Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

ENTRE CROISSANCE ET EQUITE (16/12/2012)

« Grâce à la coopération Sud-Sud, il peut être possible de trouver un équilibre entre croissance et équité à l’échelle mondiale. Ces dernières années, la coopération Sud-Sud a continué d’être le moteur d’échanges et de flux financiers soutenus, même dans des situations marquées par une forte instabilité économique, sociale et politique.  » M. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l'ONU
12 septembre 2012

La coopération Sud-Sud est un instrument important et efficace pour permettre aux pays en développement d’atteindre les objectifs de développement convenus au niveau international, notamment les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Les pays en développement ont la responsabilité de promouvoir et de mettre en œuvre la coopération Sud-Sud, qui ne saurait se substituer à la coopération Nord-Sud, mais devrait plutôt la compléter. Dans ce contexte, il est indispensable que la communauté internationale aide ces pays à développer la coopération Sud-Sud.

L’Assemblée générale a décidé de proclamer le 19 décembre Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (résolution 58/220 du 23 décembre 2003). Le 22 décembre 2011, l'Assemblée générale a décidé que, à compter de 2012, la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud ne serait plus célébrée le 12 septembre mais le 12 septembre, afin de commémorer le jour où, en 1978, la Conférence des Nations Unies sur la coopération technique entre pays en développement a adopté le Plan d'action de Buenos Aires pour la promotion et la mise coopération technique entre pays en développement.

L'Assemblée générale a demandé à tous les organismes compétents des Nations Unies et aux institutions multilatérales de redoubler d’efforts en vue d’intégrer efficacement la coopération Sud-Sud dans la conception, l’élaboration et l’exécution de leurs programmes habituels et d’envisager d’accroître les ressources humaines, techniques et financières allouées aux initiatives relatives à la coopération Sud-Sud.

Historique

La Conférence internationale sur le financement du développement, tenue à Monterrey (Mexique) en mars 2002, a encouragé la coopération Sud-Sud, y compris par le biais de la coopération triangulaire, pour faciliter les échanges de vues sur les stratégies. Elle a également préconisé un renforcement de la coopération Sud-Sud dans le cadre de l’octroi d’assistance.

À l’issue du Sommet mondial pour le développement durable tenu à Johannesburg (Afrique du Sud), en août 2002, une déclaration et un plan d’application ont été adoptés, qui font la promotion de la coopération Sud-Sud et de la mise en place de mesures énergiques aux plans régional et sous-régional.

Exemple de coopération réussie

La troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, tenue à Bruxelles en mai 2001, a permis de souligner l’importance de la coopération Sud-Sud en ce qui concerne la constitution de capacités et la définition de pratiques optimales, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation, de l’environnement, de la science et de la technologie, des échanges commerciaux, des investissements et de la coopération dans le domaine du transport en transit.

Dans le but de sensibiliser le monde et d’appuyer la coopération Sud-Sud en vue d’un développement universel, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 12 septembre, Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud. La première des ces journées s’est déroulée le 12 septembre 2004. Depuis, la communauté internationale a fait de cette manifestation une plateforme dynamique où elle célèbre ses réalisations, partage ses succès dans le domaine du développement, examine de nouvelles voies de collaboration, forge des partenariats novateurs et inclusifs et lance des mécanismes concrets de collaboration en vue d’atteindre les objectifs de développement adoptés au niveau international (ODAI) dont les OMD, dans le cadre d’accords Sud-Sud, Est-Est, Est-Sud, public-privé et triangulaires Nord-Sud-Sud.

En Décembre 2011, l'Assemblée générale, suivant la recommandation de la Deuxième Commission, a décidé que, à compter de 2012, la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud ne serait plus célébrée le 12 septembre mais le 12 septembre, afin de commémorer le jour où, en 1978, la Conférence des Nations Unies sur la coopération technique entre pays en développement a adopté le Plan d'action de Buenos Aires pour la promotion et la mise coopération technique entre pays en développement.

Au cours des vingt dernières années, le monde s’est radicalement transformé sur les plans politique et économique. Les changements, particulièrement au Sud, ont été plus rapides que pendant toute autre période de durée comparable de l’histoire du monde. Les relations, au sein du Sud et entre Sud et Nord ont pris des dimensions entièrement nouvelles. Les grands problèmes actuels comme l’environnement et le changement climatique, la sécurité énergétique et alimentaire, la pauvreté globale, le lien entre croissance et équité et les migrations sont aujourd’hui de nature plus globale que Nord-Sud.

