MON AVIS HASSAN GUEROUANI

Si la pluie trompe les prévisions, le scénario alarmiste ne se justifierait plus      
Pour les agriculteurs, il est donc encore permis d’espérer, des pluies devront tomber à partir du 15/16 janvier. Elles commenceraient au nord-ouest et couvriraient les plaines océaniques jusqu’aux environs d’Agadir».
Mais à ce stade, la densité et le caractère de ces pluies sont des plus incertains.
Si elles se réalisent, ces premières prévisions auraient plus d’une conséquence.
Elles mettraient d’abord fin à cette vague de froid qui sévit au Maroc, et atteint les -8 °C en montagne, sous abri actuellement.
Le Maroc souffre en effet de températures très basses depuis plusieurs semaines occasionnant des gelées nocturnes et matinales, notamment dans les plateaux et l’intérieur du pays. Combinées à l’absence d’humidité, elles ont occasionné un ralentissement de la croissance des plantes. Autre conséquence, et non des moindres, c’est que la sécheresse serait évitée, et quelques millions d’hectares cultivés sauvés à travers le Royaume.
Si la pluviométrie n’est pas au rendez-vous dans les 10 prochains jours, le pire serait à craindre dans les hauts plateaux, la rareté des pâturages a d’ores et déjà impacté le prix du mouton, qui a chuté de moitié.
Ce sont donc les pluies de la dernière chance, et les prévisions du dernier espoir aux quatre coins du pays. Au-delà de l’appréciable adoucissement des températures pour les citoyens, c’est l’économie de tout le pays qui guette ces pluies salvatrices. Ce ne sont pas moins de 15 à 20% du PIB qui sont mis en jeu, et qui dépendent foncièrement du bon vouloir du ciel.
Le taux de remplissage des barrages à usage agricole était de 69% au 7 décembre 2011 avec une réserve de près de 9.14 milliards de m3. Ces chiffres sont en deçà de ceux de l’année dernière (année des inondations) mais au-delà de la moyenne d’une année normale.