Pourquoi cette levée de boucliers chez certains nantis contre la taxation, exceptionnelle et limitée dans le temps, des hauts revenus ?

DOHA, L’ILLUSION (09/12/2012)

Plus de 190 pays se sont réunis à Doha pour décider de l'avenir du protocole de Kyoto et esquisser les bases d'un vaste accord prévu en 2015 auquel participeraient cette fois-ci tous les grands pollueurs de la planète. Depuis quelque temps déjà, les signaux d'alerte et appels urgents se sont multipliés à la veille de cette conférence organisée par le Qatar, champion du monde des émissions de GES par habitant. Un sommet de l'écologie dans le pays où le pétrole est roi, et où toute la richesse se construit sur un des produits qui pollue le plus depuis des décennies. Un des précédents sommets de la terre était à rio, soit au pays référence pour la dévastation de la forêt, et pour la pollution des fleuves par le mercure a cause des activités aurifère.

Le  PROTOCOLE DE KYOTO II

La pièce maîtresse de l'accord négocié par plus de 190 pays dans la capitale qatarie est l'acte II du protocole de Kyoto, Il engage l'Union européenne, l'Australie et une dizaine d'autres pays industrialisés à réduire, d'ici 2020, leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment de dioxyde de carbone (le fameux CO2). D’ou une portée essentiellement symbolique puisque les pays engagés ne représentent que 15% des émissions de GES dans le monde. En effet, tous les pays n'ont pas approuvé toutes le texte final ni la manière dont les Qatari ont orchestré la séance de clôture, en l’occurrence la Russie dont le représentant n’a pas manqué de manifester son désaccord outre le retrait du Japon et du.

Il faut avant d’aller plus loin que les pourparlers de Doha n'avaient pas pour objectif de déboucher sur des mesures à la hauteur de l'enjeu, mais d'ouvrir la voie à un accord global et ambitieux, engageant tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), prévu en 2015 pour entrer en vigueur en 2020. Les négociateurs ont rendez-vous l’année prochaine en Pologne pour la suite des discussions sur le climat.

AIDE FINANCIERE AUX PAYS DU SUD POUR AFFRONTER LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

L'autre gros dossier de l'accord était l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au changement climatique et des le début de la conférence, des représentants de pays insulaires et africains ont reproché aux pays riches de refuser de prendre de nouvelles mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. A la fin ils ont vu leurs craintes se réaliser et ont estimé que L'accord n'est pas à la hauteur de leurs attentes sans pour autant dénoncer l'adoption du texte. Pour eux ce processus ne produit que des mots et pas d'action du moment que les pays du Nord n’avaient pas proposé de nouvelles réductions d’émissions de gaz à effet de serre à court terme. Les Etats-Unis, par exemple, qui n’ont pas signé le protocole de Kyoto, ont annoncé qu’ils ne feraient pas plus que leurs précédents engagements visant, par rapport aux niveaux de 2005, à réduire leurs émissions de 17 % d’ici 2020 et qu’ils ne se soient pas engagés sur de nouveaux montants d'aide. Les pays du Sud attendaient des pays développés qu'ils assument leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique en s'engageant à verser 60 milliards de dollars d'ici 2015, pour assurer une transition entre l'aide d'urgence de 30 mds USD pour 2010-2012, et la promesse des 100 mds par an d'ici 2020.

REPARATION POUR « PERTES» CAUSES AUX PAYS DU SUD PAR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE.

Parmi les passages ridicules du texte de Doha celui où il presse les pays développés à annoncer de nouvelles aides financières quand les circonstances financières le permettront et à soumettre au rendez-vous climat de 2013 à Varsovie les informations sur leurs stratégies pour mobiliser des fonds afin d'arriver à 100 milliards de dollars par an d'ici 2020.

A Varsovie, des arrangements institutionnels seront décidés pour tenter d’indemniser ou du moins réduire les pertes et dommages liés aux impacts du changement climatique dans les pays en développement particulièrement vulnérables. En d’autres termes les pays du sud devront bien attendre le bon vouloir des grands pollueurs pour voir se réaliser quelques une de leurs doléances.

Pas de doute, le climat est donc en train de changer et l’homme est le principal acteur de ce bouleversement .L’année 2010 prend la première place au palmarès des années les plus chaudes depuis plus d’un siècle. Du coup on ne compte plus les bouleversements climatiques : inondations, séismes, tsunamis…..à nous d’agir.

20:47 Écrit par OUTALHA | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  Imprimer | |