07/12/2011
Instances internationales
A l’époque, le monde sortait de l’une de ses guerres les plus meurtrières et à la veille des décolonisations, il était facile de voir dans ce partage des instances de gouvernance mondiales, une simple translation des pouvoirs des anciennes métropoles vers des organismes censés supporter une vision nouvelle de l’ordre mondial, au moins pour la forme.
Aujourd’hui, alors que – ironie de l’histoire – c’est sous la houlette du FMI que nombre de pays dits en voie de développement ou émergents ont assaini leur économie ; alors que le centre de gravité de la planète se déplace inexorablement vers l’Est, la volonté de rester entre soi et de continuer à partager les rôles, dans un cercle désuet, est une ineptie totale refusant de voir le monde tel qu’il est.
Quelques voix se sont élevées contre ce système détestable et, bien qu’il ne faille pas s’attendre à une révolution à court terme dans ces procédés, il est urgent qu’une réflexion soit menée sur la portée et le fonctionnement global de ces tours d’ivoire que sont les Nations Unies, le FMI, la Banque mondiale dont la structure n’est plus adaptée à la réalité actuelle.
Que l’on ne s’y méprenne pas, le monde a besoin d’organismes transnationaux pour que la mondialisation ne soit pas réduite à une expansion économique brutale. Mais ce dont nous avons besoin, c’est d’un effort de représentativité et d’égalité. C’est d’appliquer les règles dites universelles de manière équitable et respectueuse des qualités des gens. Ce n’est pas parce que l’on est Européen que l’on dirigerait au mieux le FMI, tout comme ce n’est pas en étant Africain ou originaire de l’un des BRICS que l’on serait automatiquement incapable d’occuper de tels postes.
le 26 mai 2011
18:13 Écrit par OUTALHA dans Autres | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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