De nombreux pays du Sud ont accumulé d’importantes capacités financières et techniques. Ils ont commencé à transférer certaines de ces ressources à des conditions préférentielles et non préférentielles à d’autres pays du Sud dans le contexte d’une approche inclusive à la gestion des problèmes du monde en répartissant plus largement les avantages de la globalisation, en créant de nouveaux marchés et en établissant une base plus large pour la croissance économique. Au cours des récentes années, tirant parti d’une longue histoire d’assistance et autre coopération entre les pays en développement, plusieurs pays du Sud sont devenus des partenaires significatifs pour la coopération au développement. Une nouvelle dimension s’ajoute à la coopération au développement, notamment en Afrique et dans les pays du Sud qui demeurent particulièrement désavantagés et plus particulièrement les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral (PDSL) et les petits États insulaires en développement (PIED).

Afin de pouvoir totalement exploiter le grand nombre de solutions de développement disponibles du Sud pour aider à remédier aux difficultés anciennes et nouvelles du Sud, le Secrétaire général des Nations Unies dans son rapport à la soixantième-deuxième session de l’Assemblée générale en a appelé, entre autres, à la communauté de développement international, y compris le système des Nations Unies, pour aider à intensifier l’impact de la coopération Sud-Sud en :

L’avenir est à la coopération Sud-Sud

• Repenser le modèle économique, développer les marchés intérieurs, encourager l’intégration régionale... Quelques pistes pour sortir les pays en développement de la crise.

La crise financière mondiale a révélé l’incapacité des économies avancées du G3 (Etats-Unis, zone euro et Japon) à jouer dans les prochaines années leur rôle traditionnel de locomotives de la croissance mondiale, en raison de la contraction de leurs économies et de leurs velléités protectionnistes. Cela veut dire que les pays en développement doivent chercher des sources alternatives de demande afin de soutenir leur taux de croissance dans les années à venir. Ils doivent trouver ces solutions en pariant aussi bien sur les potentialités de leur marché intérieur que sur la mise en commun de leurs capacités et de leur dynamisme. C’est en tout cas le message qui est ressorti de la conférence de haut niveau organisée à New Delhi les 6 et 7 février dernier par un cercle de réflexion économique qui célébrait ses vingt-cinq années d’existence.

Dans une décennie, le Sud devrait représenter plus de 50 % des revenus (en termes de parité de pouvoir d’achat), des échanges commerciaux, de l’épargne, des investissements et de la main-d’œuvre mondiaux. Ce qui souligne l’importance d’une coopération Sud-Sud et, notamment, d’une intégration économique régionale en Asie. D’une certaine façon, la crise actuelle peut fournir l’occasion de repenser les modèles de développement existants. C’est dans cette perspective qu’au cours de la conférence il a été suggéré que la demande intérieure soit considérée comme le moyen essentiel pour relancer la croissance. Cet objectif peut être atteint grâce à l’amélioration du pouvoir d’achat des petits agriculteurs, des moyennes, petites et microentreprises, et d’autres catégories du secteur informel. La demande intérieure devrait être soutenue par des investissements massifs dans les infrastructures sociales telles que la santé et l’éducation, ainsi que par des mesures sectoriellement ciblées dans les activités à fort taux de main-d’œuvre, ce qui permettrait d’assurer une croissance de plus grande ampleur et d’une meilleure durabilité. Une augmentation coordonnée de la demande dans les pays en développement pourrait s’avérer extrêmement efficace.

On a beaucoup insisté également sur l’intérêt d’une plus grande intégration économique de la région asiatique au sein du Sommet de l’Asie orientale (EAS), en raison de l’émergence de l’Asie comme nouvelle locomotive de la croissance. De la même façon, l’Association d’Asie du Sud pour la coopération régionale (SAARC) ne doit plus se préoccuper exclusivement d’apporter une réponse défensive aux pressions de la mondialisation, mais adopter résolument la logique d’un régionalisme constructif, qui lui permettra de progresser enfin vers l’objectif tant souhaité d’une Union économique de l’Asie du Sud.

Les initiatives en vue de promouvoir la coopération Sud-Sud en matière de commerce, d’investissement, de finance, de technologie, de partage des expériences de développement et d’acquisition de capacités dépassant la simple coopération régionale ont été soutenues, entre autres, par la Commission trilatérale de l’IBSA [forum de dialogue regroupant l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud], le Système global de préférences commerciales [GSTP] et la Banque du Sud [créée en 2008 par sept pays d’Amérique latine]. Il est permis d’espérer qu’une telle réflexion débouche rapidement sur un consensus dans les pays du Sud, afin de définir un nouveau modèle de développement plus adapté à leurs besoins.

18:02 Écrit par OUTALHA | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |