter les échéances annoncées.

L’un des dangers qui nous guettent est celui du populisme qui nous ferait perdre le fragile momentum acquis et nous renverrait dans une configuration catastrophique.

Le seul rempart est donc la contribution la plus large ; chacun mettant ses idées, son expertise, au service de toute la nation, dans le respect de la pluralité des points de vue et de l’exercice de base de la démocratie.

6 décembre 2011

17:45 Écrit par OUTALHA dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |

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